Philippe Laudenbach fut l’un des prolifiques seconds rôles de ces dernières décennies, sous la direction de Resnais, Truffaut, Sautet et bien d’autres.
Le neveu de son oncle
Acteur français, Philippe Laudenbach est le neveu de Pierre Fresnay. Formé au Conservatoire, il débute sur les écrans et à la scène au début des années 1960. Au théâtre, il est dirigé par les plus grands dont André Barsacq, Georges Vitaly, Stéphan Meldegg et Jorge Lavelli. En 1998, il est nommé au Molière du comédien dans un second rôle pour Le bonnet du fou de Pirandello, mis en scène par Laurent Terzieff au Théâtre de l’Atelier.
Et c’est justement dans de multiples seconds rôles qu’apparaît Philippe Laudenbach au cinéma. C’est Alain Resnais qui le dirige d’abord dans Muriel ou Le temps d’un retour (1963), avant Mon oncle d’Amérique (1980) et La vie est un roman (1983). François Truffaut en fait un criminel dans Vivement dimanche ! (1983), où son personnage allume plusieurs cigarettes en même temps au moment où il se sent découvert.
Philippe Laudenbach, visage familier des écrans
Ses prestations sont souvent remarquées : éditeur dans 37°2 le matin (1986) de Jean-Jacques Beineix, garçon de café dans 4 aventures de Reinette et Mirabelle (1987) d’Éric Rohmer, ministre dans L’opération Corned Beef (1991) de Jean-Marie Poiré, prêtre dans La sentinelle (1992) d’Arnaud Desplechin, ou escroc dans Je règle mon pas sur les pas de mon père (1999) de Rémy Waterhouse. On le retrouve en préfet dans Arsène Lupin (2004) de Jean-Paul Salomé, père d’Yvan Attal dans Partir (2009) de Catherine Corsini ou moine dans Des hommes et des dieux (2010) de Xavier Beauvois.
Son dernier rôle dans un long métrage est celui de Pétain dans De Gaulle (2020) de Gabriel Le Bomin. Ce talentueux comédien, qui aura par ailleurs doublé Michael Gambon, Vittorio Gassman ou Ben Gazzara, a collaboré avec de nombreux autres cinéastes dont Bertrand Blier, Claude Sautet, Noémie Lvovsky et Valérie Donzelli. Philippe Laudenbach est décédé le 22 avril 2024 à l’âge de 88 ans.