Acteur et réalisateur américano-britannique, Danny Huston est né à Rome en Italie en 1962. Son père, le réalisateur John Huston, était en Italie pour réaliser La Bible, tandis que sa mère, l’actrice Zoe Sallis jouait dans le long-métrage. Par la suite, l’enfance du jeune Danny a été marqué par le décès prématuré de sa mère et de nombreux voyages. Il a ainsi habité successivement en Italie, en Irlande, à Londres et aux Etats-Unis.
Les débuts en tant que réalisateur
Faisant partie d’un clan artistique majeur, Danny Huston a été très tôt encouragé dans sa vocation à devenir réalisateur. Ainsi, il a assisté son père sur ses tournages du début des années 80, avant de se lancer dans la réalisation de quelques téléfilms au milieu des années 80. Ainsi, en 1988, il tourne son tout premier film de cinéma en tant que réalisateur intitulé Mr. North (1988) où il réunit des pointures comme Robert Mitchum, Lauren Bacall et sa demi-sœur Anjelica Huston. On notera que le film a été initié par son père, mais que celui-ci est décédé peu avant le tournage. Cela a mis le pied à l’étrier de son fils qui continue sur sa lancée avec le biopic européen Devenir Colette (1991) mené par Mathilda May dans le rôle-titre de l’écrivaine. Le film est un échec commercial. Même punition pour son Séquestrées ! (1995) qui tente vainement de redorer le blason d’un Burt Reynolds en bout de course.
Le passage devant la caméra dans les années 90
Alors qu’il a déjà tenu un court rôle étant adolescent (dans le thriller La guerre des otages d’Edward Dmytryk en 1975), Danny Huston commence à nouveau à apparaître en tant qu’acteur au milieu des années 90. En réalité, cela va même devenir son activité principale puisque ses tentatives dans la réalisation ont échoué.
Dès lors, on le voit régulièrement dans des seconds rôles comme dans Leaving Las Vegas (Mike Figgis, 1995), Susan a un plan (John Landis, 1998), 21 grammes (Alejandro G. Iñárritu, 2003), Birth (Jonathan Glazer, 2004), Aviator (Martin Scorsese, 2004), The Constant Gardener (Fernando Meirelles, 2005), Marie Antoinette (Sofia Coppola, 2006) et Les fils de l’homme (Alfonso Cuarón, 2006).
Un méchant très apprécié
Désormais abonné aux rôles de méchants ou de protagoniste peu fiable, Danny Huston multiplie les prestations honorables dans des films à succès comme 30 jours de nuit (David Slade, 2007) où il interprète un terrifiant chef des vampires. Il incarne ensuite le méchant chasseur de mutants Stryker dans X-Men Origins : Wolverine (Gavin Hood, 2009), puis l’antagoniste de Mel Gibson dans Hors de contrôle (Martin Campbell, 2010). Il est encore Poséidon dans Le choc des titans (Louis Leterrier, 2010) ou le roi Richard Cœur de Lion dans le Robin des bois raté de Ridley Scott (2010). On le retrouve en Poséidon dans le ratage total La colère des titans (Jonathan Liebesman, 2012).
Danny Huston continue sur sa lancée dans les années 2010 avec Hitchcock (Sacha Gervasi, 2012), Big Eyes (Tim Burton, 2014), Wonder Woman (Patty Jenkins, 2017) ou encore Game Night (John Francis Daley et Jonathan Goldstein, 2018). Pendant cette période d’intense activité, y compris à la télévision, Danny Huston retourne derrière la caméra pour The Last Photograph (2017) dont il s’attribue également le premier rôle.
Depuis, il a incarné le producteur mythique Hal Roach dans le biopic Stan et Ollie (Jon S. Baird, 2018), puis à nouveau des œuvres plus commerciales comme La chute du président (Ric Roman Waugh, 2019) avec Gerard Butler. Il est aussi visible dans des films européens plus classiques et ineptes comme Tempête (Christian Duguay, 2022) ou Marlowe (Neil Jordan, 2022).
On notera enfin que Danny Huston a été marié à la fin des années 80 avec l’actrice Virginia Madsen, puis au début des années 2000 avec Katie Jane Evans, malheureusement décédée en 2008.