Jan Kounen

Réalisateur, Scénariste
Mon Cousin, affiche du film de Jan Kounen

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 2 mai 1964, à Utrecht (Pays-Bas)
  • Crédits : Mon cousin © 2020 Eskwad - Pathé Films - TF1 Films Production / Affiche : Laurent Lufroy / Photo Thibault Grabherr

Biographie

Note des spectateurs :

A l’instar de Gaspar Noé, Jan Kounen appartient aux révélations trash du cinéma français des années 90, époque où l’on découvrait des électrons libre comme Baxter de Jérôme Boivin ou Sitcom de François Ozon.

En enfant énervé du cinéma français, Jan Kounen livre les courts déjantés Gisèle Kérozène, Vibroboy (et son tueur au vibromasseur), influencé par les films apocalyptiques japonais comme Tetsuo, et l’onéreux Le petit chaperon rouge avec Emmanuelle Béart, qui marque une collaboration avec Marc Caro.

Ces trois films uniques lui ouvrent la porte du grand écran avec Dobermann, polar rageux sous amphétamines interdit aux moins de 16 ans où l’on retrouve le génie visuel qu’il avait développé dans la publicité. Un succès et une œuvre culte avec Vincent Cassel et Monica Bellucci.

La suite de sa carrière sera déroutante. Parti vivre en Amérique du Sud où il vit des expériences chamaniques, l’enfant prodige des années 90 se fourvoie dans un trip sensoriel sous influence. Blueberry, l’expérience secrète (2004) qu’il réalise sept ans après son premier long, est destiné à l’international mais sera un bide qui coûtera très cher à UGC qui, par la suite, se cantonnera à produire des divertissements comiques par dizaines.

Des documentaires sur l’escapade sud-américaine de Kounen sortent par la suite (D’autres mondes, Darshan, l’étreinte). Le cinéaste est choisi par Frédéric Beigbeder pour l’adaptation de 99 francs, sur le milieu de la pub qu’il connaît si bien. C’est le plus gros succès de l’auteur au cinéma, avec 1 233 503 entrées. Le film met notamment en scène Jean Dujardin qui produira l’anthologie de segments trash Les infidèles, en 2011. Le sketch de Kounen est jugé tellement inadapté au ton du film qu’il ne sera proposé que dans la version vidéo. Brouille assumée avec Jean Dujardin. Une page se tourne.

 

Entre les deux collaborations avec Dujardin, Jan Kounen dirige un biopic avec Anna Mouglalis et Mads Mikkelsen sur Coco Chanel et Igor Stravinsky. Un nouvel échec (132 000), malgré la clôture du festival de Cannes. Cette production cossue est vite oubliée. On n’y retrouve pas le ton insolent de l’auteur.

Dans les années 2010, on perd de vue le cinéaste occupé à des expériences de VR, de courts métrages étranges (Vape Wave, sur la cigarette électronique), ou de téléfilm en deux parties (Le vol des cigognes).

Il faut attendre onze ans pour le retrouver au cinéma, avec une bonne crise de coronavirus dans le nez, pour découvrir Mon cousin, buddy movie avec François Damiens et Vincent Lindon. Jan Kounen rejoint alors le triste club des réalisateurs déjantés qui se perdent dans le divertissement alimentaire, après David Moreau, Xavier Gens ou Antoine Blossier.

Frédéric Mignard

Coco & Igor, affiche du film de Jan Kounen

Design : Monsieur X – Photo : Régine Abadia

Filmographie (longs métrages) :

  • 1997 : Dobermann
  • 2004 : Blueberry, l’expérience secrète
  • 2004 : D’autres mondes
  • 2005 : Darshan, l’étreinte
  • 2007 : 99 francs
  • 2009 : Coco Chanel et Igor Stravinsky
  • 2013 : Le Vol des cigognes
  • 2016 : Vape Wave
  • 2016 : Mère Océan
  • 2020 : Mon cousin

Filmographie

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Mon Cousin, affiche du film de Jan Kounen

Bande-annonce de Dobermann

Réalisateur, Scénariste

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