Ivan Reitman

Réalisateur, Scénariste, Producteur
SOS Fantômes, l'affiche

Personal Info

  • Nationalité : Tchèque, Canadien
  • Date de naissance : 27 octobre 1946 à Komárno (Tchécoslovaquie)
  • Date de décès : 12 février 2022 à Montecito (USA)
  • Crédit visuel : © 1984 Sony / Columbia Pictures. Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Box-office France :

Découvrez le top 10 Ivan Reitman…

1 SOS Fantômes (1984) 2 939 369

2 SOS Fantômes 2 (1989) 2 175 147

3 Jumeaux (1989) 2 173 966

4 Un flic à la maternelle (1991) 1 938 677

5 6 Jours, 7 nuits (1998) : 1 275 096

6 Sex Friends (2011) : 943 569

7 Junior (1995) : 834 582

8 Evolution (2001) : 812 063

9 Les Bleus (2001) : 582 828

10 L’affaire Chelsea Deardon (1986) : 547 721

(Entrées France)

Réalisateur, producteur et scénariste tchèque naturalisé canadien, Ivan Reitman est né en Tchécoslovaquie, mais a suivi ses parents au Canada dès l’âge de 4 ans. Pendant ses études musicales, Reitman tâte de la caméra en produisant et réalisant quelques courts-métrages. Il crée dès la fin des années 60 une société de distribution, mais aussi de production de programmes télévisuels. Enfin, il produit également des spectacles pour les scènes théâtrales de Toronto.

Des débuts sous le signe du cinéma bis

En 1971, il signe son premier long-métrage de fiction, la comédie La renarde (1971) qui ne fait qu’un passage rapide dans quelques cinémas de province en France. Il emballe ensuite le film bis Cannibal Girls (1973) et produit surtout le Frissons, parasite meurtrier (1974) de David Cronenberg. Il est également le financier de Week-end sauvage (Fruet, 1976), de Rage (Cronenberg, 1977) et de Ilsa, la tigresse du goulag (LaFleur, 1977). Enfin, toujours dans le domaine de la production, il triomphe avec American College (Landis, 1978) qui lui permet de collaborer avec Harold Ramis.

Fort de ses succès en tant que producteur, Ivan Reitman choisit de revenir à la réalisation avec Arrête de ramer, t’es sur le sable (1979) qui met en scène Bill Murray. Le film est un nouveau triomphe aux États-Unis, tandis que 285 979 Français font le déplacement en salles. Reitman dirige à nouveau Bill Murray et Harold Ramis et les associe à John Candy pour Les bleus (1981) qui est un nouveau succès aux States et connait aussi une carrière satisfaisante en France avec 582 828 tickets vendus. La même année, le cinéaste canadien a produit le dessin-animé Metal Hurlant (Potterton, 1981).

Le phénomène S.O.S. Fantômes

S.O.S fantômes, affiche pantalon française (rare)

Les archives de CinéDweller – Copyrights: Sony / Columbia Pictures

Il finit par réunir quelques années plus tard Bill Murray, Harold Ramis et son ami Dan Aykroyd pour une comédie fantastique intitulée S.O.S. Fantômes (1984). Cet habile mélange des genres a été un véritable phénomène puisque le métrage a cumulé 220 millions de dollars rien qu’aux États-Unis, en faisant le numéro 1 annuel. En France, ils furent plus de 2,9 millions de spectateurs à faire le déplacement dans les salles obscures. On signalera en plus le triomphe de la bande originale du film, menée par la chanson culte interprétée par Ray Parker Jr. Désormais établi comme une valeur sûre de la comédie américaine, Ivan Reitman a les coudées franches pour développer les projets qu’il souhaite.

Le temps des succès à répétition

Il choisit la comédie policière L’affaire Chelsea Deardon (1986) avec Robert Redford, Debra Winger et Daryl Hannah. Sans être un désastre au box-office, le métrage déçoit les attentes et n’atteint que 547 721 spectateurs en France. Reitman décide donc d’opposer deux natures différentes pour sa comédie suivante intitulée Jumeaux (1988). Il ose notamment proposer à Arnold Schwarzenegger un contre-emploi total face à Danny DeVito. Le film est un nouveau carton aux États-Unis où il dépasse la barre des 100 millions de dollars de recettes (de l’époque), tandis que les jeunes Français se trouvent aussi dans les salles avec plus de 2 millions d’entrées sur notre territoire. Le pari est donc réussi.

On n’en dira pas autant du raté S.O.S. Fantômes 2 (1989) qui sent la précipitation dans son écriture et sa réalisation. Le film est certes un succès financier, mais surtout une déception par rapport aux attentes générées par le triomphe du premier volet. Pour preuve, le métrage n’émarge qu’à la septième place du box-office nord-américain annuel. En France, le film franchit la barre des deux millions d’entrées.

Reitman retrouve Arnold Schwarzenegger pour une nouvelle comédie intitulée Un flic à la maternelle (1990) et le succès est à nouveau au rendez-vous. Ainsi, le métrage glane 91 millions de dollars aux States et parvient à mobiliser 1,9 millions de Français pour un type de comédie pourtant typiquement américaine. A la même époque, Reitman produit la comédie canine Beethoven (Levant, 1992) qui est un autre carton au box-office mondial. Rien ne semble résister au cinéaste-producteur canadien.

Déceptions commerciales en série

Un flic à la maternelle, l'affiche

© 1990 Universal Pictures. Tous droits réservés.

Toutefois, Président d’un jour (1993) avec Kevin Kline et Sigourney Weaver fonctionne moins bien, notamment en France où le film est même un bide (385 768 égarés pour un sujet trop américain). Enfin, le réalisateur réunit à nouveau le duo Schwarzenegger / DeVito pour Junior (1994) qui est son premier gros échec au box-office américain. Le film ne parvient pas vraiment à se rembourser. En France, ils ne sont que 834 582 curieux à faire le déplacement. Si Reitman produit encore Space Jam (Pytka, 1996) qui ne rencontre qu’un succès modéré, il est surtout le réalisateur de Drôles de pères (1997), remake des Compères de Francis Veber. Le film est un énorme échec aux États-Unis et ne sort même pas en France.

Nouvelle déconvenue avec la comédie d’aventures Six jours, sept nuits (1998) qui réunit Harrison Ford et Anne Heche. Le métrage n’intéresse pas grand-monde aux États-Unis et les Français restent en retrait avec tout de même 1,2 millions d’entrées pour une œuvre médiocre. Décidément, Ivan Reitman ne semble plus avoir le sens de la bonne affaire. Il tente pourtant un retour gagnant avec Evolution (2001) où il tente de retrouver la veine de S.O.S. Fantômes. Mais le film est décevant et se vautre au box-office (807 094 entrées / France).

Retour à la case production

Ivan Reitman commence à se concentrer davantage sur sa carrière de producteur en finançant des comédies typiquement américaines, ainsi que les premiers pas de son fils Jason Reitman. Il revient derrière la caméra pour Ma super-ex (2006) avec Uma Thurman , mais l’échec est encore patent (397 574 entrées / France). Le cinéaste se met en retrait pendant quelques années avant de revenir avec la comédie Sex Friends (2011). Après une série d’échecs, Ivan Reitman retrouve enfin la faveur du public américain, tandis que la France répond plutôt favorablement à cette comédie romantique avec 943 569 spectatrices. Finalement, Ivan Reitman achève sa carrière cinématographique avec Le pari : Draft Day (2014), mené par Kevin Costner. Le long-métrage est un tel échec aux States qu’il ne sort même pas en France.

Depuis, Reitman s’est mis en retrait et exploite les différentes tentatives de reboot de sa saga culte S.O.S. Fantômes, là encore avec plus ou moins de bonheur.

Ivan Reitman décède le 12 février 2022 à l’âge de 75 ans.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1971 : La renarde (Foxy Lady)
  • 1973 : Cannibal Girls
  • 1979 : Arrête de ramer, t’es sur le sable (Meatballs)
  • 1981 : Les Bleus (Stripes)
  • 1984 : SOS Fantômes (Ghostbusters)
  • 1986 : L’Affaire Chelsea Deardon (Legal Eagles)
  • 1988 : Jumeaux (Twins)
  • 1989 : SOS Fantômes 2 (Ghostbusters II)
  • 1990 : Un flic à la maternelle (Kindergarten Cop)
  • 1993 : Président d’un jour (Dave)
  • 1994 : Junior
  • 1997 : Drôles de pères (Fathers’ Day)
  • 1998 : 6 jours 7 nuits (Six Days Seven Nights)
  • 2001 : Évolution (Evolution)
  • 2005 : Ma super ex (My Super Ex-Girlfriend)
  • 2011 : Sex Friends (No Strings Attached)
  • 2014 : Le Pari (Draft Day)
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