Acteur fétiche de Lars von Trier, Stellan Skarsgård connaît une brillante carrière internationale depuis les années 90.
Un brillant acteur suédois
Après des débuts à la télévision et sur la scène, Stellan Skarsgård intègre le Théâtre royal de Stockholm en 1972. Il en devient l’un des piliers pendant quinze ans. C’est également en 1972 qu’il aborde le cinéma. Il joue d’abord dans des films destinés essentiellement aux marchés suédois et scandinave. Lauréat du prix d’interprétation au Festival de Berlin pour L’assassin candide (1982) de Hans Anderson, Stellan Skarsgård se voit proposer des rôles à l’international.
On le voit alors dans des œuvres comme L’insoutenable légèreté de l’être (1988) de Philip Kaufman et À la poursuite d’Octobre rouge (1990) de John McTiernan. Il continue toutefois d’être dirigé par ses compatriotes comme Bo Widerberg (Le chemin du serpent, 1986) et Kjell-Åke Andersson (Friends, 1988). Mais c’est sa collaboration avec Lars von Trier qui élargit véritablement son audience. Breaking the Waves (1996) le rend célèbre, de même que sa partenaire Emily Watson. Il retrouvera le cinéaste avec Dancer in the Dark (2000), Dogville (2003), Melancholia (2011) et Nymphomaniac (2013).
Stellan Skarsgård, du cinéma d’auteur et des blockbusters
Entre-temps, Stellan Skarsgård a été le protagoniste d’Insomnia (1997), le thriller norvégien d’Erik Skjoldbjærg, dont Christopher Nolan tirera un remake. Alternant premiers et seconds rôles, l’acteur est ensuite à l’affiche de films aussi divers que Time Code (2000) de Mike Figgis, L’exorciste : Au commencement (2004) de Ronny Harlin, Les fantômes de Goya (2006) de Miloš Forman, Mamma Mia ! (2008) de Phyllida Lloyd et Anges et démons (2009) de Ron Howard. On le voit aussi dans la franchise Pirate des Caraïbes.
Dans les années 2010, on le retrouve à l’affiche d’une trentaine de films dont Millénium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011) de David Fincher et Avengers : L’ère d’Ultron (2015) de Josh Wedon. Stellan Skarsgård interprète en 2021 l’antagoniste baron Harkonnen dans Dune de Denis Villeneuve. Plusieurs récompenses ont jalonné son parcours dont un prix pour l’ensemble de sa carrière au Festival de Dublin 2012 et le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour la série télévisée Chernobyl (2019).