All inclusive : la critique du film (2019)

Comédie | 1h32min
Note de la rédaction :
2/10
2

Note des spectateurs :

Une pincée des Bronzés et de grosses louches de Camping constituent la recette de cette nouvelle comédie de Fabien Onteniente dans laquelle rien ne fonctionne, ni les gags, ni l’intrigue et encore moins le duo d’acteur principal. Navrant.

Synopsis : Planté par sa fiancée à l’aéroport, Bruno s’envole seul pour une semaine dans un club de vacances All Inclusive aux Caraïbes. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, il va devoir partager sa chambre avec Jean-Paul Cisse, éternel célibataire très envahissant… Avec  Lulu, retraitée et veuve très open, Caroline, Manon et Sonia, trois copines venues enterrer le divorce de la première et Edouard Laurent, le directeur du Club Caraïbes Princess, les deux vacanciers ne sont pas prêts d’oublier leur séjour sous le soleil des cocotiers.

Critique : On ne va pas se mentir, nous n’avons jamais vraiment goûté l’humour déployé par Fabien Onteniente et son complice Franck Dubosc, même s’ils ont pu être occasionnellement drôles. Ici, ils se fourvoient une fois de plus dans une œuvre indigente à l’écriture poussive, recyclant même quelques gags efficaces issus de la trilogie Camping sans en retrouver l’inspiration déjà toute relative. Ainsi, Jean-Paul Cisse (qui sonne comme un nom de pape) remplace le Patrick Chirac de la saga en espadrille, et Franck Dubosc continue à exposer son fessier aux autres personnages avec une absence de pudeur qui rappelle bon nombre de ses films précédents. Et encore sont-ce là les éléments parmi les plus drôles d’un film chiche en moments vraiment marrants.

Copyright DANIEL ANGELI / BESTIMAGE / WARNER BROS.

Le premier souci de ce All inclusive tient dans le peu de sympathie dégagé par les personnages principaux. Ainsi, le mari éconduit à l’aéroport incarné avec peu d’allant par François-Xavier Demaison est un triste sire qui se déclare encore épris de sa femme, mais qui tente à plusieurs reprises d’aller voir ailleurs, sans succès. Jamais drôle, et même plutôt énervant par sa tendance à se plaindre sans arrêt, ce personnage est assez mal assorti avec celui de Franck Dubosc. Ce dernier est un peu plus à l’aise dans un emploi qu’il connaît par cœur. Malheureusement, le duo ne fonctionne pas bien et leur amitié naissante n’est absolument pas crédible. Autour d’eux gravitent des seconds rôles à peine ébauchés : les jeunes femmes sont des figures fugitives uniquement là pour servir d’appât aux mâles, Josiane Balasko incarne une MILF vulgaire qui se résume à quelques répliques rarement amusantes, tandis que Thierry Lhermitte interprète un vieil homosexuel sur le retour qui tient du cliché pur et dur. D’ailleurs, l’unique scène de dialogue entre Balasko et Lhermitte, qui se veut un clin d’œil appuyé aux Bronzés, ne fait que souligner l’énorme différence entre les deux films, l’un très drôle et l’autre uniquement dans la redite.

Preuve de l’échec artistique total, All inclusive ne suscite jamais le moindre enthousiasme de la part du public, et ceci malgré des numéros musicaux qui devraient faire du long-métrage un feel good movie entraînant. Vu dans une salle dépourvue du moindre éclat de rire, ce faux-pas artistique est donc à ranger dans la catégorie des comédies dispensables, véritable retour en arrière pour un Franck Dubosc ayant pourtant prouvé l’année dernière à quel point il pouvait être pertinent dans son écriture avec Tout le monde debout, pour le coup une vraie bonne comédie.

D’ailleurs, le désaveu a été total puisque le grand public a boudé cette nouvelle comédie avec seulement 814 207 spectateurs sur toute la France contre plusieurs millions pour les films précédents du duo.

Critique de Virgile Dumez

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