Icône du cinéma américain des années 60 et 70, Warren Beatty a été une star incontestable de la période et l’interprète de Kazan, Penn et Altman. Il est aussi l’auteur de quelques films marquants.
Warren Beatty, une star hollywoodienne chez Kazan et Penn
Acteur, producteur, réalisateur et scénariste américain, Warren Beatty est le frère de l’actrice et chanteuse Shirley MacLaine. Il apprend le métier d’acteur tout en multipliant les petits boulots. Il joue au théâtre et trouve quelques rôles secondaires à la télévision entre 1957 et 1961.
Warren Beatty explose dès son tout premier rôle au cinéma pour La fièvre dans le sang (1961) d’Elia Kazan. Il est immédiatement considéré comme le jeune talent le plus prometteur du moment. Toutefois, les films suivants ne parviennent pas vraiment à confirmer, malgré quelques réussites comme Le visage du plaisir (Quintero, 1961), L’ange de la violence (Frankenheimer, 1962) et Mickey One (Penn, 1965). La plupart sont des échecs commerciaux.
Il doit attendre la sortie triomphale de Bonnie and Clyde (Penn, 1967) qu’il porte à bout de bras et coproduit pour accéder enfin au statut de star. Au lieu de rebondir immédiatement sur ce succès, Beatty refuse la plupart des rôles qui lui sont proposés. Il s’implique uniquement dans quelques projets qu’il soutient pleinement comme John McCabe (Altman, 1971), A cause d’un assassinat (Pakula, 1974) et Shampoo (Ashby, 1975).
Un réalisateur inspiré avec Le ciel peut attendre et Reds
Toujours plus impliqué dans le processus créatif, Warren Beatty passe à la réalisation avec Le ciel peut attendre (1978) qui est un succès. Il enchaîne avec une fresque historique ambitieuse intitulée Reds (1981) qui lui vaut un Oscar du meilleur réalisateur.
Une nouvelle éclipse des écrans intervient puisque durant les années 80, il n’est à l’affiche que d’un seul film, le gros accident industriel Ishtar (May, 1987).
Lorsqu’il fait son retour dans les années 90, toute une génération a appris à l’oublier. Toutefois, il revient avec un projet d’adaptation de bande dessinée à grand spectacle, Dick Tracy (1990) dont il partage l’affiche avec une flopée de stars dont Al Pacino et Madonna. Peu de temps après, on le revoit d’ailleurs dans le documentaire In Bed with Madonna (Keshishian, 1991) qui est un événement.
On le retrouve également dans le biopic Bugsy (Levinson, 1991), avant qu’il ne repasse derrière la caméra pour Bulworth (1998).
Désormais, Warren Beatty semble avoir pris le rythme d’un film tous les dix ans et il est revenu à la réalisation en 2016 avec L’exception à la règle qui est sorti directement en DVD dans nos contrées.