Acteur, réalisateur et producteur américain, Burt Reynolds pense d’abord être footballeur professionnel avant qu’un accident ne l’en empêche. Il se tourne ensuite vers la comédie et se rend à New York où il devient une doublure appréciée.
L’acteur de séries télévisées
Cela lui permet d’obtenir un contrat de sept ans avec la section télévisée d’Universal. Il joue un second rôle remarqué dans la série River Boat (1959-1960) où il fait la connaissance de Hal Needham, futur réalisateur qui comptera pour lui. Par la suite, il enchaîne les apparitions télé, avant de percer dans la série Gunsmoke.
L’accès au statut de star
Il commence à apparaître au cinéma plus régulièrement à la fin des années 60. On peut le voir dans Shark (Fuller, 1969), Sam Whiskey le dur (Laven, 1969) et Les Cent fusils (Gries, 1969). Il doit pourtant attendre la sortie de Délivrance (Boorman, 1972) pour enfin accéder au statut de star. Il peut désormais compter sur la fidélité du public américain – les Français n’ont pas vraiment succombé à la Burt Reynolds mania.
Le temps des succès
Il tourne alors dans des films d’action où il recycle sans cesse le même rôle de gros macho qui roule des épaules. On le retrouve dans Les bootleggers (Sargent, 1973), Plein la gueule (Aldrich, 1974), La cité des dangers (Aldrich, 1975). Il joue également dans de nombreux films médiocres, notamment pour Peter Bogdanovich (Enfin l’amour, Nickelodeon).
Burt Reynolds choisit de passer à la réalisation avec Gator (1976). Il connaît à nouveau le succès avec Cours après moi shérif (Needham, 1977), Les faux-durs (Ritchie, 1977) et sa seconde réalisation : Suicidez-moi docteur (1978).
Il continue à obtenir de beaux succès au box-office avec La fureur du danger (Needham, 1978), Le lion sort ses griffes (Siegel, 1980), L’équipée du Cannonball (Needham, 1981) et L’anti-gang (Reynolds, 1981).
La chute inexorable au milieu des années 80
Au milieu des années 80, le public semble se lasser de la star et ses films rencontrent moins de succès. Parmi eux, on peut citer Cannonball 2 (Needham, 1984) et Haut les flingues ! (Benjamin, 1984) où il est associé à Clint Eastwood. C’est sa réalisation Stick, le justicier de Miami (Reynolds, 1985) qui officie le divorce avec le public car le film est un échec cinglant au box-office.
Il tente de faire perdurer sa notoriété avec Banco (Richards, 1986), Malone, un tueur en enfer (Cockliss, 1987) et Rent-a-Cop : Assistance à femme en danger (London, 1987), mais sa carrière est en lambeaux en moins de trois ans.
Un acteur de second plan très actif
Dès lors, Burt Reynolds va retrouver la télévision avec la série Un privé nommé Stryker pour laquelle il a réalisé de nombreux épisodes entre 1989 et 1990. Au cinéma, il ne fait plus que quelques apparitions dans The Player (Altman, 1992) ou des tentatives ratées de retour (Un flic et demi, Winkler, 1993).
On le retrouve désormais dans des rôles secondaires dans Striptease (Bergman, 1996), Bean (Smith, 1997). Il effectue un retour fracassant dans Boogie Nights (Anderson, 1997), mais ne parvient pas à capitaliser sur ce regain de popularité. Burt Reynolds continue à officier en second rôle dans Driven (Harlin, 2001), Hôtel (Figgis, 2001), Mi-temps au mitard (Segal, 2005), Shérif, fais-moi peur (Chandrasekhar, 2005).
Burt Reynolds a continué à alterner rôles pour la télévision et seconds rôles dans des petites productions jusqu’à sa mort en 2018 des suites d’un arrêt cardiaque à l’âge de 82 ans.