Rambo 2, la mission : la critique du film (1985)

Action, Guerre | 1h36min
Note de la rédaction :
4/10
4
Rambo 2 , la mission, l'affiche

  • Réalisateur : George Pan Cosmatos
  • Acteurs : Sylvester Stallone, Richard Crenna, Charles Napier, Steven Berkoff
  • Date de sortie: 16 Oct 1985
  • Nationalité : Américain, Mexicain
  • Titre original : Rambo: First Blood Part II
  • Scénario : James Cameron, Sylvester Stallone d'après une histoire de Kevin Jarre
  • Directeur de la photographie : Jack Cardiff
  • Musique : Jerry Goldsmith
  • Distributeur : Columbia Tri-Star
  • Editeur vidéo : Delta Vidéo (VHS) / StudioCanal (blu-ray)
  • Sortie du coffret blu-ray : 2 octobre 2019
  • Budget : 44 M$
  • Box-office France / Paris-périphérie : 5 851 030 entrées / 1 388 142 entrées
  • Box-office USA : 150,4 M$
Note des spectateurs :

Rambo 2, la mission, film de tous les records au box-office, est une machine de guerre revancharde tellement outrancière qu’elle en devient ridicule.

Synopsis : John Rambo purge une peine de prison lorsque le colonel Trautman lui donne la possibilité de sortir pour une mission délicate : avoir la preuve qu’il reste bel et bien des prisonniers américains au Vietnam. Supposé n’être qu’un observateur, Rambo désobéit aux ordres et tente de sauver un prisonnier. Murdock, le responsable de la mission, décide alors de l’abandonner en territoire ennemi., Rambo, seul, sans armes et face à l’ennemi, prépare sa vengeance et son retour au pays.

Un raz-de-marée nommé Rambo

Notre avis : Des records, cette suite du Rambo (1982) de Ted Kotcheff en détient de nombreux. Tout d’abord, cette séquelle a cumulé pas moins de 300 millions de dollars de recettes à l’échelle mondiale, tandis qu’elle a obtenu pendant des années la place très enviée de plus gros démarrage parisien de tous les temps avec pas moins de 80 000 spectateurs avides de sang pour la seule journée du mercredi 16 octobre 1985. Au total, Rambo II : la mission a conquis la France entière avec plus de cinq millions d’entrées – faisant du film le deuxième plus gros succès de cette année derrière l’indétrônable Trois hommes et un couffin de Coline Serreau.

Sylvester Stallone atteint donc ici le sommet de sa popularité, confirmée quelques mois plus tard par la sortie triomphale de Rocky IV dont il assure aussi la mise en scène. Afin de satisfaire son public, la star à la musculature parfaite réunit une équipe de grands professionnels : outre la participation au script de James Cameron, on trouve le vétéran Jack Cardiff à la photographie et le non moins fameux Jerry Goldsmith à la musique. Seule ombre au tableau, le choix de l’impersonnel George Pan Cosmatos à la réalisation.

Rambo 2 la mission box-office

© 1985 Studio Canal Image / Illustrateur : Renato Casaro. Tous droits réservés.

Stallone se livre à une parodie involontaire

Le résultat final tient lui aussi du record puisque Stallone arrive à se parodier involontairement durant plus d’une heure et demie d’un spectacle d’une crétinerie abyssale. Evacué le drame intérieur vécu par les vétérans du Vietnam, oubliée cette amertume qui faisait tout le sel du très beau premier opus, Rambo II : la mission est une machine de guerre implacable et revancharde qui se place dans la lignée des Portés disparus (Joseph Zito, 1984) avec Chuck Norris.

D’une idéologie franchement douteuse, cette suite n’a d’autre but que d’enchaîner les scènes spectaculaires avec la régularité d’un métronome. Et sur ce plan, le film est une entière réussite puisqu’on a tout simplement l’impression que Rambo gagne la guerre du Vietnam à lui tout seul.

Après un premier volet intelligent, Rambo 2 plonge dans les tréfonds du reaganisme

Certes impressionnantes, ces séquences relèvent pour la plupart de l’absurdité la plus totale : alors qu’une centaine d’adversaires tirent sur la bête de guerre américaine, pas une balle ne l’atteint. Et que dire du racisme primaire qui se dégage de cette œuvre de propagande anti-communiste ? De la très démagogique dénonciation de l’administration américaine ?  Ou encore de la ridicule simplification idéologique qui veut que les Soviétiques – forcément sadiques – soient derrière tout cela ? De la pseudo histoire d’amour entre Rambo et une gentille autochtone, pas crédible une seule seconde ? Consternant. A l’image de la politique menée alors par le président Ronald Reagan.

A l’aide d’une musique assourdissante proche de l’insupportable, George Pan Cosmatos signe un sommet du cinéma martial, tellement outré et surligné dans ses intentions réactionnaires qu’il en devient profondément drôle. Pourtant, s’il paraissait difficile de faire pire, Rambo III (MacDonald, 1988) a relevé le défi haut la main. C’est dire le niveau.

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Critique de Virgile Dumez

Rambo : les critiques de la franchise

Les sorties de la semaine du 16 octobre 1985

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Rambo 2 , la mission, l'affiche

© 1985 Studio Canal Image / Illustrateur : Renato Casaro. Tous droits réservés.

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