Rambo : Last Blood : le test blu-ray (2020)

Action | 1h41min
Note de la rédaction :
8/10
8
Rambo : last blood jaquette steel book

  • Réalisateur : Adrian Grunberg
  • Acteurs : Sylvester Stallone, Paz Vega, Yvette Monreal, Sergio Peris-Mencheta
  • Date de sortie: 25 Jan 2020
  • Nationalité : Américain, Espagnol, Bulgare
  • Scénaristes : Matthew Cirulnick, Sylvester Stallone
  • Éditeur vidéo : Metropolitan FilmExport
  • Sortie vidéo : 25 janvier 2020
  • Box-office France : 602 578 entrées
  • Box-office USA : 44 819 000$
  • Classification : Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement : certaines scènes violentes et sanglantes sont de nature à impressionner un jeune public par leur intensité.
Note des spectateurs :

Rambo : Last Blood se découvre dans un blu-ray de grande qualité, fort d’un making-of de près d’une heure exaltant et regorgeant d’émotion, disponible à partir du 25 janvier 2020. Retour sur la carrière du film au box-office et cette édition copieuse.

Synopsis : Cinquième épisode de la saga Rambo. Vétéran de la Guerre du Vietnam, John Rambo va devoir affronter un cartel mexicain, afin de venir en aide à une jeune fille qu’il a pris sous son aile.

Le film : Sorti en France le 25 septembre 2019, Rambo : Last Blood, ouvert sur un éventuel 6e chapitre, se veut, quelque peu, selon les suppléments de cette galette HD, l’œuvre testamentaire de la franchise. Le générique de fin va dans cette direction ; il reprend généreusement pour les fans quelques plans iconiques des quatre films précédents, sur un thème musical magnifique signé par Brian Tyler, déjà présent dans le quatrième épisode de la saga et développé avec emphase sur la fin de Last blood.

Véritable hommage à sa gloire désormais non plus vieillissante, mais admise comme vieille, ce Rambo 5 est surtout l’insertion d’un homme dans la matrice familial et son ultime combat possible, au sein de celle-ci (famille d’adoption en l’occurrence). Le combat est en outre plus social, avec une ouverture spectaculaire sur son aide charitable envers les migrants latinos dont le sort tragique évoque le vagabondage de John Rambo dans l’excellent premier film de Ted Kotcheff.

Rambo Last Blood, bandeau

© 2019 Rambo V Productions, Inc -Tous droits réservés

Rambo : Last blood n’a pas démérité au box-office français

Crépusculaire sur son époque et sur la société gangrenée, Last Blood n’est pas dans la subtilité sociale et brosse un portrait du Mexique qui pourrait faire le bonheur de Trump candidat jusqu’au recours à une violence gore décomplexée quant il s’agit d’en venir aux armes contre le cartel. La différence étant ici un refus de la généralisation à un peuple, puisque la corruption et les groupes criminels demeurent toujours contrebalancés par des personnages plus positifs du côté des Latinos, comme celui de la journaliste d’investigation que joue Paz Vega (Lucia y el sexo), peu développé, certes, mais qui a au moins le mérite d’exister. Rambo n’a-t-il pas choisi de considérer comme sa propre fille une adolescente d’origine mexicaine ?

On ne fera donc pas de procès au mythe Rambo sur ce numéro cinq, les second et troisième épisodes nous semblent bien plus nauséabonds dans leurs discours. Last blood revient aux formes du premier et ne démérite jamais dans ce qu’il est, un pur film de genre, ténébreux et désabusé, où Stallone culbute une armée de gringos sans scrupules à lui tout seul, lors d’une séquence ahurissante de rage qui se ferme comme la conclusion d’un règne et d’une époque.

Les critiques ont été difficiles contre ce film aux États-Unis, comme en France. Mais celles attachées à la diversité d’un cinéma et ouvertes sur l’esprit des avatars dégénérés des années 70, ont logiquement apprécié cette production bien ficelée, visuellement superbe, qui se dresse de très loin au-dessus de la mêlée dans les films récents mettant en scène Sylvester Stallone. Budgété à 50 millions de dollars, cette production adulte n’a pas été un foudre de guerre au box-office américain, mais ses 44M$ locaux ont démontré une curiosité et une appétence pour ce personnage vieux de 37 piges.

En France, le foudre de guerre a été vu par 600 000 spectateurs sur l’ensemble du territoire, ce qui en fait l’épisode le plus frêle de la saga derrière John Rambo en 2008 qui avait suscité le ravissement des fans avec 850 000 nostalgiques. Evidemment, toute comparaison avec les chapitres des années 80 est inappropriée. En 1989, Rambo 3 avait été considéré comme un échec avec 1 989 000 guerriers… Le second numéro, quatre ans auparavant, avait été un phénomène de société qui avait déferlé sur les salles, puis dans les salons, avec les locations VHS, avec plus de 5 800 000 amateurs de héros bodybuildés, symbole d’une époque qui (heureusement) n’est plus.

Jaquette DVD de Rambo : Last Blood, disponible chez Metropolitan FilmExport

© 2019 Rambo V Productions, Inc -Tous droits réservés

Test blu-ray

Pour cette sortie, Metropolitan FilmExport propose une édition HD steelbook, un DVD et la sempiternelle sortie en VOD. Le format physique HD est impeccable, riche d’un vrai making-of qui échappe à l’insipidité des featurettes promotionnelles.

Critique du film :  3 /5

Lire notre critique ici.

Compléments : 4 / 5

L’édition est largement validée par la qualité de son making-of d’une heure, qui dévoile comment Rambo : Last Blood a été envisagé à chaque étape de sa production, depuis le repérage des différents décors qui magnifient ce récit halluciné. Les carnets de route impliquent Sylvester Stallone qui, effectivement, confirme qu’il ne s’agit pas d’un film pour les enfants dans sa violence, confiant sur sa fanbase de vieux routards. On vous laisse découvrir le contenu vraiment passionnant de ce making of total.

Le deuxième supplément donne la parole à Brian Tyler, compositeur quadra de quelques productions Marvel, que l’on avait découvert avec la musique des Final Destination et dont on vous invite à visiter le site pour redécouvrir ses partitions sublimes. Pendant une vingtaine de minutes, le surdoué de la musique, fan évident de Stallone, avec lequel il travailla sur John Rambo ou encore Expendables, confie ses choix et revient en particulier sur le thème de Last Blood. Pointilleux, l’Américain évoque les différents instruments en jeu, son travail particulier pour les auditeurs de la bande originale sur support disque ou streaming, indépendamment du film avec ses images et bruitages.

La bande-annonce de Rambo 5, en VO ou VOSTF, clôt la partie supplément.

L’image : 5/5

Segment crépusculaire aux éclairages soignés, embrasés et ténébreux, Rambo : Last Blood est resplendissant dans sa précision qui dégage une multitude de détails, notamment épidermiques, qui donnent encore plus de caractère à l’icône jouée par Stallone. L’investissement visuel permet de s’accaparer des décors assez ahurissants dans leurs étendues et leurs profondeurs. Image largement validée également.

Le son : 5/5

Emphase sonore en 7.1 DTS HD, en français et en anglais, la bande-son belliqueuse prend d’assaut le salon, lors des scènes d’action guerrières, sans oublier l’intensité de la séquence d’ouverture aux allures de film catastrophe, éminemment bruyante pour le favoriser la cohabitation avec le voisinage.

Le score est flamboyant et l’intensité et dégage toute l’émotion requise. Brillant.

Note globale : 4,25

Frédéric Mignard

Rambo : last blood jaquette steel book

© 2019 Rambo V Productions, Inc -Tous droits réservés

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Bande-annonce de Rambo : Last Blood

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