Date de naissance : 14 août 1963 à Gassin (France)
Biographie
Note des spectateurs :
Les dix plus gros succès d’Emmanuelle Béart au box-office
Manon des sources 6 645 586 entrées
Mission : Impossible 4 077 475
8 Femmes : 3 564 072
Disco 2 : 2 435 015
La bûche : 1 625 709
Nelly et Mr. Arnaud : 1 537 561
Un cœur en hiver : 1 349 586
L’enfer : 931 118
Une femme française : 865 049
Les enfants du désordre : 667 410
Actrice française, Emmanuelle Béart est la fille du chanteur Guy Béart et de l’actrice Geneviève Galéa. Elle est élevée par sa mère en province et montre le désir précoce de devenir actrice. Ainsi, elle fait de la figuration dès l’âge de 8 ans dans le film La Course du lièvre à travers les champs (Clément, 1972), puis dans Demain les mômes (Pourtalé, 1976). En 1980, elle décide de s’exiler au Canada où elle poursuit finalement ses études pendant quelques années.
Le Cercle Noir pour Fidelio – Illustration : Pierre-Julien Fieux
La révélation des années 80
Après cet intermède, elle revient en France et accroche le regard du photographe et réalisateur David Hamilton qui lui offre un rôle secondaire dans son film érotique Premiers désirs (1983). Elle enchaîne avec Un amour interdit (Dougnac, 1984) et surtout L’amour en douce (Molinaro, 1985) où elle fait la rencontre décisive avec Daniel Auteuil dont elle partage la vie pendant une dizaine d’années. Les deux se retrouvent à l’affiche d’un triomphe impressionnant, le fameux Manon des Sources (Berri, 1986) qui révèle cette fois-ci pleinement le talent d’Emmanuelle Béart au grand public. Elle obtient ainsi un César de la meilleure actrice dans un second rôle, tandis que son compagnon glane le César du meilleur acteur.
Histoire de se diversifier, Emmanuelle Béart accepte de jouer dans À gauche en sortant de l’ascenseur (Molinaro, 1988) avec Pierre Richard, mais le film est un échec (environ 600 000 entrées). Ensuite, elle démontre la volonté d’aller vers des rôles plus difficiles en incarnant une junkie dans Les enfants du désordre (Bellon, 1989). Désormais, l’actrice va être sollicitée par des grands réalisateurs. Elle triomphe notamment dans La Belle Noiseuse (Rivette, 1991) où elle est le modèle de Michel Piccoli, mais on peut aussi l’admirer en prostituée dans J’embrasse pas (Téchiné, 1991), en violoniste dans Un cœur en hiver (Sautet, 1992), en femme victime de son mari jaloux dans L’enfer (Chabrol, 1994).
Emmanuelle Béart, star des années 90-2000
Les films suivants confirment son talent et son goût très sûr avec Une femme française (Wargnier, 1995) et surtout Nelly et Mr. Arnaud (Sautet, 1995) qui est un joli succès. Elle est alors choisie pour donner la réplique à Tom Cruise dans Mission : impossible (De Palma, 1996) qui lui offre une visibilité internationale, mais elle refusera de poursuivre une carrière aux USA en raison d’un manque d’appétence pour la vision hollywoodienne du cinéma. Toujours ambitieuse, elle tourne dans le court-métrage culte de Jan Kounen Le dernier chaperon rouge (1998) et sublime son personnage du très beau Voleur de vie (Angelo, 1998), malheureusement un échec commercial.
On la retrouve au sein du casting international du Temps retrouvé (Ruiz, 1999) et dans le film choral La bûche (Thompson, 2000). Béart accepte de jouer dans le film historique Les destinées sentimentales d’Olivier Assayas, avant de retenter sa chance dans la comédie avec le déplorable Voyance et manigance (Fourniols, 2001) où elle donne la réplique à Dieudonné.
Photo : Luc Roux pour Studio Magazine
Ses choix suivants sont plus pertinents et on aime la retrouver dans La répétition (Corsini, 2001), le gros succès 8 femmes (Ozon, 2002), Les égarés (Téchiné, 2003), Histoire de Marie et Julien (Rivette, 2003) et enfin Nathalie… (Fontaine, 2003). Durant cette période, elle obtient de nombreuses nominations aux César, sans parvenir à décrocher la fameuse statuette.
Elle va ensuite faire de nombreux choix audacieux, mais qui se soldent souvent par des échecs commerciaux. On la voit ainsi dans Un fil à la patte (Deville, 2005), le pourtant très bon L’enfer (Tanovic, 2005), Un crime (Pradal, 2006), Le héros de la famille (Klifa, 2006) ou encore Les témoins (Téchiné, 2007).
Elle cherche toujours à se diversifier avec la comédie Disco (Onteniente, 2008) ou encore l’étrange Vinyan (du Weltz, 2008).
Les années 2010 : discrétion et théâtre au programme
A partir des années 2010, Emmanuelle Béart décide de privilégier le théâtre au cinéma et on la voit nettement moins sur grand écran. Elle fait encore parler d’elle dans Bye Bye Blondie (Despentes, 2012) ou Les yeux jaunes des crocodiles (Telerman, 2014). Ensuite, elle joue pour Pan Nalin dans le film international Beyond the Known World (2017) qui ne sort même pas en France. On la revoit ensuite dans la comédie Merveilles à Montfermeil (Balibar, 2019) et de manière bien plus convaincante dans L’étreinte (Bergery, 2020) qui marque son grand retour à des rôles dramatiques puissants.
C’est également une actrice engagée dans des causes humanitaires. Emmanuelle Béart aborde souvent le sujet des dangers de la chirurgie esthétique, elle qui y a eu recours très jeune et qui en paye les conséquences de nos jours. Cela ne l’empêche pas de rayonner et d’être une Vraie star dont la filmographie en ferait rêver plus d’une.