Le justicier – L’ultime combat : la critique du film (1994)

Action, Policier | 1h35min
Note de la rédaction :
4/10
4
Le justicier, l'ultime combat, affiche vod

  • Réalisateur : Allan A. Goldstein
  • Acteurs : Charles Bronson, Lesley-Anne Down, Robert Joy, Chuck Shamata, Saul Rubinek, Michael Parks
  • Date de sortie: 14 Jan 1994
  • Nationalité : Américain, Canadien
  • Titre original : Death Wish V : The Face of Death
  • Titres alternatifs : Le justicier dans la ville 5 (titre DVD, blu-ray, 2021) / Venganza personal (Espagne) / A sombra do justiceiro (Portugal) / Cara de muerte (Mexique) / Il giustiziere della notte 5 (Italie) / Desejo de Matar 5 (Brésil)
  • Année de production : 1994
  • Scénariste(s) : Allan A. Goldstein, Michael Colleary, d'après l’œuvre de Brian Garfield
  • Directeur de la photographie : Curtis Petersen
  • Compositeur : Terry Plumeri
  • Société(s) de production : 21st Century Films, Death Wish 5 Properties
  • Distributeur (1ère sortie) : Film inédit en salles en France. La date de sortie ci-dessus est celle aux Etats-Unis.
  • Distributeur (reprise) : -
  • Date de reprise : -
  • Éditeur(s) vidéo : Une Vidéo (VHS) / LCJ Editions (DVD, 2008) / Sidonis Calysta (DVD et blu-ray, 2020)
  • Date de sortie vidéo : 5 décembre 2020 (blu-ray)
  • Box-office France / Paris-périphérie : -
  • Box-office nord-américain : 1,7 M$
  • Budget : 5 M$
  • Rentabilité : -
  • Classification : -
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleurs / Son : Ultra Stéréo
  • Festivals et récompenses : -
  • Illustrateur / Création graphique : -
  • Crédits : 21st Century Film Corporation Inc.
  • Franchise : 5ème et dernier segment de la série du Justicier dans la ville
Note des spectateurs :

Dernier opus de la saga culte et ultime film de cinéma de Charles Bronson, Le justicier : l’ultime combat est une série B fauchée qui possède toutefois un certain charme grâce à un second degré plutôt amusant. A réserver aux fans hardcore de la série.

Synopsis : Paul Kersey a décidé d’oublier définitivement son passé. Professeur d’architecture, il rencontre Olivia et vit un amour auquel il ne croyait plus. Mais l’ex-mari d’Olivia n’est autre que Tommy O’Shea, un gangster notoire. Parce qu’elle le menace de témoigner devant les tribunaux, Tommy la défigure. Kersey contient sa colère et la demande en mariage. Mais celle-ci est abattue par les hommes de O’Shea. Désormais, plus rien n’arrêtera Paul…

Pour un justicier de plus…

Critique : A la fin des années 80, la firme Cannon tenue par Menahem Golan et Yoram Globus fait faillite et laisse les deux compères sur la paille et brouillés. Pourtant, Menahem Golan ne s’avoue pas vaincu et souhaite perpétuer son rêve américain à travers une nouvelle société nommée 21st Century Films. Malheureusement, celle-ci peine à s’installer dans un paysage audiovisuel américain qui a évolué depuis le début des années 80. Histoire de s’appuyer sur une valeur sûre qui a fait ses preuves au box-office, Menahem Golan transforme un script original en une nouvelle aventure de Paul Kersey qui donnera lieu à un cinquième opus de la saga très rentable du Justicier dans la ville.

Franchise Un justicier dans la ville Death Wish, toutes les critiques

MGM – Metro Goldwyn Mayer Inc

Le producteur parvient à convaincre la star vieillissante Charles Bronson de rempiler une ultime fois dans son rôle culte de vigilante, ce qui permettrait à l’acteur de retrouver les honneurs d’une sortie en salle, lui qui enchaîne depuis quelques années les téléfilms. Au départ prévu pour être réalisé par Steve Carver (réalisateur de Dent pour dent et Œil pour œil avec Chuck Norris), le film échoue finalement dans les mains du réalisateur Allan A. Goldstein pour des raisons de restrictions budgétaires. Le cinéaste est effectivement davantage habitué aux séries B fauchées ; or Le justicier : l’ultime combat (1994) ne bénéficie que d’une enveloppe de 5 millions de billets verts, largement utilisés pour payer Bronson.

Un tournage à Toronto à la place de New York

Le cinquième opus souffre ainsi clairement d’un manque de budget puisque l’essentiel de l’action se situe dans un entrepôt situé à Toronto, en lieu et place de New York. La localisation au Canada permettait effectivement d’économiser un peu plus et d’engager des acteurs du cru généralement moins gourmands. Cela se traduit également par une esthétique moins travaillée qui ressemble à s’y méprendre à celle d’un produit vidéo de l’époque.

Le justicier braque les dealers, jaquette blu-ray

© 1987 Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. / Sidonis Productions.

Pourtant, le directeur de la photo Curtis Petersen tente d’habiller la pauvreté des décors par une lumière assez bariolée. On ne retrouve toutefois pas le charme des productions Cannon des années 80. Même constat au niveau de la musique de Terry Plumeri qui se veut orchestrale et tranche donc avec celle du reste de la saga. Le résultat n’est pas nécessairement mauvais ou désagréable, mais manque de charme et de personnalité.

Une bonne dose d’humour et de second degré

Malgré ces défauts, Allan A. Goldstein a eu l’excellente idée de retravailler le script afin d’ajouter de nombreuses notes d’humour. Afin de coller à l’esprit de la saga, les dialogues s’avèrent pour la plupart épicés de notations douteuses (à la fois sexuelles ou raciales, comme dans tout bon film bis des années 80-90). Le cinéaste fait également évoluer la série en faisant de Bronson un expert en meurtres tordus. Au lieu de se servir comme d’habitude de son flingue, Paul Kersey trucide les méchants avec un ballon téléguidé, des emballages plastiques et même un cannelloni. Si les amoureux de la saga crieront au scandale, il faut bien avouer que la plupart des exécutions sommaires sont efficaces et drôles.

Finalement, Allan A. Goldstein a conscience de la médiocrité de l’intrigue (Kersey est décidément l’homme le plus malchanceux de la planète puisque sa nouvelle compagne est assassinée) et injecte donc une bonne dose de second degré. Cela offre au spectateur désireux de passer un moment sans se prendre la tête quelques séquences amusantes. Face à un Bronson fatigué, mais toujours charismatique, le cinéaste a eu la bonne idée de donner le rôle de l’antagoniste à Michael Parks qui cabotine à loisir. Il est soutenu par l’excellent Robert Joy et des seconds couteaux appréciables comme Saul Rubinek.

Un bide aux Etats-Unis et une sortie vidéo mondiale

Bien sûr, l’ensemble est parfaitement vain et stupide, mais Le justicier : l’ultime combat n’est pas forcément le mauvais bougre dont on parle systématiquement. Vu avec un regard de bisseux, le film tente même de perpétuer une sorte de mauvais esprit trash typique des années 80 au cœur de la décennie 90 pourtant bien plus policée.

Cela n’a guère payé au moment de la sortie cinéma aux Etats-Unis puisque l’ultime film de la saga s’est vautré avec 1,7 million de dollars au box-office local. Ce fut donc le baroud d’honneur de Charles Bronson dont la suite de la carrière est constituée de téléfilms. On notera d’ailleurs que Death Wish 5 est sorti directement en vidéo en France sous le titre Le justicier : l’ultime combat. Aujourd’hui, le long-métrage est proposé en blu-ray par Sidonis Calysta sous le titre Le justicier dans la ville 5.

Enfin, pour être complet, les fans de Bronson ne doivent pas se laisser abuser par certains titres vidéo français qui ont continué à exploiter le justicier (Le justicier braque la mafia et Le justicier reprend les armes) alors que le programme proposé correspond à des téléfilms n’entretenant aucun rapport avec la franchise Death Wish.

Critique de Virgile Dumez

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Le justicier, l'umtime combat, jaquette DVD

© 1994 21st Century Film Corporation Inc. Tous droits réservés.

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