Voleur de désirs : la critique du film (1985)

Thriller érotique | 1h40min
Note de la rédaction :
5.5/10
5.5
Affiche de Voleur de désirs (1984)

  • Réalisateur : Douglas Day Stewart
  • Acteurs : David Caruso, Steven Bauer, Barbara Williams, John Getz
  • Date de sortie: 22 Juin 2024
  • Année de production : 1984
  • Nationalité : Américain
  • Titre original : Thief of Hearts
  • Titres alternatifs : Som en tjuv om natten (Suède), Pasiones robadas (Argentine), Kuin varas yöllä (Finlande), Ladrão de Corações (Portugal), Som en tyv om natten (Norvège), Ladrón de pasiones (Mexique, Espagne...), Ladro di donne (Italie), Nachts werden Träume wahr (Allemagne)
  • Autres acteurs : Christine Ebersole, George Wendt, Alan North, Romy Walthall, Joe Nesnow, Gordon Pulliam, Annette Sinclair
  • Scénariste : Douglas Day Stewart
  • Monteur : Tom Rolf
  • Directeur de la photographie : Andrew Laszlo
  • Compositeur : Harold Faltermeyer
  • Directeur artistique : Edward Richardson
  • Chef décorateur : R. Richard Westlund
  • Responsable de casting : Gretchen Rennell
  • Producteurs : Jerry Bruckheimer, Don Simpson, en association avec Tom Jacobson
  • Sociétés de production : Don Simpson/Jerry Bruckheimer Films, Paramount Pictures
  • Distributeur : CIC Distribution
  • Editeur vidéo : CIC Vidéo (VHS), Paramount (DVD)
  • Date de sortie vidéo : Mai 1986 (VHS), 4 juillet 2002 (DVD, France), 16 avril 2002 (DVD, USA), 26 avril 2022 (blu-ray, USA)
  • Budget : 9 000 000$
  • Box-office France / Paris-Périphérie : Moins de 40 000 entrées / 7 916 entrées
  • Box-office nord-américain : 10 435 015$
  • Classification : Tous publics (France) / R (USA)
  • Formats : 1.85 : 1 / Couleur (Metrocolor, 35 mm) / Dolby Stereo
  • Nomination : Razzie de la pire bande-originale pour Giorgio Moroder
  • Illustrateur/Création graphique : © Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © 1984. Paramount Pictures Corporation. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachée de presse : Michèle Abitbol
  • Taglines : En volant son carnet intime, il découvre ses fantasmes les plus secrets (Affiche cinéma), Succomber à vos fantasmes peut changer votre vie (DVD)
Note des spectateurs :

Voleur de désirs est la seconde production du tandem Bruckheimer/Simpson, un thriller érotique réalisé par le scénariste du Lagon Bleu et d’Officier et Gentleman. Un échec artistique et commercial. 

Synopsis : Ray et Mickey forment un couple idyllique, au premier abord. Le jour où ils sont victimes d’un cambriolage, leur quotidien est rompu. Le mystérieux voleur s’est emparé du journal intime de l’épouse où elle y confie ses pensées les plus intimes, ses frustrations conjugales et ses désirs. Mais quand le cambrioleur tombe amoureux de l’auteure de ces lignes, le désir est commun, lui de revoir sa victime, elle de se frotter au danger…

Douglas Day Stewart, un scénariste à la mode au début des années 80

Critique : Quand Voleur de désirs entre en production, en 1983, Douglas Day Stewart réalise un rêve d’une dizaine d’années, adapter un scénario qu’il n’a cessé de développer pour le réaliser lui-même. Pour passer derrière la caméra, l’homme, scénariste de profession, sort de deux énormes succès qui font de lui un nom incontournable du début des années 80. Le Lagon Bleu et Officier et Gentleman sont des phénomènes. En 1980, le film d’aventure adolescent avec Brooke Shields s’assure une 8e place annuelle ; en 1982 le drame avec Richard Gere et Debra Winger finit à la 5e position derrière des divertissements comme E.T. l’extra-terrestre, Rocky 3, et Les Aventuriers de l’Arche perdue.

Douglas Day Stewart, nommé à l’Oscar pour Officier et Gentleman, est tendance et plusieurs studios envisagent de le produire. C’est finalement Paramount qui obtient la mise. A la production, on retrouve également l’association la plus célèbre des années 80-90, celle de Don Simpson et Jerry Bruckheimer, qui œuvraient chacun de leur côté comme producteurs, avant de s’unir en 1983 au sein de la société mythique Don Simpson/Jerry Bruckheimer Films, qui cartonnera au B.O. mondial qui durera jusqu’à la mort tragique de Simpson en 1996.

Le deuxième film du duo Don Simpson et Jerry Bruckheimer est un flop

Les deux représentants d’une Amérique reaganienne clinquante, qui étaient à Hollywood ce que les “deux Flics à Miami” étaient à l’iconographie télévisuelle des années 1980, vont devenir des machines à blockbusters… En 1983,  ils lâchent leur première poulain, Flashdance d’Adrian Lyne. Un monument au box-office, puisque la success story, sur fond de musique high energy par Giorgio Moroder, réalise la 3e meilleure recette annuelle, derrière Le retour du Jedi et Tootsie. L’ancêtre de Sexy Dance devance cette année-là la suite de La fièvre du samedi soir, Staying Alive, que Sylvester Stallone réalise, avec toujours John Travolta en tête d’affiche. Encore mieux, en décembre 1984, les deux acolytes proposent Le flic de Beverly Hills, avec la star montante irrésistible Eddie Murphy (Un fauteuil pour deux, 48 heures) qui s’offre le 15e plus gros succès de toute la décennie, devant les films de Stallone (Rocky III et IV, Rambo II la mission), SOS Fantômes, Gremlins...

Chronologiquement, Voleur de désirs s’insinue entre Flashdance et Le Flic de Beverly Hills dans la filmographie du duo de producteurs dont on se demande sincèrement comment ils ont pu signer pour ce projet si peu ambitieux. Tout paraît minuscule à côté de leurs productions habituelles (Top Gun, Jours de tonnerre, Bad Boys, The Rock, USS Alabama). En fait, il faut savoir que la comédie urbaine avec Eddie Murphy est venue parasiter les ambitions de Thief of Hearts, tant au niveau de sa production que pour sa sortie. Ni Paramount en charge de la distribution et de la production des deux films, ni les deux golden boys d’Hollywood, n’avaient vraiment le temps ni le “désir” de marketer Voleur de désirs qui a largement souffert d’une rivalité interne entre les projets.

Un casting jeune mais méconnu qui manque de hype

Thief of Hearts, qui sort en octobre 1984, n’a pas vraiment l’identité que le réalisateur souhaitait lui octroyer au départ. Douglas Day Stewart envisageait Diane Keaton et Warren Beatty dans les rôles principaux, mais la production lui impose une orientation plus jeune. Cette histoire, Day Steward la connaît bien, puisqu’elle lui a déjà valu de réécrire le script du film de Randal Kleiser, Le Lagon Bleu, puisque Paramount avait exigé que les deux survivants échoués sur une île soit plus juvénile pour attirer un public ad hoc.

A l’arrivée, le casting de Voleur de désirs, relativement jeune sans tomber dans l’adolescence crasse, n’est d’ailleurs pas de premier plan. Dans le rôle du gentleman cambrioleur, Steven Bauer, acteur cubain très physique, est choisi peu après sa prestation dans Scarface de Brian De Palma. Barbara Williams, au physique à la mode, entre Virginia Madsen alors en orbite, et celui de Gillian Anderson, est connue au Canada, mais il s’agit de sa première incursion à Hollywood. David Caruso, future  vraie vedette américaine, dans le rôle de la petite ordure psychopathe, était apparu dans Rambo et Officier et Gentleman que le cinéaste avait écrit. Enfin John Getz n’avait pas encore tourné dans La Mouche.

Pourquoi un tel casting ? Les deux vedettes principales doivent incarner un duo charismatique, à la fois sensuel et dangereux, mystérieux et ardent, deux personnages que tout oppose et qui, dès leur rencontre faussement inopinée, doit prétendre à faire grimer la tension sexuelle. Parfait pour les adolescentes qui, parallèlement, s’épanouissaient aux sons du phénomène Madonna (Like a Virgin est au sommet).

Des décennies plus tard, ce type de récit romantico-fantasmatiques pour un public de jeunes adultes s’apparenterait aujourd’hui à celui de Cinquante nuances de Grey, et à un pan de littérature qui fait chauffer certains rayons de littérature bon marché, puisqu’il explore les frustrations d’une bourgeoise mariée qui cherche intérieurement à s’encanailler, et dont le journal intime devient le livre de chevet de l’homme qui a cambriolé son appartement.

Thriller érotique eighties, mode (d’emploi)

A l’époque, Voleur de désirs répond à une tendance hollywoodienne, torride et esthétique, dans laquelle on peut inclure des précédents célèbres comme American Gigolo de Paul Schrader (1980), avec le juvénile Richard Gere, La fièvre au corps (1981), de Lawrence Kasdan, avec William Hurt et Kathleen Turner, ou encore Le facteur sonne toujours deux fois (1981), de Bob Rafelson, avec Jack Nicholson et Jessica Lange. Des films souvent noirs et fébriles, où les corps exaltent tandis que la caméra éponge les perles de transpiration sur leur moiteur.

En réalité, dans Voleur de désirs, les intentions sont érotiques, volontairement troublantes, mais toujours très soft. D’aucuns pourraient qualifier ce film R de pudique. Simpson et Bruckheimer ne veulent pas non plus brusquer la prude Amérique. La même année, Les jours et les nuits de China Blue (encore Kathleen Turner, chez l’iconoclaste Ken Russell), puis, en 1985, 9 semaines et demie (Mickey Rourke et Kim Basinger, chez Adrian Lyne, 1985) sauront affoler davantage les thermomètres et les colères de la sacrosainte MPAA (commission d’auto-classification hollywoodienne).

Un parangon de l’esthétique synthpop des années 80

C’est donc sur l’érotisme matinée de suspense que la promotion du film opère et qu’il va décevoir. Sur ces deux plans, le thriller rate ses objectifs. La sensualité du film est inhérente à l’esthétique des années 80 et apparaît donc comme un cliché d’époque. Certes, la photographie d’Andrew Laszlo (Les guerriers de la nuit et Les rue de feu de Walter Hill, Rambo, L’aventure intérieure) est superbe. Elle est mise à contribution d’une ambiance nocturne torride, et d’intérieurs totalement géométriques qui reflétaient les visions d’un urbanisme de style comme Michael Mann en raffolait. Mais, peu de fantaisies sexuelles suscitent les désirs des spectateurs face à l’ambiance forcément froide. Par ailleurs, la réalisation plate et anonyme du cinéaste débutant renvoie ce premier effort au téléfilm chic, de ceux qui envahissaient peu à peu les écrans du câble.

Masculinité virile

Curieusement, l’érotisme est davantage axé sur le personnage principal masculin, le gentleman de la cambriole joué par Steven Bauer. Sa stature physique est exploitée de façon ostentatoire, empruntant aux codes très en vogue du clip-vidéo dont Flashdance avait contribué à imposer l’imagerie. Le réalisateur fait de Steven Bauer l’objet principal du désir, dont il est le “voleur”, mais aussi “le pourvoyeur”. Douglas Day Stewart accentue la virilité dont le beau brun ténébreux déborde, dans chacune de ses poses, comme pour le rendre plus irréel dans un jeu de chat et de la souris où les personnages n’ont pas d’existence concrère : l’époux de l’héroïne est écrivain et opère sur de la fiction ; elle, de son côté, vit à travers sa plume de chambre, et le bad-boy du film est un criminel qui se retranche dans la clandestinité, à la marge de la société, de façon fantomatique, voire fantasmatique.

Plus en retrait, car sûrement trop engoncé dans ses frustrations, le personnage féminin, joué par Barbara Williams (Watcher, avec Corey Haim), manque donc aussi de réalité et tend à rendre cette trame réellement désincarnée comme un long clip qui manque de chair.

Un thriller sauvé par sa bande-originale culte

Outre l’érotisme pâlotte, le suspense manque aussi d’arguments. Notre cœur bat-il pour ce duo dont on reste à distance ? Pas vraiment. La menace domestique que représente le “voleur” est finalement bien peu palpable et le danger grandissant joué par Caruso, hors de lui, car jaloux et psychotique, s’exerce surtout davantage sur l’intérêt que l’on porte aux films qu’aux personnages. En tant que thriller noctambule, Voleur de désirs n’est pas des plus trépidants.

Toutefois, jamais le long métrage n’est désagréable à découvrir. Au contraire. Aussi improbable et passable soit-il, il est surtout le vecteur d’une énergie et d’une vibe inhérentes à l’époque. Ses clichés et sa construction formulique font de lui un parangon et un prototype quand il n’était en 1984 qu’un simple produit. Et tout cela doit énormément au talent du compositeur Harold Faltermayer qui avait collaboré sur les monuments musicaux qu’étaient Midnight Express et American Gigolo, et qui livre sur Thief of Hearts sa première bande-originale d’importance. Celui qui, deux mois plus tard aux USA, connaîtrait la gloire avec la B.O. du Flic de Beverly Hills (un triomphe qui fit de lui un homme riche), puis de Top Gun (il a composé le thème de Top Gun, confortant sa fortune sur plusieurs décennies), pare les images d’une musique de synthétiseur de toute beauté et surtout infiniment culte (la bande-originale de 10 titres a été rééditée et enrichi par Sarabande en 2017, puis une nouvelle fois en 2023, par le label Quartet Records, avec des chutes, démos, des versions remixes, soit 39 morceaux répartis sur deux disques).

La touche Moroder

La touche Giorgio Moroder pour quelques chansons est indéniable. L’artiste, au sommet de sa célébrité, enchaînait cette année-là les soundtracks, avec la relecture disco et couleur de Metropolis de Fritz Lang et Electric Dreams. Il livre ici le single efficace Thief of Hearts, interprété par Melissa Manchester, pour un virage pop inattendu, et lui aussi contribue à faire de Voleur de désirs un film peut-être davantage à écouter qu’à voir. D’ailleurs, les fans de Moroder et de synthpop se sont rués sur le format bluray, en 2022, pour profiter de la piste 5.1 DTS HD.

Voleur de désirs est-il un film à découvrir ?

Le marché français n’a pas bénéficié de DVD depuis 2002, ce qui explique qu’en France, on connait mal ou peu cet hymne au glamour pop électro du milieu des années 80. Les amateurs de musiques électroniques vintage peuvent largement s’y laisser bercer. Ils trouveront matière à jubiler et à fantasmer sur des tableaux musicaux arty d’une époque de synthétiseurs où l’on nous faisait planer avec pas grand-chose. Les réfractaires à ce type de sonorités devront évidemment fuir pour le bien-être de leurs oreilles, et même pour leurs yeux, car effectivement, la bande-originale constitue l’ADN même du film ; elle imprègne la photographie et le traitement des corps. Ce public là risquent de ne pas survivre aux affèteries de style que nous, de notre côté, pour des raisons de sensibilité et donc de subjectivité, apprécions.

Dossier Voleur de désirs / Thief of Hearts (Paramount Pictures)

© 1984 Paramount Pictures Corporation. All Rights Reserved.

Box-office de Voleur de désirs

Voleur de désirs a été un espoir déçu pour le duo de producteurs mythiques Don Simpson et Jerry Bruckheimer. Pour leur deuxième collaboration, après le triomphe de Flashdance (1983, 93M$), ils connaissent un revers qui leur laissera un goût amer et reviendront sur cet échec en mettant en avant l’incompétence du réalisateur, à leurs yeux meilleur scénariste (Officier et Gentleman) que réalisateur. Thief of Hearts les condamnera à subir les recettes les plus basses de toute leur carrière, avec à peine 10M$ pour un budget de 9M.

Aux USA, avec une 78e place annuelle, le thriller esthétique fait toutefois mieux que Le Bounty avec Mel Gibson, Body Double de De Palma, Les Rues de feu de Walter Hill, Le Pape de Greenwich Village de Stuart Rosenberg, Iceman, Electric Dreams, Les jour et les nuits de China Blues… La liste est longue.

Voleur de désirs bénéficie de 1 200 écrans et entre en 3e position avec 3 091 670$, ne parvenant pas à détrôner la comédie avec Ralph Macchio, Ras les profs, de la première place (2e semaine), ni même à déloger le film à Oscars Les saisons du coeur de sa 2e place (4e semaine). La production Paramount reste tout de même 3 semaines dans le Top 10, pour 8 110 245$ à l’issue de son 3e week-end.

Quid de la carrière de Thief of Hearts en France ?

Très mal marketé dans l’Hexagone, Voleur de désirs subit les affres d’une affiche peu ragoutante. Comme un certain nombre de marchés européens, le territoire français affiche une promo érotico-ronflante, vraiment pas dans le ton esthétique du produit qui passera totalement inaperçu sur notre territoire.

Alors que le festival de Cannes bat son plein, les sorties du 22 mai 1984 sont nombreuses. Voleur de désirs, pas vraiment du goût des critiques et lancé sans le renfort d’un succès américain, obtient la 4e plus grosse combinaison de la semaine, avec 15 salles à Paris-périphérie, derrière les 41 écrans de Witness de Peter Weir (Cannes, Harrison Ford), les 37 écran du Fou de guerre, ultime film de Coluche, flop notoire signé Dino Risi, aussi en compétition à Cannes, et Série Noire pour nuit blanche de John Landis, présent dans 26 salles. Voleur de désirs s’adresse à la même cible que ce dernier, ainsi qu’à ceux qui iraient voir Repo Man d’Alex Cox, avec Emilio Estevez. Des produits typés années 80, dans tout ce que l’on peut attendre des ambiances stylées aux tics toques.

Dès le premier mercredi parisien, le four de Voleur de désirs est évident. Le public romantique et avide de passions pour jeunes adultes ne se déplace pas pour découvrir un film américain dont ils n’ont jamais entendu parler. Distribué comme Série noire pour une nuit blanche par CIC (donc Paramount), le tandem Steven Bauer et Barbara Williams est épié par 932 spectateurs, et c’est donc le 5e démarrage du jour. Mais c’est surtout, d’ores et déjà, la pire moyenne par salle !

A l’issue de la première semaine, ce sont 6 354 spectateurs qui sont tombés sous le charme de protagonistes qui n’ont pas grand-chose à offrir d’autre que leurs poses. Aucune salle n’affiche plus de 1 000 spectateurs la semaine. Pis, douze cinémas se situent sous la barre des 500 spectateurs hebdomadaires, à l’exception du George V sur les Champs (902), du Paramount Montparnasse (798) et des Forum Cinémas (607). L’emplacement central des sites a aidé, mais c’est toutefois très médiocre.

Pour sa 2e semaine, Voleur de désirs ne dispose que de 4 écrans (ceux à plus de 600 spectateurs, plus la Maxeville sur les Grands Boulevards). Ces écrans valeureux n’en tirent plus que 1 562 spectateurs, pour un total effroyable de  7 916 Parisiens.

En province, rares sont les cinémas à le diffuser dès sa première semaine. Lyon en tire 822 spectateurs, le pire score hebdo sur 22 titres. Dans 6 villes de province, le tombeur dérobe 2 124 cœurs.

Une VHS sera éditée par CIC Vidéo, en mai 1985, et le film sera diffusé sur Canal+ peu de temps après. Un DVD essaiera de rappeler aux spectateurs l’existence même de cette série B en 2002. Depuis, le marché français n’a bénéficié d’aucune autre édition et les plateformes ne semblent pas promptes à le diffuser. Voleurs de désirs est à peine davantage disponible à l’étranger, à l’exception des Etats-Unis où il est achetable en digital et visible en streaming.

Frédéric Mignard

Les sorties de la semaine du 22 mai 1985

Affiche de Voleur de désirs (1984)

© 1984 Paramount Pictures. All Rights Reserved.

Biographies +

Douglas Day Stewart, David Caruso, Steven Bauer, Barbara Williams, John Getz

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