Aldo Maccione

Acteur, Chanteur
Plus beau que moi, tu meurs de Philippe Clair, avec Aldo Maccione

Personal Info

  • Nationalité : Italien
  • Date de naissance : 27 novembre 1935 à Turin (Italie)
  • Crédits visuel : Illustrateur : © Mascii by Spadem

Biographie

Note des spectateurs :

Acteur et chanteur italien, Aldo Maccione se fait repérer lors d’un radio-crochet à Turin dans les années 60 grâce à des imitations. Le jeune comique connait assez rapidement un immense succès sur les scènes européennes et internationales en faisant partie du groupe des Brutos, un quintet musical et comique, dans les années 60.

Aldo Maccione, star des scènes européennes

Par la suite, Aldo Maccione crée un nouveau groupe à succès appelé les Tontos qui restera à l’affiche six ans d’affilée à Barcelone. A l’époque, ce type de groupe faisait souvent la première partie de vedettes de la chanson, notamment à l’Olympia en France. Si Maccione participe au western parodique Les terreurs de l’Ouest (Girolami, 1964) avec son groupe, sa véritable carrière cinéma commence au début des années 70 grâce à Claude Lelouch.

Le passage au cinéma

Ce dernier l’engage dans Le voyou (1970), tandis que Philippe Clair le dirige pour la première fois dans La grande maffia… (1971). Toutefois, c’est son apparition mythique dans L’aventure, c’est l’aventure (1972) de Claude Lelouch, où il reprend sa marche du dragueur Aldo la classe, qui marque le grand public. Il conforte sa position ascendante au sein de la comédie française grâce à des longs métrages comme Mais où est donc passée la septième compagnie (1973) de Robert Lamoureux.

Après ce beau succès en France, il tente de faire carrière en Italie, notamment dans La grande débandade (Castellari, 1975), La pépée du gangster (Capitani, 1975), Sexycon (Martino, 1976) et Lâche-moi les jarretelles (Martino, 1977). Pourtant, le succès est moins évident qu’en France où il tourne Le grand escogriffe (Pinoteau, 1976) face à Yves Montand et L’animal (Zidi, 1977).

Il rencontre le succès également avec deux films de Pierre Richard intitulés Je suis timide, mais je me soigne (1978) et C’est pas moi, c’est lui (1980). Autant de comédies qui montrent les capacités de l’acteur à faire rire le public avec un personnage de macho toujours sympathique. On le retrouve encore à l’affiche de Je suis photogénique (Risi, 1980) et le film plus romantique Pourquoi pas nous ? (Berny, 1981).

Aldo Maccione, star comique du début des années 80

Mais c’est surtout son association avec le cinéaste Philippe Clair qui lui apporte la consécration auprès du grand public populaire, tout en lui attirant les foudres de la critique. Cela nous donne des œuvres parodiques comme Tais-toi quand tu parles ! (1981) qui est un triomphe inattendu avec plus de 2 millions d’entrées en France, faisant désormais d’Aldo Maccione un poids lourd du rire franchouillard. Les compères confirment avec Plus beau que moi tu meurs (1982) et ses 3,2 millions d’entrées. Deux immenses succès populaires qui installent les deux complices au sommet du box-office.

Si tu vas à Rio tu meurs, affiche de Mascii

Illustrateur : © Mascii

La même année, Maccione est aussi à l’affiche du Corbillard de Jules (Pénard, 1982) et Te marre pas… c’est pour rire ! (Besnard, 1982). Christian Gion lui offre un autre succès avec Le bourreau des cœurs (1983) et ses 1,6 million de spectateurs hilares. Aldo et Junior (Schulmann, 1984) confirme le goût des Français pour l’acteur avec encore 1,4 million d’entrées.

La chute à la fin des années 80

Plus dure sera pourtant la chute, lorsqu’Aldo Maccione va se compromettre dans des comédies de moins en moins ambitieuses et qui souffrent d’un manque évident de souffle comique. Le déclin fut confirmé par le bide du Cow-boy (1985), pourtant signé Georges Lautner, et la déception de Pizzaiolo et Mozzarel (Gion, 1985). Après une pause de deux ans, la vedette comique revient en haut de l’affiche avec Si tu vas à Rio… tu meurs (Clair, 1987), mais ce ne sont plus que 493 208 fidèles qui accueillent la comédie à bras ouvert. Le paysage du cinéma français évolue et Aldo Maccione ne semble plus en phase, d’autant que lui-même cherche à échapper à son personnage de séducteur balourd. Il essaye une reconversion dans le cinéma familial avec L’aventure extraordinaire d’un papa peu ordinaire (Clair, 1990), mais c’est le bide avec seulement 50 310 entrées sur toute la France. Il tente l’expérience télévisuelle avec la série Aldo tous risques qui est un échec.

On ne l’a revu qu’occasionnellement dans La femme de chambre du Titanic (Luna, 1997) et Travaux, on sait quand ça commence… (Roüan, 2005). Outre le changement d’époque qui a ringardisé ses comédies, on peut facilement expliquer pourquoi l’aura de l’acteur a décliné aussi rapidement auprès du grand public. Effectivement, la plupart de ses bonnes comédies sont encore aujourd’hui bloquées par des problèmes de droits qui les empêchent d’être diffusées, soit en vidéo, soit à la télévision. Les seuls films qui passent sont plutôt déplorables et renforcent donc un peu plus l’image de ringard attachée à l’acteur qui a au moins eu le mérite de faire rire les spectateurs du début des années 70 au milieu des années 80.

Virgile Dumez

Filmographie

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