Fanny Bastien

Actrice
Fanny Bastien dans Pinot Simple Flic de Gérard Jugnot

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 13 décembre 1961 à Freiburg im Breisgau (Allemagne)
  • Crédits visuel : Fanny Bastien dans Pinot Simple Flic © 1984 – GPFI – Arturo Productions - TF1 Studio. Tous droits réservés.
Social:

Biographie

Note des spectateurs :

Retour carrière sur l’un des grands espoirs du cinéma français des années 80, Fanny Bastien, nommée aux césar et lauréate du fameux prix Romy Schneider.

Actrice française née en Allemagne, Fanny Bastien est également d’origine italienne du côté de son père et polonaise du côté de sa mère.

Elle débute sa carrière d’artiste par la danse, puis monte à Paris à l’âge de 17 ans et fait des petits boulots comme serveuse pour gagner sa vie. Elle passe par le cirque Fratellini pour y apprendre l’art du mime et s’oriente vers la comédie ; elle prend des cours au théâtre Blachova. On la voit dans Tendres cousines de David Hamilton (1980) sous le nom de Fanny Meunier. Mais elle est également visible dans Voulez-vous un bébé Nobel ? (Pouret, 1980) ou encore Le bahut va craquer (Nerval, 1981), un ersatz des Sous-doués, de Claude Zidi.

Fanny devient Bastien

C’est finalement en 1982, que la jeune femme adopte le nom de Fanny Bastien avec Le corbillard de Jules (Pénard, 1982), comédie avec le très populaire Aldo Maccione, et Un chien dans un jeu de quilles (Guillou, 1983), divertissement avec la star comique du moment, Pierre Richard. La même année, elle est dirigée par Fernando Arrabal pour Le cimetière des voitures (1983), téléfilm forcément culte de par la présence d’Alain Bashung et Juliet Berto. Cette même année, Fanny Bastien est l’héroïne d’une série en 3 épisodes, Dorothée, danseuse de corde, de Jacques Fansten, qui est diffusée en décembre 83. Elle y donne la réplique à Macha Méril et au regretté Féodor Atkine.

Pinot simple flic, l'affiche

© 1984 Arturo Productions – G.P.F.I. / Affiche : © Patrick Claeys. Tous droits réservés.

1984, l’année de Pinot simple-flic et de tous les espoirs

En 1984, sa carrière prend une direction autre avec le succès de Pinot simple-flic (Jugnot, 1984) où elle est la jeune fille droguée secourue par le héros. La première réalisation de Jugnot finit en 12e position annuelle. Pareille exposition pare l’actrice d’une nomination pour le César du meilleur jeune espoir féminin en 1985, face à Emmanuelle Béart et Sophie Duez.

En fin d’année 1984, Fanny Bastien s’affiche également dans les premiers rôles de La tête dans le sac (Lauzier, 1984), une adaptation de bande dessinée, genre à la mode, avec Patrick Bruel et Guy Marchand. Le film est un semi-échec, ne dépassant pas les 450 000 entrées.

Deux mois plus tard, en janvier 1985, Fanny Bastien est bien placée au générique du thriller très attendu de Gilles Béhat, Urgence, face à Richard Berry. Malheureusement, ce successeur de Rue barbare ( 2 050 000), est une déception artistique et surtout commerciale, puisque le polar s’arrête sous les 850 000 curieux.

Gilles Béhat, en 1984, au journaliste Jean-Jacques Lapeyronnie déclarera au sujet de Fanny Bastien :

Fanny Bastien, c’est un peu le hasard qui me la fait choisir. Je l’ai vue dans Pinot Simple-Flic et elle m’a séduit. Elle a l’âge du personnage, est très moderne et possède un certain mystère qui en font l’interprète idéale pour ce rôle.

La tentation d'Isabelle, affiche du film de Jacques Doillon

© 1985 Benjamin Baltimore

La crise du cinéma heurte les espoirs des nouvelles gloires des années 80

Dans un contexte de grave crise du cinéma qui frappe la production française de plein fouet,  elle joue de malchance en raison de l’effondrement du cinéma de genre et d’auteur national. Ainsi, elle tourne dans quelques films art et essai ambitieux qui ne trouvent pas d’écho auprès du public. La tentation d’Isabelle de Jacques Doillon (1985), a beau être accompagné de critiques positives et d’une affiche sensuelle à la mode 80, ce film avec Xavier Deluc, Jacques Bonnaffé et Ann-Gisel Glass, est une déconvenue.

L’araignée de satin (Baratier, 1986) est un choix audacieux, mais par trop radical ; il passe inaperçu.

En 1987, l’on découvre à peine Gauguin, le loup dans le soleil, une coproduction danoise avec Donald Sutherland, Max von Sydow, Jean Yanne… Le biopic présenté à Venise en 1986 est lourdement sanctionné dans les salles.

Poussière d’ange (Niermans, 1987) avec Bernard Giraudeau, est une révélation cinématographique, mais le public n’accroche pas (481 791 spectateurs). Au moins on en parle et Giraudeau rebondit après la déception artistique des Longs manteaux et le bide de L’homme voilé.

Poussière d'ange avec Bernard Giraudeau et Fanny Bastien

Affiche alternative de Poussière d’ange (1987), destinée au marché de la vidéocassette – © UGC Vidéo

Fanny Bastien voyage, voyage

En 1988, Fanny Bastien obtient le premier rôle de Prisonnières de Charlotte Silvera, réalisatrice féministe de Louise s’insoumise. A mi-chemin entre le film d’exploitation et la réflexion sociologique sur le traitement des femmes incarcérées, cette production avec Annie Girardot, Marie-Christine Barrault, Bernadette Lafont et Agnès Soral, s’avère être un désastre commercial, avec à peine 46 748 spectateurs. Mais au moins, en 1988, la comédienne obtient le Prix Romy-Schneider, succédant à Juliette Binoche et Catherine Mouchet. Ce prix d’exception sera par la suite attribué à Mathilda May, Vanessa Paradis, Elsa Zylberstein, Sandrine Kiberlain, Marie Gillain, Isabelle Carré, Laura Smet, Cécile de France, Anaïs Demoustier, Adèle Exarchopoulos, Adèle Haenel…

Après des films méconnus comme Stradivari (avec Anthony Quinn, Stefania Sandrelli, et Valérie Kaprisky, 1988), Rio Negro (Lichy, 1991) et Les enfants des néons (Tsaki, 1991), les spectateurs français la perdent de vue.

Elle semble abandonner sa carrière et n’apparaît plus que dans quelques courts-métrages, des téléfilms et films inconnus.

La Russie, son amour

Selon son site officielle, cette pause correspondrait à sa découverte de la Russie, à l’occasion de la promotion de Poussière d’ange, en 1988, et une histoire d’amour qui la conduira hors de nos frontières entre 1988 et 1994.

Cette passion  pour l’ex URSS ne la quitte pas et va déterminer ses projets à venir. Son approche de la Russie se retrouvera sur un plan humanitaire et sociologique, au détriment d’une carrière en France où le cinéma post-crise s’est reconstruit avec une nouvelle génération d’acteurs issue des années 90.

Des années 2000 vers l’insolite

Dans les années 2000, Fanny Bastien multiplie les courts métrages, et tourne dans des C’est beau une ville la nuit de Richard Bohringer (2006). Le film indépendant, avec Bohringer lui-même, sa fille Romane, Robinson Stévenin, Luc Thuillier, et Francois Négret, est un douloureux échec, avec 17 000 entrées France au terme d’une carrière courte qui démarra sur 77 écrans.

Fanny Bastien semble toutefois avoir d’autres préoccupations que le cinéma. Elle s’investit dans la lutte pour la préservation de la biodiversité et l’Amazonie, tout en étant présente à l’écran dans des séries. Braquo, avec Jean-Hugues Anglade, est une belle opportunité, avec un rôle récurrent sur les deux premières saisons.

Les voyages, la maladie, l’écartent à nouveau des écrans.

Avec Geoffroy Thiebaut, elle crée le Festival du Film Insolite de Rennes, en 2015 qui célèbre en 2021 sa 7e édition.

Frédéric Mignard

STARMeter IMDB : Fanny Bastien a pointé à la 9 187e place des artistes les plus consultés depuis les débuts de l’encyclopédie en ligne IMDB, en 2002. Elle est 65 711 en février 2022.

Box-office Fanny Bastien :

Les plus gros succès de l’actrice.

  1. Pinot Simple-Flic : 2 418 756 (1984)
  2. Tendres cousines : 1 430 208 (1980)*
  3. Le bahut va craquer : 1 384 830 (1981)*
  4. Un chien dans un jeu de quilles : 984 018 (1983)
  5. Urgence : 840 042 (1985)
  6. Le corbillard de Jules 637 109 (1980)
    *sous le nom de Fanny Meunier

Filmographie

Trailers & Videos

trailers
x
Fanny Bastien dans Pinot Simple Flic de Gérard Jugnot

Bande-annonce de Un chien dans un jeu de quilles

Actrice

x