Réalisateur et scénariste français, Jean-Charles Tacchella est un provincial qui monte à Paris après la guerre et se fait embaucher comme journaliste à L’écran français dès l’âge de 19 ans. Il fait la connaissance de tout le gratin du cinéma et alimente ainsi sa cinéphilie. Il crée le mensuel Ciné Digest, puis le ciné-club Objectif 49 qui organise le Festival du Film Maudit qui deviendra la matrice de la Nouvelle Vague.
A partir des années 50, Tacchella abandonne le journalisme pour écrire des scénarios. Il en signe une vingtaine dont La loi, c’est la loi (Christian-Jaque, 1958), La main chaude (Oury, 1960), Les honneurs de la guerre (Dewever, 1960), Le crime ne paie pas (Oury, 1961) et La longue marche (Astruc, 1966).
A partir de cette période, il tente de monter ses propres films. Il réalise deux courts-métrages remarqués qui lui permettent de passer au long-métrage avec Voyage en grande Tartarie (1973).
Mais c’est surtout son deuxième film qui attire l’attention puisque Cousin, cousine (1975) est non seulement un gros succès public (plus d’un million d’entrées en France, et 3,7 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis où il glane aussi trois nominations aux Oscars), mais aussi critique. A noter que le film glane également le Prix Louis Delluc et un César du meilleur second rôle féminin pour Marie-France Pisier.
Après deux échecs patents (Le pays bleu et Il y a longtemps que je t’aime), le réalisateur retrouve le succès avec Croque la vie (1981) qui fédère plus d’un million de spectateurs. Il confirme avec l’excellent Escalier C (1985), mais connaît un terrible échec commercial avec Travelling avant (1987), évocation touchante de sa jeunesse de cinéphile.
Les années 90 ne lui seront guère plus favorables et Jean-Charles Tacchella ne signe plus que des comédies dramatiques qui n’attirent guère plus de 30 000 spectateurs sur toute la France.
Au cours des années 2000, il redevient scénariste et adapte pour la télévision les œuvres de Guy de Maupassant.