Actrice, scénariste et réalisatrice française, Josiane Balasko découvre le théâtre très jeune et suit les cours de Tania Balachova à Paris. Elle commence parallèlement à écrire et rejoint la troupe du Splendid en 1976. Au cinéma, elle tient de tous petits rôles (Le locataire de Polanski, L’animal de Zidi, Dites-lui que je l’aime de Claude Miller), avant d’exploser en même temps que ses compères du Splendid grâce au triomphe des Bronzés (Leconte, 1978).
Une comique populaire et Splendid
On retrouve Josiane Balasko dans Les bronzés font du ski (Leconte, 1979), Les hommes préfèrent les grosses (Poiré, 1981) dont elle a écrit le scénario, Le maître d’école (Berri, 1981), Le père Noël est une ordure (Poiré, 1982), Papy fait de la résistance (Poiré, 1983) et La smala (Hubert, 1984).
En 1985, Josiane Balasko passe pour la première fois derrière la caméra pour Sac de nœuds qui marche correctement sans exploser les compteurs. Elle triomphe par contre dans sa pièce Nuit d’ivresse qui est aussi un succès au cinéma en 1986. Autre succès, sa deuxième réalisation intitulée Les keufs (1987) fédère plus d’un million de spectateurs. L’actrice, essentiellement comique, montre en 1989 l’étendue de son registre de jeu dans Trop belle pour toi (Blier, 1989) qui lui vaut une nomination pour le César de la meilleure actrice qui ira finalement à sa partenaire Carole Bouquet.
Balasko triomphe au milieu des années 90
Après Ma vie est un enfer (1991), sa troisième rĂ©alisation qui attire encore plus d’un million de Français, elle obtient un nouveau plĂ©biscite critique avec Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes (Zilbermann, 1993) qui lui vaut une nouvelle nomination aux CĂ©sar. C’est toutefois son quatrième film de rĂ©alisatrice qui lui offre son plus gros succès personnel. Gazon maudit sĂ©duit critiques et public et tutoie les 4 millions d’entrĂ©es. Une consĂ©cration.
La suite des années 90 est moins reluisante avec une suite d’échecs comme Un grand cri d’amour (1998) qu’elle réalise, ou encore Le fils du Français (Lauzier, 1999). Elle doit attendre 2001 pour retrouver les faveurs du public dans Un crime au paradis (Becker) où elle joue face à Jacques Villeret. Après le très drôle Absolument fabuleux (Aghion, 2001), Josiane Balasko revient à un univers plus sombre avec Cette femme-là (Nicloux, 2003) qui lui vaut sa dernière nomination en date aux César. Notons qu’elle a toutefois reçu un César d’honneur en 2000 pour l’ensemble de sa carrière.
Les années 2000-2010, nettement moins fastes
Au cours des années 2000, on la revoit dans des projets diversement inspirés. Elle réalise L’ex-femme de ma vie (2005) et Cliente (2008) et participe à l’aventure lucrative des Bronzés 3 : Amis pour la vie (Leconte, 2006). On la préfère largement dans Le hérisson (Achache, 2009).
Les années 2010 sont plutôt placées sous le signe des seconds rôles dans des comédies guère fameuses. De ces mauvais souvenirs de cinéma, on sauvera Maman (Leclère, 2012) et Grâce à Dieu (Ozon, 2018). Elle a totalement raté son huitième film, Demi-sœur (2013).
Enfin, notons que Josiane Balasko est également connue pour ses engagements politiques, fortement marqués à gauche.