Acteur, réalisateur, scénariste, écrivain et chanteur français, Jean Yanne débute une carrière dans le journalisme, avant de se tourner vers le cabaret. Par la suite, il choisit de s’orienter vers la radio où ses textes humoristiques font fureur. Il en profite pour débuter une carrière dans la chanson, essentiellement parodique.
Dès le début des années 60, il apparaît dans de nombreux seconds rôles au cinéma. On le découvre ainsi dans La vie à l’envers (Jessua, 1964) et La ligne de démarcation (Chabrol, 1966). Il devient enfin un acteur de premier plan grâce à Week-end (Godard, 1967) et surtout Que la bête meure (Chabrol, 1969), Le boucher (Chabrol, 1970) et Nous ne vieillirons pas ensemble (Pialat, 1972) qui lui permet d’obtenir le Prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes.
La même année, il passe derrière la caméra pour la comédie Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972). Grâce à ce très beau succès public, il enchaîne avec Moi y’en a vouloir des sous (1973), Les Chinois à Paris (1974), Chobizenesse (1975), Je te tiens tu me tiens par la barbichette (1979) et surtout Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ (1982).
L’échec commercial de Liberté, Égalité, Choucroute (1984) le poussera à arrêter de réaliser ses propres comédies.
Dès lors, il devient un second rôle savoureux du cinéma français, spécialisé dans les emplois de salaud. On l’adore ainsi dans Madame Bovary (Chabrol, 1991), Indochine (Wargnier, 1991), Pétain (Marbeuf, 1993), Regarde les hommes tomber (Audiard, 1994), Beaumarchais l’insolent (Molinaro, 1996), Belle Maman (Aghion, 1999) et Le pacte des loups (Gans, 2001).
