Prix d’interprétation à Cannes pour La loi du marché en 2015, Vincent Lindon est l’un des monuments du cinéma français. Un acteur engagé, toujours du bon côté, avec force, conviction, courage. Un homme magnifique.
S’il est le fils d’un riche industriel, le cinéma que Vincent Lindon incarne est celui de l’engagement pour des causes humaines.
Dans les années 2000 et 2010, il a brillé dans des œuvres superbes comme Welcome de Philippe Lioret (2008), sur le drame des migrants à Calais, et le diptyque La Loi du marché et En guerre de Stéphane Brizé (2014 et 2017), sur l’inhumanité du système capitaliste.
Vincent Lindon, le cinéma social dans la peau
Après des petits rôles dans les années 80 dans des polars noirs (Le faucon, L’addition, Parole de flic), on le repère surtout dans 37°2 le matin de Beineix, puis, en 1986 dans Un homme amoureux de Diane Kurys.
Avec Sautet, il trouve son premier grand rôle dans Quelques jours avec moi. Le cinéma français décide d’en faire un tombeur dans L’étudiante, fausse suite de La boum, avec Sophie Marceau.
Les années 90 seront très riches pour lui : de nombreux Lelouch, mais aussi une belle rencontre avec Coline Serreau (La crise, La belle verte, Chaos). Chez Jolivet, il est bouleversant dans Fred, aux côtés de Clotilde Courau, tellement à l’aise, dans ce cinéma social qu’il affectionne tant.
L’un des plus grands acteurs français
Il est fidèle à Benoit Jacquot (Le septième ciel, Pas de scandale, L’école de la chair, Journal d’une femme de chambre, Dernier amour…), Stéphane Brizé (les magnifiques Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps, en plus des drames du travail cités plus haut).
Qu’il soit Rodin pour Doillon, un des “Salauds” pour Claire Denis, ou le père désespéré de Titane de Ducournau, Lindon est juste monumental. Sans aucun doute l’un des plus grands acteurs français des trente dernières années.
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