Elsa Zylberstein dans Je ne rêve que de vous, de Laurent Heynemann – © Mazel Productions – Crédit photo de David Koskas
Elsa Zylberstein est une actrice française dont la carrière débute au cinéma au début des années 90, avec des seconds rôles chez Pialat (Van Gogh), Doillon (Amoureuse), Christian Vincent (Beau Fixe, et sa première nomination aux César), ou René Féret (La place d’un autre).
L’explosion Mina Tannenbaum
Toutefois, elle explose au cinéma en 1994, aux côtés de Romane Bohringer dans Mina Tannenbaum, une histoire d’amitié au féminin. Le film de Martine Dugowson est un succès au box-office (382 000) et Elsa Zylberstein est nommée comme meilleur jeune espoir féminin. Sa carrière est lancée et elle devient un visage familier du cinéma français.
L’actrice connaît cette même année un très beau rôle dans Farinelli, le biopic aux 1 300 000 spectateurs.
La suite sera en dents de scie. Elsa Zylberstein ne prendra jamais vraiment de pause dans sa carrière, mais, sur des dizaines de films, les premiers rôles se font rares. On essaie de tester son pouvoir d’attraction dans des comédies populaires, mais Tenue correcte exigée (un sous-Bertrand Blier), XXL (nanar d’Ariel Zeitoun) et la comédie romantique Je veux tout, sont des échecs qui limitent la portée de la comédienne.
Un César du meilleur second rôle féminin
On la voit toutefois régulièrement dans des films qui comptent, mais dont l’homme tient toujours le rôle principal. A l’instar de Farinelli, on citera le biopic Lautrec, et L’homme est une femme comme les autres, où elle est pourtant formidable face à Antoine de Caunes. La comédie gay-friendly au sein de la communauté juive française connaîtra un sequel malheureux en 2009.
Les années 2000 réussiront peu à l’actrice qui se retrouve essentiellement dans des films d’auteur dont le public n’entend pas parler. On ne retiendra de cette décennie que La petite Jérusalem (2005) et Il y a longtemps que je t’aime où elle crève l’écran face à Kristin Scott Thomas. Le film réalisé par Philippe Claudel lui vaut logiquement le César de la meilleure actrice dans un second rôle, en 2009.
Dans l’attente du grand premier rôle…
Elle poursuivra les années 2010 dans une logique de comédies (Les têtes de l’emploi, Plan de table, A bras ouverts, Tout le monde debout) aux carrières très irrégulières, et commence l’année 2020 avec deux rôles importants, dans Je ne rêve que de vous, très beau premier rôle chez Laurent Heynemann, et la comédie Selfie, avec Blanche Gardin. On la reverra cette même année dans la comédie Adorables, aux côtés de Lucien Jean-Baptiste, et Tout nous sourit.
Toutefois, Elsa Zylberstein pourrait briller une nouvelle fois dans un film très important, le projet d’Olivier Dahan, Simone, une femme du siècle, biopic sur Simone Weill, que devrait distribuer Warner Bros. Aucune date de sortie n’a encore été posée pour cette nouvelle biographie du réalisateur de La Môme. Le projet a été annoncé au début de l’an 2019 et demande à être confirmé.
Biographie par Frédéric Mignard
Filmographie :
(actrice, longs métrages)
- 2023 : Coup de chance (Coup de chance) de Woody Allen