Introspection de ces quatre premiers mois de box-office national – Les Français vont moins au cinéma. L’offre pléthorique sur les plateformes et une absence de films porteurs ont sabordé ce premier trimestre, avec une baisse conséquente de la fréquentation de 20.5%.
Les Américains désertent la France
Peu de films consensuels ont vraiment rassemblé les foules. Les Américains ont lancé peu de productions tonitruantes à part Dune 2 qui est le vrai succès de ce début d’année 2024 avec 4 millions d’amateurs de science-fiction épique et le biopic musical Bob Marley One Love qui a généré 2 millions d’entrées. Enfin Kung Fu Panda 4 a fait le job auprès d’1 400 000 oursons en 3 semaines. Logiquement, il devrait faire moins que son prédécesseur qui avait achevé sa carrière à 2 500 000. Depuis Kung Fu Panda 1 en 2008 (3 231 000), tous les épisodes de la saga ont légèrement décliné.
Les autres blockbusters sont en cours d’exploitation, mais ils ne nous enthousiasment pas. Godzilla X Kong : le nouvel empire, se dirige difficilement vers le million (688 000 entrées en 15 jours), jauge qu’ S.O.S Fantômes : la menace de glace ne parviendra peut-être pas à atteindre (308 000 entrées en première semaine).
Si le Tik Tok flick Tout sauf toi a été un phénomène romantique inattendu à plus de 600 000 spectateurs, Hollywood a essuyé deux bides monumentaux avec Argylle (463 000) et Madame Web (un Marvel à 439 000, c’est du délire !).
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Les Films à Oscars retiennent l’attention
Les films académiques pour un public sophistiqué ont permis aux auteurs de ne pas sombrer dans la déprime, avec les succès d’Une vie (1 560 000, peut-être la meilleure surprise de l’année), La zone d’intérêt (783 000), et Pauvres créatures (591 000). Toutefois, Priscilla est devenu la moins porteuse des réalisations de Sofia Coppola qui n’était jamais descendu sous les 300 000 entrées, malgré nombre de déceptions récentes (The Bling Ring, Les Proies, Somewhere…). May December de Todd Haynes s’est arrêté à 276 000 spectateurs et Le jeu de la Reine avec Jude Law et Alicia Vikander à 180 000 féministes. Sans jamais nous connaître et sa thématique LGBT s’est arrêté à 183 000 spectateurs. Un gros score pour un film gay, mais Andrew Haigh aurait pu espérer faire mieux que les 219 000 entrées de 45 ans qui mettait en scène un couple mature (Charlotte Rampling, Tom Courtenay) (2016). L’acteur d’art et essai Paul Mescal devrait enfin éclater en fin d’année avec Gladiator 2 de Ridley Scott.
© 2023 A24 – Access Entertainment – Film4 / Affiche : Fidelio. Tous droits réservés.
La comédie populaire française pas si rassembleuse
En 2023, deux comédies françaises avaient su ratisser large : Astérix & Obélix l’empire du Milieu et Alibi.com 2 avaient tous deux dépassé les 4 millions de spectateurs. Cette année, Cocorico avec Christian Clavier et Didier Bourdon occupait la place de champion du rire lors de la première semaine des vacances d’hiver, très prisée par les distributeurs, avec les vacances de la Toussaint, pour lancer leur blockbuster comique. Avec 1 949 000 entrées, la comédie de Julien Hervé a été un beau succès sur la durée avec plus de 5 semaines au-dessus des 100 000 entrées. Mais ce n’est pas une comédie à 4 millions d’entrées, comme on en trouvait généralement à ce moment de l’année (les Astérix ou les films de Dany Boon, par exemple, quand ce dernier cartonnait au B.O., puisque cette année il a joué dans Les chèvres qui est son désastre historique avec moins de 200 000 entrées).
© 2024 SND Films – White and Yellow Films – M6 Films – Beside Productions / Affiche : RYSK ; Photos : Eddy Brèbe. Tous droits réservés.
L’autre grosse comédie de ce premier trimestre 2024, Maison de retraite 2 a bien performée (1 549 000 entrées), avec 4 semaines au-dessus des 100 000 entrées. Certes, les 2 millions d’entrées du premier film qui était aussi avec Gérard Depardieu, plus bankable que Jean Reno, ne seront pas atteint, mais c’est un bon résultat pour la comédie réalisée par Claude Zidi Jr.
L’autre grosse comédie du moment, Chien & Chat, production Gaumont qui aurait coûté 20 millions d’euros, n’a pas forcément été le désastre que l’on annonçait : 1 121 000 entrées. Cela faisait 8 films que Franck Dubosc n’était pas parvenu à un tel résultat. Mais clairement, on est loin de rentabiliser un tel blockbuster doté d’un budget pareil. Pourquoi ne pleurons-nous pas ? Sa sortie mondiale sur Netflix, coproducteur modèle dans cette entreprise, a compensé les pertes françaises. Malheureusement pour Gaumont France, cela a rendu le titre accessible à tout le monde via un VPN sur les Netflix internationaux et cela a donc dû diminuer son impact hexagonal via des copies en streaming illégal en HD.
Les autres comédies françaises sont restées sous les 500 000 entrées et vraiment, c’est décevant. Certes, Quentin Dupieux a battu son record personnel avec Daaaaaali ! (482 000) contre 463 000 pour Yannick en 2023, mais pour remplir des salles de multiplexes avec des titres populaires, il fallait plus. Heureux gagnants avec Fabrice Eboué, distribué par Warner est dans le statu quo (423 000 entrées, budget de 5.6M euros). Ducobu passe au vert ! , avec 394 000 entrées en 15 jours est loin des 800 000 entrées de Ducobu 3 sur 15 jours en février 2020, avant le confinement, ou des 549 000 entrées sur 15 jours de grandes vacances pour le numéro 4, Ducobu président !.
© 2023 Atelier de Production – France 3 Cinéma / Affiche : Check Morris. Tous droits réservés.
Des flops en pagaille dans le domaine de la comédie française
14 jours pour aller mieux (309 000 entrées) est une sortie pour rien : ce n’est ni bon pour les producteurs, ni bon pour les exploitants… C’est juste une comédie qui occupe des salles et diminue l’impact d’autres titres sans pour autant en tirer du bénéfice. Certes, il faut bien que ses acteurs (Maxime Gasteuil, Zabou Breitman, Lionel Abelanski, Chantal Lauby, Michel Boujenah) mangent, mais son affiche incroyablement fade et passe partout (fond bleu, titre jaune) ne laisse pas de place pour marquer les esprits. Le film est un produit sans ambition qui n’envisagera jamais de rassembler les foules, ce dont notre production a bien besoin.
Dans les autres titres de comédies françaises, Iris et les hommes qui réunissait la réalisatrice Caroline Vignal et Laure Calamy quatre ans après Antoinette dans les Cévennes s’est vite fané avec une deuxième semaine catastrophique (-59%) qui l’a condamné à disparaître très vite : total de 294 000 entrées contre 787 000 randonneurs pour Antoinette en 2020.
Même son de cloche pour Opération Portugal 2 (261 000 entrées contre 452 000 pour le premier opus en 2021).
Comme un prince, nouvelle comédie avec Ahmed Sylla en tête d’affiche, n’a séduit que 245 000 spectateurs contre 354 000 entrées pour Notre tout petit mariage en 2023. Ce dernier avait été considéré comme un échec. Jumeaux mais pas trop ! en 2022 était monté à 436 000 entrées, loin du million d’Inséparables en 2019. Ici et là-bas, sorti le 17 avril et dans lequel Ahmed Sylla donne la réplique à Hakim Jemili, fera-t-il mieux? Le comédien attend beaucoup de ses retrouvailles avec le réalisateur Ludovic Bernard qui l’avait lancé dans L’ascension ( 1 136 000 entrées en 2017).
Les autres comédies sont Et plus si affinités (208 000 entrées en 15 jours), Nous Les Leroy (204 000 entrées en une semaine), Le dernier des Juifs (190 000 entrées et un bon bouche-à-oreille), le désastreux Karaoké avec Claudia Tagbo et Michèle Laroque (187 000 entrées en 4 semaines, malgré un lancement dans plus de 560 cinémas !), Les Chèvres ! , un Dany Boon à 19 millions d’euros qui a fini dans le crottin (180 000 entrées !). A côté, Bis Repetita avec Louise Bourgoin a séduit 100 000 latinistes en 5 semaines pour un budget de 3.39M€.
Affiche : Le Cercle Noir pour Silenzio – Photo : Eddy Brière. Copyright 2024 : Jerico Films, Pathé Films, TF1 Films Production, Beside Productions
Manque de diversité dans les genres français
Nos comédies françaises ont donc sous performé. Et aucun gros film gaulois n’a su trouver sa place en salle, à l’exception du Dernier Jaguar de Gilles de Maistre, l’un des trop rares film d’aventure made in France. La grosse production proposée par StudioCanal s’est arrêtée sous le million, et n’a rattrapé ni Le loup et le lion (1 185 000 entrées, 2021) ni Mia et le lion blanc (1 453 000, 2018). Peu importe, pour StudioCanal, c’est une excellente affaire avec un vrai succès international, notamment en Allemagne, en Italie ou en Pologne. Au total, ce sont 21M€ qui ont déjà été amassés aux quatre coins de l’Europe.
Le polar est un genre en berne en ce début d’année, malgré le succès de La nuit du 12 en 2022. Un coup de dés d’Yvan Attal (476 000 entrées pour un budget de 6.7M€) est une belle exception. Le drame palpitant aux allures de thriller Pas de vagues (328 000 pour un budget de 3.8M€) a aussi marqué sa différence.
© 2023 Films Sous Influence – Curiosa Films – SND Films – France 2 Cinéma – Umedia / Affiche : RYSK. Photos : Jérôme Prébois. Tous droits réservés.
Des impressions tenaces de téléfilm à l’écran
Le reste de notre production a largement été évité en raison d’un caractère téléfilmesque, de l’affiche, aux acteurs jusqu’aux sujets qui en deviennent caricaturaux tant ils concentrent tout ce que le grand public n’a pas envie de voir au cinéma : La promesse verte, autre thriller, écolo cette fois, avec Alexandra Lamy (!) et Félix Moati en est la synthèse (285 000 entrées en 3 semaines).
(…) y compris dans le biopic
On ne pense pas grand chose des biopics ronflants Boléro (411 000) et Bonnard, Pierre et Marthe (316 000) qui n’ont pas été à la hauteur de leur budget et du potentiel d’un biopic, mais Le Molière imaginaire d’Olivier Py, avec Laurent Lafitte, a fait pire (67 000). Madame de Sevigné, au budget de 5M€ ne marquera pas les esprits avec 232 000 spectateurs. Les années 2020 pour Karin Viard, en dehors de Sage-Homme (628 000, 2023) ont été des années de désillusion (qui se souvent d’Une Nuit, Maria Rêve, Une mère, et de Magnificat?).
Affiche : Rysk. Photo : Pascal Chantier – © Ciné@, CinéFrance Studios, F comme Film, France 2 Cinéma, Artéis Productions, Netflix France Télévisions
Des films de réalisateurs mecs poussifs
Guillaume Canet traverse le désert dans le cœur des spectateurs, avec un bad buzz constant sur les réseaux sociaux. Cela se retrouve en salle : Hors-saison s’est arrêté au niveau des 200 000 entrées, ce qui est un mauvais résultat pour l’auteur Stéphane Brizé. Ce dernier n’est pas le seul cinéaste francophone à décevoir : Cédric Kahn était en panne d’inspiration avec Making of (194 000) et le belge Joachim Lafosse s’est confronté au mutisme du public avec Un silence (222 000). Nicolas Boukhrief a déçu également : Comme un fils avec Vincent Lindon, acteur fétiche de Brizé, est le plus gros échec personnel du comédien depuis Dernier Amour de Benoit Jacquot en 2019, avec seulement 119 000 spectateurs. Enfin, seulement 88 000 tickets ont été vendus pour le très attendu La bête de Bertrand Bonello, en dépit de la présence charismatique de Léa Seydoux et de sa présentation à Berlin. C’est l’un des échecs les plus tristes de ce début d’année 2024.
Le cinéma français ? La barbe !
Distributeur de Chien & chat et de Hors-Saison, Gaumont s’est fourvoyé avec la femme à barbe Rosalie (54 000 entrées en première semaine dans 347 salles !) qui a été talonné par la reprise des Choristes cette même semaine (36 000 entrées dans 293 salles). Le film avec également Benjamin Biolay confirme le manque d’attraction du chanteur en salle (Quelques jours pas plus de Julie Navarro, proposé une semaine plus tôt a accueilli seulement 39 000 entrées en 2 semaines !)
Affiche : Couramiaud, Laurent Luffroy. Photo : Marie-Camille Orlando. © Trésor Films, Gaumont, Laurent Dassault Rond-Point, Artémis Productions. Tous Droits Réservés.
Parmi les films qui ont été des fours, Vivants d’Alix Delaporte et ses 100 000 entrées, aurait dû tout revoir (affiche terne, titre passe-partout, casting sans souffle), L’Empire de Bruno Dumont était un OFNI, mais ses 96 000 entrées ne sont pas à la hauteur des 560 000 entrées de Ma Loute, grande référence du cinéaste en matière de burlesque ; Les rois de la piste de Thierry Klifa est le plus gros échec de son cinéaste qui, en 5 films, est passé de 865 000 entrées pour Une vie à t’attendre, en 2004, à 69 000 pour son braquage avec Fanny Ardant. Rarement un film a eu un visuel aussi peu porteur.
Paternel a été sommé de prier ailleurs (41 000). Même le très fade Magnificat aura fait mieux en 2023. Le documentaire de Nicolas Philibert, Averroes & Rosa Parks est l’un de ses échecs et suit pourtant le premier volet de sa trilogie psychiatrique entamée par Sur l’Adamant, nommé aux César (130 000 entrées en 2023). On est inquiet pour le 3e épisode, La machine à écrire et autres sources de tracas, sorti le 17 avril. On pensait Guillaume Nicloux au plus bas de sa carrière en 2023 avec La tour (31 870). Il aura fait pire en 2024 avec Dans la peau de Blanche Houellebecq (24 000). L’auteur de polars personnels des années 90-2000 (Le poulpe, Une affaire privée, Cette femme-là, La clef) devrait revenir à son genre premier sans s’arrêter à des œuvres de commande comme l’impersonnel La petite avec Fabrice Luchini en 2023, qui avait au moins été un sursaut sur un plan commercial avec 461 000 spectateurs.
Crédit visuel : Céline Philibert (Graphic Design)
Les Segpa au ski, Chasse gardée : des gagnants en 2024 sortis en 2023
Dans ce panorama assez navrant du cinéma français, on mentionnera tout de même le succès des Segpa au ski, avec 1 369 000 spectateurs. Certes, la comédie est parue fin 2023, mais c’est bel et bien en 2024 qu’elle a réalisé ses entrées. Idem pour Chasse gardée avec Didier Bourdon qui a traqué plus d’un million de spectateurs sur la seule année 2024, permettant à l’ancien Inconnu d’accomplir un beau doublé avec Cocorico.
Les petits sont les premiers : Christine Angot et Gilles Perret au top de la rentabilité
Et puis, les plus gros succès pour des productions hexagones sont parfois les films les plus petits. Une famille de Christine Angot, film du réel de moins de 700 000 euros, a bouleversé 70 000 spectateurs en 4 semaines. Un énorme succès pour Nour Films qui n’avait atteint ces chiffres qu’à trois reprises auparavant (Il Boemo, en 2023 avait atteint les 106 000, Seule la Terre est éternelle, en 2022 avait été célébré par 80 000 terriens, et Pierre Rabhi au nom de la Terre a capté plus de 111 000 spectateurs depuis sa sortie en 2013). Enfin, La ferme des Bertrand de Gilles Perret est le phénomène de ce premier trimestre de 2024 avec 241 000 spectateurs en 11 semaines. Et ce n’est pas fini. Le réalisateur de La sociale – vive la sécu, J’veux du soleil et Debout les femmes confirme, personne n’arrive à son niveau pour parler aux Français d’en bas.
2024 confirme le statut de star d’un Chalamet qui a gagné en envergure
Bref, le cinéma français a connu quatre premiers mois très compliqués pour ce début d’année, ne parvenant pas à compenser le manque de locomotives américaines (la continuation de Wonka a heureusement arrosé le mois de janvier et Chalamet a poursuivi avec Dune Deuxième Partie en mars, avec 4 millions d’entrées, ce qui a confirmé l’irrésistible ascension du jeune comédien qui n’était jamais allé aussi haut.
Photo : Niko Tavernise © 2023 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved.
Gaumont devant Pathé, Disney au fond du trou
Au 17 avril 2024, Warner Bros est en tête des distributeurs, suivi par SND, Universal et Apollo Films qui, en 4 films, s’impose parmi les grands, devant Paramount, UGC ou Sony.
Walt Disney qui aura bien du mal à se remettre de Madame Web est 10e annuel et se fait doubler par Gaumont. Pathé Films est seulement 12e en 3 films, dont Les chèvres !.
Le cinéma d’horreur marque le pas
Parmi les grands perdants de ce début d’année, Metropolitan FilmExport a tout perdu. Iron Claw (91 000), Race for Glory (49 000) et Black Flies (25 000 en 2 semaines) ont floppé impitoyablement. Ses deux films d’horreur, Imaginary (178 000) et à un moindre niveau Immaculée (264 000) ont au moins réussi à aligner 6 chiffres. D’ailleurs on notera que le début d’année 2024 a été sans appel pour le genre horrifique, puisqu’au 17 avril 2024, aucune production de ce genre a fait plus que Immaculée. Night Swim (Universal) a noyé le poisson (183 000), La Malédiction l’Origine (Walt Disney) a réalisé l’un des pires démarrages pour un remake de ce genre avec une messe prodiguée à seulement 100 000 enfants du diable en une semaine. Enfin Sleep de Jason Yu a tout juste atteint les 100 000, ce qui n’est pas trop mal pour un film coréen.
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Pas d’effet Justine Triet en salle : des réalisatrices nombreuses chaque semaine mais ignorées
Pas de guerre des genres sur les écrans. Le cinéma réalisé par des femmes demeure très en retard dans les chiffres, même si de plus en plus de productions sont réalisés chaque semaine par des femmes. Si l’on écarte le mixte Kung Fu Panda 4, il faut attendre la 7e place pour trouver un film réalisé par une femme, à savoir Reem Kherici pour Chien & Chat (1 121 000). Seul le phénomène italien Il reste encore demain de Paola Cortellesi, boosté par son sujet fort, a admirablement conquis les spectatrices, avec 521 000 entrées en 5 semaines et ce n’est pas fini ! Universal France a fait un beau boulot de promotion sur ce film dont le succès n’était pas acté de notre côté des Alpes. Il reste encore demain est à ce jour 13e annuel, ce qui est d’autant plus remarquable qu’il est italien. Le troisième long métrage réalisé par une femme est Madame Web qui est une catastrophe industrielle (439 000). Boléro en 18e place n’est pas un succès pour Anne Fontaine (411 000). Priscilla est seulement 27e, Iris et les hommes 28e, Madame de Sévigné d’Isabelle Brocard 36e, et Le dernier des Juifs clôt le Top 10 féminin, en 43e place. Un succès pour son auteure, Noé Debré.
Photographie : Louisa Carcavale – © Universal France