Formé au Conservatoire, Jean-Hugues Anglade est révélé dans le rôle principal de L’Homme blessé (1983) de Patrice Chéreau, qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin.
Après une composition pittoresque en Roller dans Subway (1985) de Luc Besson (nomination au César du meilleur second rôle), il connaît le triomphe (partagé avec Béatrice Dalle) dans le film culte 37°2 le matin (1986) de Jean-Jacques Beineix.
Pour ce succès, il est cette fois-ci nommé au César du meilleur acteur. Il en est de même avec Nocturne indien (1989) d’Alain Corneau, peut-être sa composition la plus forte : son interprétation d’un Français vivant une étrange expérience à Bombay est restée dans les mémoires.
Dans les années 90, il continue à tenir le haut de l’affiche, comme dans Nuit d’été en ville (1990) de Michel Deville, romance intellectuelle et érotique où il a Marie Trintignant pour partenaire ; ou La Reine Margot (1994) de Patrice Chéreau, où sa composition hallucinée de Charles IX lui vaut le César du meilleur acteur dans un second rôle.
Il est également nommé dans cette catégorie pour Nelly et Monsieur Arnaud (1995) de Claude Sautet, dans lequel il donne la réplique à Michel Serrault et Emmanuelle Béart.
Par la suite, Jean-Hugues Anglade continue de jouer dans de nombreux films signés Alexandre Jardin, Valeria Bruni Tesdeschi ou Benoit Jacquot.
Il retrouve avec bonheur Patrice Chéreau dans Persécution (2009) (nomination au César du second rôle), mais le film est tièdement accueilli par la critique et s’avère un échec commercial.
Dans les années 2010, il a obtenu de bons rôles de maturité en trafiquant de chiens dans Je suis un soldat (2015) de Laurent Larivière, et en loser faisant partie de l’équipe du Grand bain (2018) de Gilles Lellouche, qui lui vaut encore une nomination aux César.
