Thor, le monde des ténèbres est le second épisode cinématographique des péripéties terrestres de Thor, figure clé des Avengers. Un enchaînement sans surprise. Thor 2 n’est ni la pire, ni la meilleure des productions Marvel.
Synopsis : Nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Thor se bat pour restaurer l’ordre, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son voyage le plus dangereux et le plus personnel, un voyage qui va le ramener vers Jane Foster et l’obliger à tout sacrifier pour sauver l’espèce humaine…
© 2013 Marvel
Un téléaste à la réalisation
Critique : Exit le shakespearien Kenneth Branagh qui s’en est allé sur un autre blockbuster hollywoodien, The Ryan Initiative. Le nom du réalisateur de Thor le monde des ténèbres est plus anecdotique, a priori, puisqu’il s’agit d’un presque débutant au cinéma, Alan Taylor. A l’instar de J.J. Abrams, issu de la télévision, et propulsé cinéaste sur une franchise, Mission : Impossible 3, Alan Taylor est un authentique téléaste, réellement costaud dans son parcours, qui essaie de se faire un nom au cinéma. Même s’il a réalisé deux longs métrages auparavant (le dernier étant The Emperor’s new clothes en 2001), il est connu dans l’industrie pour sa participation aux monuments télévisuels que sont Rome, Boardwalk Empire, Homicide, Les Soprano, Sex and the city, Mad men et surtout Le trône de fer pour lequel il a délivré pas moins de 6 épisodes.
De l’action efficace et lisible
Le téléaste a du talent et ce n’est pas pour rien qu’il a été choppé pour mettre en boîte un nouveau Terminator. Dans Thor le monde des ténèbres, il fait le job avec aisance : augmenter la dose d’action et de scènes de bataille d’un premier épisode, jugé divertissant, mais un peu maigre au niveau du spectacle. Si Thor premier du nom s’achevait sur un spectacle de guerre de pacotille dans une bourgade poussiéreuse (allure de western un peu maigrelet), ce nouveau chapitre doit se plaquer au moule du Marvel movie contemporain, avec son lot de scènes de destructions massives, si possible dans une grande cité peuplée. C’est Londres qui a été choisie pour servir de grand défouloir final, alors que tout le monde garde à l’esprit la destruction totale de New York à l’issue du collectif Avengers (difficile de faire plus impressionnant, à moins de s’appeler Michael Bay). Toutefois, ici l’on ne déglingue pas du building aveuglément conformément aux délires de Zac Snyder dans Man of Steel, les proportions sont forcément moins épiques. Le montage demeure respectueux et fluide, et la volonté de nihilisme est restreinte par les enjeux sempiternellement ludiques et comiques de la Marvel Touch qui nous propose un vrai jeu de labyrinthe entre plusieurs dimensions qui permettent aux univers de science-fiction les plus improbables d’interférer dans notre réalité terrestre.
© 2013 Marvel
L’humour comme moteur
En effet, c’est bien évidemment l’humour qui caractérise à nouveau ce chapitre de Thor dont on peut reconnaître la vertu divertissante des personnages secondaires (Stellan Skarsgard, devenu scientifique fou illuminé qui déambule nu comme un ver au milieu des touristes à Stonehenge ; la présence toujours charismatique de la bonne copine un peu bêta jouée par Kat Dennings), et évidemment des protagonistes principaux. Le rôle aguerri de Natalie Portman, qui signe ici un vrai come-back après deux ans d’absence, prend finalement davantage ses marques dans l’emploi du second degré, face à la force brute et bourrue de Thor, dont l’existence même en temps que montagne de muscles à marteau est déjà un énorme gag dans le contexte terrestre. De même, les transformations du polymorphe Loki joué par l’excellent Tom Hiddleston, et quasi vraie star de ce second épisode, donne l’occasion d’un caméo savoureux de Captain America. Il saura faire exulter l’audience acquise à la cause du marteau fonceur. Evidemment ce n’est pas un hasard si l’on croise 10 secondes Chris Evans, puisqu’il est le prochain super-héros de la maison à sortir son bouclier, en 2014.
Thor le monde des ténèbres efficace, mais loin des sommets marvéliens
Bref, torché sans génie, sur un script dépourvu de toute trouvaille scénaristique, mais avec une sévère efficacité, ce sequel présenté en 2D à la presse, mais visiblement conçu pour en mettre plein la vue en relief 3D, est un bon compromis pour un film de super-héros. Il assure de façon intelligible l’action entre ses nombreuses séquences hors de notre sphère, notamment sur le territoire asgardien, savamment développé, et celles bien de chez nous qui permettent aux terriens un minimum de présence grâce aux fameux couloirs multidimensionnels…
Les amateurs apprécieront, notamment la chute finale, promesse d’un troisième épisode inévitable, mais n’élèveront pas cette nouvelle bataille des Neuf Royaumes au firmament des astres “marveliens”.
Sorties de la semaine du 30 octobre 2013
Marvel sur Cinédweller
Thor au cinéma
© 2013 Marvel
Recettes USA
- 181 030 624$
- 206 362 140$
- 315 058 289$
Recettes monde
- 449 326 618$
- 644 783 140$
- 853 983 911$
Box-office France
- 1 714 453 entrées
- 2 353 234 entrées
- 2 513 412 entrées
Budget
- 150 000 000$
- 170 000 000$
- 180 000 000$
Biographies +
Alan Taylor, Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston, Rene Russo, Anthony Hopkins, Idris Elba, Christopher Eccleston, Stellan Skarsgård, Alice Krige, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Richard Brake, Jaimie Alexander, Kat Dennings
Affiche définitive alternative © 2013 Marvel