Daniel Auteuil, César du meilleur acteur pour Jean de Florette et La fille sur le pont, a tourné avec Sautet, Téchiné, Haneke…
Des comédies populaires au cinéma de Sautet et Téchiné
Acteur, réalisateur et scénariste français, Daniel Auteuil naît en Algérie, mais grandit en Avignon. Il monte rapidement sur scène tout en intégrant le cours Florent à Paris. Au cours des années 70, il connaît un certain succès au théâtre où il fait ses armes. Il obtient parallèlement des petits rôles au cinéma dans L’agression (Pirès, 1975), L’amour violé (Bellon, 1977) et Les héros n’ont pas froid aux oreilles (Nemes, 1978). Mais il connaît son premier vrai succès avec Les sous-doués (Zidi, 1980).
Dès lors, on le voit dans de nombreuses comédies qui le rendent populaire : Les hommes préfèrent les grosses (Poiré, 1981), T’empêches tout le monde de dormir (Lauzier, 1981), Pour cent briques, t’as plus rien (Molinaro, 1982), Que les gros salaires lèvent le doigt (Granier-Deferre, 1982).
Désireux de ne pas s’enfermer dans le genre comique, il enchaîne ensuite plusieurs polars comme L’indic (Leroy, 1983), Les fauves (Daniel, 1983) et L’arbalète (Gobbi, 1984).
Toutefois, c’est son interprétation d’Ugolin dans le diptyque Jean de Florette / Manon des sources (Berri, 1986) qui en fait une star et un acteur de premier plan. Il obtient le César du meilleur acteur pour ce rôle mémorable.
Daniel Auteuil, à son sommet dans les années 90
Dès lors, sa carrière est celle d’un comédien au prestige grandissant. On se souvient de ses prestations habitées dans Quelques jours avec moi (Sautet, 1988), Un cœur en hiver (Sautet, 1991), Ma saison préférée (Téchiné, 1992), La reine Margot (Chéreau, 1993), Les voleurs (Téchiné, 1995), Le huitième jour (Dormael, 1996), Le bossu (de Broca, 1997), La fille sur le pont (Leconte, 1998) et Sade (Jacquot, 2000).
A partir du succès du Placard (Veber, 2001), il revient de temps à autre à la comédie et alterne avec des rôles plus sérieux. On se souvient de L’adversaire (Garcia, 2002), 36 quai des Orfèvres (Marchal, 2004), Caché (Haneke, 2005), Le deuxième souffle (Corneau, 2007) et MR73 (Marchal, 2008).
Dans les années 2010, il passe derrière la caméra pour adapter plusieurs œuvres de Marcel Pagnol. On lui doit ainsi La fille du puisatier (2011), Marius (2013) et Fanny (2013). Il est nettement moins convaincant en solo dans Amoureux de ma femme (2018).
En tant qu’acteur, on l’a encore vu dans Jappeloup (Duguay, 2013), Le brio (Attal, 2017) et il revient sur le devant de la scène avec le beau succès de La belle époque (Bedos, 2019).