Acteur, scénariste et réalisateur américain, Sylvester Stallone débute sa carrière au théâtre, enchaînant les petits rôles. Durant une période difficile, il accepte de jouer dans un petit film érotique intitulé L’étalon italien qui sort une fois le succès arrivé. Il apparaît ensuite régulièrement dans des rôles secondaires, notamment dans Bananas (Woody Allen, 1971), Klute (Pakula, 1971). On le voit davantage dans La course à la mort de l’an 2000 (Bartel, 1975).
Toutefois, durant ses années de galère, il ne cesse d’écrire et signe le scénario de Rocky. Il insiste pour jouer le rôle-titre et finit par concrétiser son rêve sous la direction de John G. Avildsen en 1976. Le succès critique et public est immédiat et fait de lui un acteur de premier plan. Le métrage obtient même trois Oscars, dont celui du meilleur film. Ambitieux, Stallone passe aussitôt à la réalisation avec La taverne de l’enfer (1978). Il enchaîne avec Rocky 2 (1979) qui lui permet de consolider sa position.
Après quelques errances, il revient au sommet en 1983 en tournant successivement Rocky 3 et en créant un nouveau personnage appelé à devenir culte : un certain Rambo (Kotcheff). Ce beau doublé prépare le terrain pour l’année 1985 qui fait de lui l’une des plus grandes stars du monde. Effectivement, Rambo 2, la mission et Rocky 4, pourtant assez médiocres, explosent tous les records de fréquentation.
Il fait ensuite quelques mauvais choix et livre des œuvres au mieux sympathiques (Cobra, 1986 ou Tango & Cash, 1989), au pire ratées (Le bras de fer, 1987). Il perd peu à peu tout crédit en se lançant dans la comédie afin d’imiter Schwarzenegger. L’embrouille est dans le sac (1991) et Arrête ou ma mère va tirer ! abîment son image.
Il revient au sommet du box-office entre 1993 et 1997 grâce à Cliffhanger (1993), Demolition Man (1993), L’expert (1994), Daylight (1996) et surtout Copland (1997) qui l’impose comme acteur auprès de la critique. Toutefois, ce sursaut ne préparait pas la chute inexorable des années suivantes, soit une petite décennie d’échecs successifs qui en font une star has been. Il tourne durant cette période Get Carter (2000), Driven (2001) ou encore Compte à rebours mortel (2002).
Il faut attendre 2006 pour que la résurrection arrive enfin, encore une fois grâce à son rôle fétiche, un certain Rocky Balboa qu’il réalise lui-même. Il dépoussière également John Rambo en le précipitant dans des aventures ultra-gore en 2008. Enfin, il propose à d’autres vieilles gloires des années 80 de le rejoindre dans son projet Expendables qui rencontre le succès en 2010 et donne lieu à deux suites. Il rencontre à nouveau le succès avec Evasion (2013) qui l’associe à Schwarzenegger. Là aussi, deux suites seront tournées.
Alors qu’il est encore poignant dans Creed (2015), une extension de la saga Rocky, il semble de moins en moins convaincant dans son jeu ces derniers temps. On peut citer ses contre-performances dans Evasion 2 (2018), Creed 2 (2018) et Rambo : Last Blood (2019).