Acteur américain, Vincent Price est intéressé par l’histoire de l’art durant sa jeunesse, ce qui l’amène à venir étudier en Angleterre. C’est là qu’il fait ses premiers pas sur scène dès le milieu des années 30. Il poursuit cette expérience théâtrale à Broadway où il devient une petite vedette très appréciée.
Un acteur de second rôle à Hollywood
Cette notoriété naissante lui ouvre les portes de Hollywood où il apparaît dans des seconds rôles prestigieux comme dans Service de luxe (Lee, 1938), La vie privée d’Elisabeth d’Angleterre (Curtiz, 1939), La tour de Londres (Lee, 1939) ou encore L’odyssée des Mormons (Hathaway, 1940).
Après la guerre, il commence à obtenir des rôles plus conséquents dans des œuvres aussi importantes que Laura (Preminger, 1944) et Le château du dragon (Mankiewicz, 1946). On le voit aussi dans des films noirs comme La rose du crime (Ratoff, 1947) et il incarne Richelieu dans Les trois mousquetaires (Sidney, 1948).
Vincent Price devient une vedette de l’horreur des années 50-60
Malheureusement, à la fin des années 40, les bons rôles se font rares et Vincent Price va commencer à accepter des emplois moins prestigieux, notamment dans des films d’horreur. Il est magnifique dans L’homme au masque de cire (De Toth, 1953) et surtout La mouche noire (Neumann, 1958). Si Vincent Price continue à jouer des seconds rôles dans des grosses productions comme Les Dix Commandements (DeMille, 1956), il va désormais se spécialiser dans les films d’horreur.
Il est admirable de présence dans La nuit de tous les mystères (Castle, 1959) et Le désosseur de cadavres (Castle, 1959). Mais c’est le cycle consacré à Poe par Roger Corman qui lui apporte ses lettres de noblesse : La chute de la maison Usher (1960), La chambre des tortures (1961), Le corbeau (1963), La malédiction d’Arkham (1963), La tombe de Ligeia (1964) et le chef d’œuvre Le masque de la mort rouge (1964).
Parallèlement, Price joue également dans Je suis une légende (Salkow, 1964) et Le grand inquisiteur (Reeves, 1968). Si les années 70 sont plus difficiles pour lui, il trouve encore quelques rôles magnifiques dans L’abominable Dr. Phibes (Fuest, 1971) ou encore Théâtre de sang (Hickox, 1973). La suite se déroule majoritairement à la télévision.
Un acteur culte vénéré par des cinéastes comme Tim Burton
Toutefois, Vincent Price devient un acteur culte avec le temps et les années 80 lui sont de nouveau favorables. Il joue dans Le club des monstres (Ward Baker, 1980), est choisi par Tim Burton comme héros de son court-métrage Vincent (1982) et sa voix vient agrémenter le tube interplanétaire Thriller (1983) de Michael Jackson.
Au cinéma, on le retrouve à l’affiche de Les baleines du mois d’août (Anderson, 1987), Flic ou zombie (Goldblatt, 1988) et surtout d’Edward aux mains d’argent (Burton, 1990) qui constituera sa dernière apparition sur grand écran.
Vincent Price décède en 1993 à l’âge de 82 ans.