Photos tirées du film Gloria Mundi © EX NIHILO – AGAT FILMS & CIE – FRANCE 3 CINEMA – BIBI FILM Italie – 2019

Robinson Stévenin est un acteur français issu de la famille cinéphile des Stévenin, dont on peut citer Jean-François, le patriarche, acteur et réalisateur, Sagamore, et Salomé.

Il démarre sa carrière à l’âge de 5 ans, en jouant pour son père un petit rôle dans Double messieurs, avec la grande Carole Bouquet.

Les débuts prometteurs de Robinson Stévenin

Habitué des seconds rôles, il est toutefois remarqué, en 1999, dans le drame lycéen Mauvaises fréquentations de Jean-Pierre Ameris, qui connaît un certain écho et qui lui permet d’obtenir une nomination aux César, puis dans Mauvais genre de François Girod, avec Richard Bohringer. Le film est un échec en salle, mais son rôle de travesti lui permet de décrocher un César du Meilleur espoir masculin. Il développe une certaine amitié avec Bohringer dont il croisera souvent la route à l’écran.

Il obtient ensuite le premier rôle masculin de La petite Lili de Claude Miller, dont l’héroïne est la toute jeune Ludivine Sagnier. Bohringer lui offre un rôle important dans sa première réalisation en 2006, mais C’est beau une ville la nuit passe inaperçu.

La traversée du désert

C’est alors le début d’une certaine traversée du désert pour Robinson Stévenin, avec des films moins marquants dont les échecs contraignent le jeune acteur à enchaîner des projets d’art et essai, sans grande envergure :  Mon colonel de Laurent Herbiet en 2006, Transe de Teresa Villaverde, Bluesbreaker de Dominique Brenguier, connaissent tous des carrières confidentielles. Il en va de même en 2008 pour  Sur ta joue ennemie, de Jean-Xavier Delestrade.

Rencontre avec Guédiguian

A partie des années 2010, il ne trouvera son salut que dans le cinéma de Robert Guédiguian qui le dirige dans L’armée du crime, Les neiges du Kilimandjaro, La Villa et, en 2019, dans Gloria Mundi, comme si la jeune vedette du début des années 2000 ne faisait plus rêver.

Frédéric Mignard