Réalisatrice engagée issue de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, Justine Triet s’est distinguée dans les années 2000 avec Sur place, un court métrage sur les manifestations étudiantes, puis le documentaire Solférino, où elle s’intéressait à l’élection présidentielle qui confrontait Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
En 2013, elle est révélée au public par La bataille de Solférino, un succès critique et art et essai, qui est passé par l’ACID à Cannes en 2013, et qui, in fine, se voit nommé aux César en 2014 comme meilleur premier film.
Victoria, avec Virginie Efira, est un vrai succès public en 2016. Cette fois-ci, le film est nommé cinq fois aux César.
En 2019, la réalisatrice est sélectionnée à Cannes, en compétition officielle, pour Sibyl, où elle met en scène Efira et Adèle Exarchopoulos. Si ce dernier film n’obtient pas la récompense suprême, la réalisatrice revient défendre son Anatomie d’une chute en 2023 et reçoit cette fois-ci la Palme d’Or. Son discours lors de la cérémonie fait scandale et engage une passe d’armes avec la ministre de la Culture du président Macron. Effectivement, la réalisatrice a fustigé la politique menée sur la retraite à 64 ans et a insisté sur le danger de la fin de l’exception culturelle française dont elle est issue.