Charlotte Silvera

Réalisatrice, Scénariste
Louise l'insoumise, affiche reprise 2021

Personal Info

  • Nationalité : Française

Biographie

Note des spectateurs :

Charlotte Silvera est une réalisatrice française connue pour Louise… l’insoumise et C’est la tangente que je préfère.

Après des documentaires dans les années 70, Charlotte Silvera connaît une certaine renommée avec Louise… l’insoumise (1985). La comédie dramatique adolescente marque de sa fraîcheur le cinéma français des années 80, dans une sphère art et essai qui lui vaudra d’être repris en 2021, en 4K, dans les cinémas. En partie autobiographique, ce premier long métrage, dont elle a écrit le scénario, met en scène une jeune fille juive dans un milieu familial populaire qui évoque pour beaucoup les moments difficiles de sa propre enfance. Dans les années 80, le film obtient un statut culte dans la communauté homosexuelle.

En 1989, la réalisatrice connaît l’échec avec l’ambitieux Prisonnières, production entre le drame carcéral et le Woman in prison français, avec Annie Girardot, Bernadette Lafont, Milva, Agnès Soral, Marie-Christine Barrault et surtout Fanny Bastien.

L’échec de Prisonnières, en pleine crise du cinéma hexagonal, l’écarte du grand écran pendant dix ans. Le thème reprend pourtant l’un de ses thèmes obsessionnels, l’enfermement des femmes. Ce film féministe reflète aussi son engagement envers les femmes et les mères.

Charlotte Silvera revient en 1998 avec C’est la tangente que je préfère, petit film majeur dans sa filmographie, qui reprend un personnage adolescent en tête d’affiche, face à des acteurs chevronnés comme Christophe Malavoy, Agnès Soral, Marie-Christine Barrault et Marie Laforêt. La comédie de mœurs, sur fond de mathématiques, révèle la jeune actrice Julie Delarme, mais peine à atteindre les 13 000 entrées au box-office national. La sortie du film est chaotique : il perd son distributeur initial qui refuse de le sortir et se retrouve finalement exploité l’été dans l’anonymat total.

Louise l'insoumise, affiche reprise 2021

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En 2003, Silvera ne s’écarte pas de l’enfance et sort un film avec peu de moyens, Les filles, personne ne s’en méfie, petit budget d’un million d’euros, avec des apparitions de Dominique Besnehard et Jean-Claude Brialy. Avec moins de 1 000 spectateurs sur toute la France, le long métrage mal distribué ne laisse aucune trace. Le sujet est pourtant séduisant, la réalisatrice s’intéressant à la vie des enfants acteurs une fois de retour dans la vraie vie.

En 2011, la réalisatrice dirige la vedette espagnole Carmen Maura dans Escalade, thriller lycéen qui échoue à trouver un quelconque écho, avec une distribution dans trois cinémas et 600 entrées en fin de carrière.

En 2018, c’est avec un documentaire que l’on retrouve Charlotte Silvera, puisqu’elle réalise On l’appelle Roda, hommage à Étienne Roda-Gil, poète, parolier de tubes (Joe le taxi, de Vanessa Paradis, n’en est qu’un petit échantillon) et ami des plus grands, décédé en 2004, à l’âge de 62 ans. Le film trouve sa place dans 11 cinémas d’art et essai.

Le distributeur propose en juin 2022le documentaire Lettre à l’enfant que tu nous as donné, un nouvel hymne à la jeunesse de la réalisatrice qui est allée sonder l’engagement politique des jeunes en utilisant les technologies à la mode.

Filmographie :

  • 1985 : Louise… l’insoumise
  • 1988 : Prisonnières
  • 1998 : C’est la tangente que je préfère
  • 2003 : Les Filles, personne s’en méfie
  • 2011 : Escalade
  • 2018 : On l’appelait Roda
  • 2022 : Lettre à l’enfant que tu nous as donné
Prisonnières, affiche du film de Charlotte Silvera

Illustrateur : Jean-Marc Haddad

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