Mon meilleur ami : la critique du film (2006)

Comédie | 1h34min
Note de la rédaction :
4/10
4
Mon meilleur ami, l'affiche

  • Réalisateur : Patrice Leconte
  • Acteurs : Daniel Auteuil, Dany Boon, Henri Garcin, Julie Gayet, Elizabeth Bourgine, Jacques Mathou, Anne Le Ny, Andrée Damant
  • Date de sortie: 20 Déc 2006
  • Nationalité : Français
  • Scénaristes : Patrice Leconte, Jérôme Tonnerre
  • Directeur de la photographie : Jean-Marie Dreujou
  • Compositeur : Xavier Demerliac
  • Distributeur : Wild Bunch Distribution
  • Editeur vidéo : Wild Side Vidéo (DVD)
  • Sortie vidéo (DVD) : 1er août 2007
  • Budget : 11,3 M d’euros
  • Box-office France / Paris-périphérie : 1 067 616 entrées / 180 714 entrées
  • Format : 2.35 : 1 / Son : DTS / Dolby Digital
  • Crédits affiche : Jean-Marie Leroy (photographe) - Jones.fr (Paris) (agence) - Labelcom (Boulogne-Billancourt) (agence)
Note des spectateurs :

Entre comédie poussive et drame intimiste trop cliché, Patrice Leconte n’arrive pas à choisir et signe avec Mon meilleur ami un film sans intérêt.

Synopsis : Un marchand d’art fait un pari : il a dix jours pour trouver un meilleur ami. Il se lance alors en vain à la recherche de ses plus vieilles connaissances, avant de jeter son dévolu sur un chauffeur de taxi volubile et chaleureux. Il va le séduire afin de gagner son pari, mais peut-on tricher avec l’amitié ?

Une comédie sociale pleine de clichés

Critique : Malgré un beau sursaut avec son Confidences trop intimes (2004), Patrice Leconte a pris l’habitude de régulièrement nous décevoir au cours des années 2000-2010. A la tête de projets qui semblent pourtant bien lui aller, il n’est jamais arrivé à retrouver la flamme qui animait ses plus belles créations : Tandem (1987), Monsieur Hire (1989), Le mari de la coiffeuse (1990) ou encore La fille sur le pont (1999).

Partant d’une idée qui en vaut une autre, Mon meilleur ami est parfois consternant de naïveté, comme si le script avait été rédigé par un ado de seize ans : il faut voir Daniel Auteuil aborder les gens dans la rue pour leur demander comment on peut avoir un ami, pour saisir toute la distance qui sépare ce film de ceux précédemment cités.

Mon meilleur ami, comédie sans relief

Enfilant les clichés comme d’autres des perles, l’auteur oppose banalement la France aisée de celle d’en bas afin de montrer que cette dernière détient les vraies valeurs. Les riches s’ennuient et sont seuls, tandis que les pauvres rêvent d’une vie meilleure. Et puis, l’amitié ne s’achète pas car il ne faut pas jouer avec les sentiments des autres.

Tant de banalités et de clichés étonnent de la part d’un cinéaste qui a souvent su mêler finesse psychologique, rires et profondeur des sentiments. Ne voulant pas tomber dans le travers de la grosse comédie, les scénaristes ont également oublié d’y injecter des gags ou même des répliques savoureuses. Finalement, Mon meilleur ami ne propose pas grand-chose au spectateur : pas d’éclats de rire, pas d’émotion pure et une mise en scène sans aucun relief, au point de faire passer la séquence finale sur le plateau du jeu télévisé Qui veut gagner des millions ? pour un sommet de suspense – c’est dire le niveau de réalisation de l’ensemble.

Un résultat au box-office en demi-teinte

Finalement, notre indulgence concerne surtout les acteurs principaux, tous les deux excellents. Mon meilleur ami est donc une sacrée déception qui s’est trouvée sanctionnée par des résultats contrastés au box-office. Un million d’entrées sur la France… On pouvait attendre mieux du tandem Dany Boon / Daniel Auteuil. Les Parisiens, eux, ont copieusement évité le film, avec moins de 200.000 curieux… Pour Patrice Leconte qui sortait tout juste du triomphe de Les bronzés 3 : Amis pour la vie (10,3 millions d’entrées en 2006), la chute est assez sévère, même si les deux longs-métrages n’avaient pas les mêmes ambitions, ni le même budget.

Aujourd’hui, Mon meilleur ami apparaît surtout comme un film inutile qui ne ternit ni ne grandit aucun de ses participants.

Critique de Virgile Dumez

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Box-office :

comparaison Comme t'y es belle et Mon meilleur copain, affiches

© 2006 Wild Bunch

Noël 2006. Wild Bunch a de grands espoirs pour Mon meilleur ami. Dany Boon est millionnaire par lui-même grâce au succès de son premier long métrage en tant que réalisateur, La maison du bonheur, comédie sortie en juin (1 100 000 entrées). Pour Daniel Auteuil, il faut jouer de la chance, l’acteur sort de 18 films en 6 ans ! La même année, La doublure de Veber, dans lequel Boon jouait un second rôle, a été un succès à 3 millions d’entrées, mais L’entente cordiale avec Christian Clavier, un très gros budget, a été un accident industriel, avec 113 000 entrées. L’un des 5 plus gros échecs français de 2016.

Mon Meilleur ami, Comme t’y belle, Hors de prix… Même combat

Wild Bunch doit composer avec la sortie de Hors de prix qui précède d’une semaine celle de Mon meilleur ami. Les deux films ont la même cible, et des acteurs très populaires – Gad Elmaleh qui était aux côtés de Daniel Auteuil dans La doublure ; Audrey Tautou, toujours Amélie Poulain aux yeux de tous. Hors de prix coûta toutefois 4 millions d’euros de plus que son concurrent.

Pour parvenir à capter l’attention du public en période de fête, Wild Bunch joue sur la proximité de son film (l’amitié virile) avec Comme t’y es belle (l’amitié entre filles) que le distributeur a sorti en mai avec un certain succès (le million). D’ailleurs, le film mettait en scène Michèle Laroque qui était un mois plus tard l’épouse malchanceuse de Dany Boon dans La maison du bonheur. Vous avez l’impression de tourner en rond ? C’est pourtant un bon résumé de l’année 2006 au niveau du cinéma français. Aussi Wild Bunch va littéralement plaquer l’affiche de Mon meilleur ami à celle de Comme t’y es belle (typo, fond blanc, complicité entre les personnages…). Et le résultat au box-office fut… troublant.

Leconte est bon

Les chiffres totaux s’avèrent in fine plutôt satisfaisants, puisqu’à l’arrivée le Patrice Leconte parvient au même score que Comme t’y belle à 700 entrées près, soit 1 067 616 pour le duo masculin contre 1 066 999 spectatrices pour le divertissement girlie. Une ressemblance quasi diabolique, avec un bémol : Comme t’y es belle ! avec Benguigui, Atika et Nakache, a coûté 2 millions d’euros en moins. Et puis, comme prévu, le tandem Gad Elmaleh/Tautou est plus glamour que celui de Auteuil/Boon et réalise 2 153 000 entrées, soit un million en plus.

En première semaine, Mon meilleur ami est d’ailleurs mal en point, avec 230 325 entrées dans 404 salles, contre 313 000 entrées pour le Pierre Salvadori qui enclenchait sa deuxième semaine. Avec les films de Noël Arthur et les Minimoys et Eragon, Patrice Leconte ne pouvait viser qu’une quatrième place. Toutefois, Mon meilleur ami profita d’une vraie belle stabilité pendant cinq semaines, amplifiant son démarrage grâce aux vacances et aux deux jours fériés (303 000 entrées la semaine suivante). En 3e semaine, les potes se comptent à 210 000, et malgré la frilosité du mois de janvier, qui n’est jamais bon pour la fréquentation, les 115 000 tickets en 4e semaine, puis les 82 000 en 5e semaine nous permettent de dire que Leconte est bon.

Avec Bienvenue chez les Ch’tis en 2008, la vedette Dany Boon deviendra une star et Mon meilleur ami profitera, en DVD et surtout à la télévision, de la nouvelle notoriété de l’acteur-réalisateur. Best friend forever.

Frédéric Mignard

Mon meilleur ami, l'affiche

© 2006 Fidélité Films – Wild Bunch – TF1 Films Productions – Lucky Red / Affiche : Jean-Marie Leroy (photographe) – Jones.fr (Paris) (agence) – Labelcom (Boulogne-Billancourt) (agence). Tous droits réservés.

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