Acteur et réalisateur, Guillaume Canet est l’une des personnalités les plus influentes de sa génération. On l’a apprécié dans des films de Téchiné, Kahn, Anger…
Un acteur et un réalisateur bankable
Formé au cours Florent, Guillaume Canet débute au théâtre en 1993 (il jouera dans trois pièces) et au cinéma quatre ans plus tard, tenant des petits rôles pour Philippe Haïm et Patrice Chéreau.
Nommé au César du meilleur espoir masculin pour En plein cœur (1998) de Pierre Jolivet, il donne la réplique à Jean Yanne dans Je règle mon pas sur le pas de mon père (1999) de Rémi Waterhouse, Leonardo DiCaprio dans La Plage (2000) de Danny Boyle, et Vincent Lindon dans Le Frère du guerrier (2002) de Pierre Jolivet.
Il accède aux premiers rôles avec Les Morsures de l’aube (2001) d’Antoine de Caunes, et se lance dans la réalisation avec Mon idole (2002), qu’il interprète au côté de François Berléand, et qui est bien accueilli.
Quatre ans plus tard, son thriller Ne le dis personne (2006), avec François Cluzet, connaît le triomphe et lui vaut le César du meilleur réalisateur.
Guillaume Canet, un acteur attachant
Guillaume Canet devient dès lors un acteur bankable, à l’affiche de Joyeux Noël (2005) de Christian Carion, ou Ensemble c’est tout (2007) de Claude Berri ; et un cinéaste coté au box-office, qui attirera le public avec son diptyque Les Petits mouchoirs (2010) et Nous finirons ensemble (2019), deux films dans lesquels il ne joue pas.
Son cinéma est pourtant de plus en plus « lelouchien » et conventionnel, quand il ne tombe pas dans l’allégorie pénible, comme l’atteste Rock’n’Roll (2017), où il se livre en outre au cabotinage, ce qui ne l’a pas empêché d’être nommé aux César.
On le préfère dans les œuvres d’autres cinéastes : il est tout de retenue dans Une vie meilleure (2012) de Cédric Kahn ; L’Homme qu’on aimait trop (2014) d’André Téchiné, où il campe l’avocat Maurice Agnelet ; le thriller La Prochaine fois je viserai le cœur (2014) de Cédric Anger, qui lui vaut à nouveau d’être nommé au César du meilleur acteur ; ou Le Grand Bain (2018) de Gilles Lellouche, dans lequel il trouve un dosage subtil entre humour et émotion.
Guillaume Canet a aussi collaboré avec Zulawski, Danis Tanović, Guillaume Nicloux, Karim Dridi, Olivier Assayas et Nicolas Bedos.