Charles Bronson a souvent incarné des rôles de durs, dans des polars et westerns. Il a été dirigé par Aldrich, Sturges et Leone, avant de devenir l’acteur emblématique du revenge movie des années 70 et 80.
Des rôles d’Indien à l’homme à l’harmonica
Né Charles Dennis Buchinsky, Charles Bronson débute à la scène puis entame une carrière cinématographique en 1951. Son visage le prédestine au rôle de durs et de personnages inquiétants, et il incarne de nombreuses silhouettes pour George Cukor, Henry Hathaway ou André de Toth. Les compositions d’Indien lui sont aussi destinées, notamment dans Bronco Apache (1964) de Robert Aldrich, L’aigle solitaire (1954) de Delmer Daves, et Le jugement des flèches (1957) de Samuel Fuller. Dès la fin des années 50, Charles Bronson devient tête d’affiche de polars de série B avec Mitraillette Kelly (1958), un biopic signé Roger Corman.
Les années 60 sont celles de la vraie notoriété avec plusieurs rôles marquants. Charles Bronson commence une fructueuse collaboration avec John Sturges qui lui confie les rôles d’un militaire métis victime du racisme dans La proie des vautours (1959), du tireur d’élite mexicano-irlandais dans Les sept mercenaires (1960) et du « roi du tunnel » dans La grande évasion (1963). Il incarne ensuite l’un des Douze salopards (1967) pour Robert Aldrich et alterne premiers et seconds rôles dans des productions signées Vincente Minnelli, Ken Annakin, Sydney Pollack, Henri Verneuil ou Richard Donner.
Charles Bronson, un justicier qui a de la suite dans les idées
C’est toutefois sa composition de l’homme à l’harmonica dans le mythique Il était une fois dans l’Ouest (1968) de Sergio Leone qui le fait entrer dans la légende. Les années 70 marquent sa consécration commerciale dans plusieurs succès du box-office mondial. Charles Bronson est égal à lui-même dans La cité de la violence (1970) de Sergio Sollima, Les passagers de la pluie (1970) de René Clément, Soleil rouge (1971) de Terence Young, Le bagarreur (1975) de Walter Hill ou Un espion de trop (1977) de Don Siegel.
Il devient surtout pendant vingt ans une figure emblématique du revenge movie, avec la saga du Justicier, d’Un justicier dans la ville (1974) de Michael Winner au Justicier : l’ultime combat (1994) d’Allan A. Goldstein, en passant par Le justicier braque les dealers (1987) de J. Lee Thompson. En même temps, son jeu se pétrifie et il devient la caricature de lui-même dans des productions sans âme. Mais Sean Penn lui offre un beau second rôle dans The Indian Runner (1991). Charles Bronson se retire trois ans plus tard.