Gérard Depardieu a été, avec Dewaere, le plus brillant acteur français de sa génération. Sa filmographie des années 70 et 80 est remarquable. Il obtenu deux César du meilleur acteur, pour Le Dernier métro et Cyrano de Bergerac.
De Claude Régy au sommet du box-office
Acteur et producteur français (et russe), Gérard Depardieu a d’abord fait les quatre cents coups avant de devenir acteur dans les années 60. Il débute au cinéma dans des petits rôles, aussi bien pour Michel Audiard que Marguerite Duras. Pourtant, la révélation a lieu en 1974 grâce au triomphe des Valseuses (Blier). Dès lors, il enchaîne les rôles dans les films les plus importants de son époque.
Les années 70 et 80 lui sont particulièrement favorables, avec des emplois aussi variés que marquants. Il est impossible de citer de manière exhaustive ses films, mais on se souviendra notamment de Sept morts sur ordonnance (Rouffio, 1975), 1900 (Bertolucci, 1976), La dernière femme (Ferreri, 1976), Maîtresse (Schroeder, 1976), Préparez vos mouchoirs (Blier, 1977), Le sucre (Rouffio, 1978), Buffet froid (Blier, 1979), Mon oncle d’Amérique (Resnais, 1980), Loulou (Pialat, 1980), Le dernier métro (Truffaut, 1980), La chèvre (Veber, 1981), Le choix des armes (Corneau, 1981), Danton (Wajda, 1982), Le retour de Martin Guerre (Vigne, 1982), La lune dans le caniveau (Beineix, 1983), Police (Pialat, 1985), Jean de Florette (Berri, 1986), Tenue de soirée (Blier, 1986), Sous le soleil de Satan (Pialat, 1987), Camille Claudel (Nuytten, 1988) et Cyrano de Bergerac (Rappeneau, 1990).
Après cette suite ininterrompue d’œuvres majeures, entrecoupées de comédies populaires, Depardieu est bien devenu le monstre sacré du cinéma français. Dans les années 90, il cherche à internationaliser sa carrière. On le voit dans Green Card (Weir, 1990), 1492, Christophe Colomb (Scott, 1992), My Father the hero (Miner, 1994).
Gérard Depardieu, des grands auteurs au cinéma populaire
Si de nombreux films importants sont tournés, il se réoriente progressivement vers des comédies populaires pas toujours réussies. Parmi celles qui restent sympathiques, on notera par exemple Le plus beau métier du monde (Lauzier, 1996), Le placard (Veber, 2000), Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (Chabat, 2002), Je préfère qu’on reste amis (Toledano, Nakache, 2005).
On le préfère toutefois dans des œuvres comme 36 quai des orfèvres (Marchal, 2004), Les temps qui changent (Téchiné, 2004), Quand j’étais chanteur (Giannoli, 2005), Bellamy (Chabrol, 2009).
Dans les années 2010, il tourne toujours énormément, mais donne aussi leur chance à des projets plus risqués. On apprécie sa présence dans Mammuth (Kervern, Delépine, 2010), Valley of Love (Nicloux, 2015), Saint-Amour (Kervern, Delépine, 2016), The End (Nicloux, 2016), Carbone (Marchal, 2017), Un beau soleil intérieur (Denis, 2017) ou encore Thalasso (Nicloux, 2019).