François Ozon

Réalisateur, Scénariste, Monteur
Dans la maison, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 15 novembre 1967 à Paris (France)
  • Crédits visuel : © 2012 Mandarin Cinéma - Mars Films - France 2 Cinéma - Foz / Affiche : Jean-Claude Moireau (photographe) - Silenzio (agence). Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, scénariste et monteur français, François Ozon commence très jeune à réaliser des films en Super 8 avec des membres de sa famille. Il étudie ensuite le cinéma à l’université, puis intègre la Femis en 1990, dont il sort diplômé en 1994. Il enchaîne alors la réalisation de nombreux courts-métrages professionnels qui le font repérer. Fait assez rare, son moyen-métrage Regarde la mer, d’une durée de 52 minutes, sort même en salles au mois de décembre 1997.

Des débuts dans le cinéma trash

Cela prépare la sortie de son premier long-métrage, la comédie trash Sitcom (1998) qui place le cinéaste dans la mouvance d’un certain cinéma comique queer représenté par John Waters ou Pedro Almodóvar. Le réalisateur continue à arpenter un cinéma underground proche de celui de Fassbinder avec Les amants criminels (1999) et surtout Gouttes d’eau sur pierres brûlantes qui est justement basé sur une pièce de théâtre du maître allemand.

La mue artistique de Sous le sable

Si le cinéaste plaît déjà aux cinéphiles pointus, il n’est pas encore parvenu à toucher le grand public. Il affine son écriture et livre avec Sous le sable (2000) une magnifique réflexion sur le deuil. Il offre en même temps un rôle superbe à Charlotte Rampling qui obtient une nomination aux César. Avec plus de 700 000 entrées sur toute la France, Sous le sable est le premier vrai succès commercial du réalisateur.

Le temps du succès

François Ozon revient à la comédie gay aux couleurs bariolées avec Huit femmes (2001) qui réunit un casting impressionnant (Deneuve, Darrieux, Huppert, Ardant, Béart etc…). Le triomphe est total avec plus de 3,5 millions d’entrées en France et plus de 7 millions en Europe. Il s’agit à ce jour de son plus gros succès public.

En 2003, Ozon retrouve Charlotte Rampling pour un thriller troublant intitulé Swimming Pool où il magnifie le corps de Ludivine Sagnier. Le succès est encore au rendez-vous, même si nettement moindre que celui de Huit femmes. Après un 5×2 (2004) qui a plu aux critiques, il signe un bouleversant Le temps qui reste (2005) sur le sujet difficile de la fin de vie. Le sujet plombant a éconduit le public, resté confidentiel.

Une bien mauvaise passe

En 2007, François Ozon revient avec une grande fresque intitulée Angel. Il s’agit ici d’un véritable accident industriel puisque le film qui a coûté très cher se vautre à moins de 200 000 spectateurs dans toute la France. La mauvaise passe se poursuit avec l’inutile Ricky (2009) qui ne fait guère mieux et ne convainc personne. Si Le refuge (2009) est un bien meilleur film, son engagement pour la cause LGBT l’a limité dans ses prétentions au box-office.

Les années 2010 ou celles de la confirmation

François Ozon doit donc attendre le grosse comédie Potiche (2010) pour retrouver enfin le succès et effectuer un retour tonitruant sur la scène française. Grâce à son affiche prestigieuse (Depardieu, Deneuve, Luchini, Viard), Potiche enflamme le box-office et décroche plus de 2,2 millions d’entrées. Très beau succès personnel également avec Dans la maison (2012) porté par Fabrice Luchini. Le film, par ailleurs très troublant, dépasse le million d’entrées avec un sujet pourtant pas évident.

En 2013, nouveau joli succès pour Jeune & jolie qui est encore une belle réussite artistique. Plutôt correct, Une nouvelle amie (2014) semble faire du surplace dans la désormais riche filmographie de cet auteur complet. Il nous bouleverse à nouveau avec son drame intimiste Frantz (2016), tourné entre la France et l’Allemagne dans un superbe noir et blanc, comme a pu le faire autrefois son maître Fassbinder.

François qui rit, Ozon qui pleure

Nouvelle intrusion dans un univers psychologique trouble, L’amant double (2017) ne convainc qu’à moitié, mais s’avère cohérent dans sa filmographie. Enfin, Ozon aborde la pédophilie dans l’Eglise avec Grâce à Dieu (2018) qui séduit plus de 900 000 spectateurs avec un sujet brûlant. Il réalise ensuite un séduisant film nostalgique, Été 85 (2020), avant de diriger Sophie Marceau et André Dussollier dans Tout s’est bien passé (2021).

En 2022, François Ozon dirige enfin Isabelle Adjani dans un second rôle marquant de Peter von Kant. L’adaptation du dramaturge et cinéaste allemand Fassbinder, auquel il rend hommage, se solde par son plus gros échec en 23 ans, avec moins de 100 000 entrées France.

Heureusement, Mon crime, sa comédie noire féministe, parue à peine 8 mois plus tard, en 2023, devient son 4e film à se hisser au-dessus du million de spectateurs. Un exploit dans ce contexte, à toutefois 13.7 millions d’euros. Le casting pétillant de deux révélations (Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder) aux côtés de stars plus que confirmées (Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Dany Boon, André Dussollier…), y a largement contribué.

Virgile Dumez 

Sitcom, l'affiche du François Ozon

© 1998 Fidélité Productions – Le Studio Canal + / Affiche : Jean-Claude Moireau (photographe) – SKT7 (agence). Tous droits réservés.

Filmographie :

Réalisateur (moyens et longs-métrages) :

  • 1997 : Regarde la mer (moyen-métrage)
  • 1998 : Sitcom
  • 1999 : Les Amants criminels
  • 2000 : Gouttes d’eau sur pierres brûlantes
  • 2000 : Sous le sable
  • 2001 : Huit femmes
  • 2003 : Swimming Pool
  • 2004 : 5×2
  • 2005 : Le Temps qui reste
  • 2006 : Angel
  • 2009 : Ricky
  • 2010 : Le Refuge
  • 2010 : Potiche
  • 2012 : Dans la maison
  • 2013 : Jeune et Jolie
  • 2014 : Une nouvelle amie
  • 2016 : Frantz
  • 2017 : L’Amant double
  • 2018 : Grâce à Dieu
  • 2020 : Été 85
  • 2021 : Tout s’est bien passé
  • 2022 : Peter von Kant
  • 2023 : Mon crime
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