Réalisateur, scénariste et monteur français, José Pinheiro a débuté sa carrière en tant que monteur au début des années 70. On lui doit notamment le montage initial du concert culte Pink Floyd à Pompéi (Maben, 1972), avant qu’il ne monte les œuvres de Robin Davis comme Ce cher Victor (1975) et La guerre des polices (1979).
Après le montage, la réalisation
En 1980, José Pinheiro passe à la réalisation par le biais d’un téléfilm, mais c’est surtout Family Rock (1982) avec Christophe Malavoy qui le révèle grâce à un ton original qui séduit, même si le long-métrage ne rencontre pas le succès. Le cinéaste traite ensuite d’un sujet difficile avec Les mots pour le dire (1983), sur la psychiatrie. Cette adaptation du livre de Marie Cardinal rencontre un petit écho avec 561 745 psychologues dans les salles.
L’entrée dans le clan Delon
C’est alors que José Pinheiro se met au service du producteur et acteur Alain Delon. Ils tournent ensemble Parole de flic (1985), improbable nanar où Delon se ridiculise à chaque plan. Pourtant, le public répond encore présent et offre au duo 2,5 millions d’entrées.
Pinheiro enchaîne immédiatement avec Les roses de Matmata (1986), production belge mettant en vedette Dayle Haddon qui passe totalement inaperçue en ne sortant qu’en vidéo. Le cinéaste poursuit avec une œuvre plus audacieuse intitulée Mon bel amour, ma déchirure (1987) qui met en scène l’amour passionnel et charnel entre Stéphane Ferrara et Catherine Wilkening. Le long-métrage, malgré son parfum de soufre, est un nouvel échec.
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Retour à la case Delon en 1988 avec l’improbable Ne réveillez pas un flic qui dort qui oppose la star à Michel Serrault, sans que l’inspiration soit au rendez-vous. Le film est un gros échec avec seulement 802 437 victimes du nanar dans les salles, ce qui sonne le glas du système Delon.
Vingt ans de télévision
José Pinheiro fait une dernière tentative au cinéma avec La femme fardée (1990) d’après Françoise Sagan. Le film avec Jeanne Moreau est un échec sans appel (74 601 entrées) qui le pousse vers la télévision. Durant vingt ans (1992-2012), José Pinheiro tourne un nombre impressionnant d’épisodes de séries populaires comme Maigret, Navarro, Madame la proviseure, Commissaire Moulin, L’instit, alimentant les soirées de la télévision française.
Il a retrouvé plusieurs fois Alain Delon pour la série avortée Fabio Montale (2002) et le téléfilm Le lion (2003).