Arnaud Desplechin

Réalisateur, Scénariste
Affiche du film Roubaix une lumière

Personal Info

  • Nationalité : Français
  • Date de naissance : 31 octobre 1960 à Roubaix (France)
  • Crédit visuels : Copyrights 2019 Why not productions - Arte France Cinéma / Photo Shanna Besson

Biographie

Note des spectateurs :

Arnaud Desplechin a mené depuis les années 90 une œuvre ambitieuse, axée notamment sur les thèmes de la famille et du complot. La sentinelle, Rois et reine, Un conte de Noël et Trois souvenirs de ma jeunesse sont les jalons d’un parcours brillant dans le cinéma d’auteur français.

Un nouveau maître du cinéma d’auteur

Formé à l’université de Paris 3 puis à l’IDHEC, Arnaud Desplechin réalise d’abord des courts métrages, avant de devenir directeur de la photographie pour Éric Rochant et Nico Papatakis (La photo, 1986). Il est aussi coscénariste de Rochant (Un monde sans pitié, 1989). Son moyen métrage La vie des morts le révèle à la Semaine de la Critique en 1991. Ce film sur le deuil et les discussions de famille porte les thématiques à venir. Son premier long métrage, La sentinelle (1992), en compétition officielle à Cannes (comme la plupart de ses autres longs métrages) le place d’emblée au premier rang des nouveaux auteurs du cinéma français.

Desplechin y entremêle plusieurs niveaux de récit et expérimente le mélange de genres comme le film d’espionnage et le drame psychologique, ce qui sera aussi une constante de son œuvre. En 1996, Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), sur un ton plus léger, est cohérent avec son univers et révèle Mathieu Amalric qui deviendra l’acteur fétiche du cinéaste. Tourné en langue anglaise, Esther Kahn (2000) contient une séquence de rêve traduisant l’attachement de Desplechin à la dimension onirique de ses récits.

Arnaud Desplechin : une œuvre cohérente et admirée

Après l’expérimental Léo, en jouant « Dans la compagnie des hommes » (Un Certain Regard 2003), Arnaud Desplechin élargit son audience avec deux œuvres qui constituent des sommets de sa filmographie. Rois et reine (2004) et Un conte de Noël (2008) confirment la richesse narrative de son cinéma et la finesse de sa mise en scène. L’accueil est plus mitigé pour Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines), tourné en anglais avec Benicio Del Toro et Mathieu Almaric. Desplechin retrouve ce dernier pour Trois souvenirs de ma jeunesse (Quinzaine des Réalisateurs 2015), succès critique et public.

Si Les fantômes d’Ismaël (2017) a moins de défenseurs, Roubaix, une lumière (2019) marque son incursion réussie dans le film policier, tout en étant fidèle à sa démarche. Le réalisateur revient à un cinéma plus intimiste qu’il maîtrise avec Tromperie (2021), présenté à Cannes Premières.

Arnaud Desplechin est lauréat de plusieurs récompenses dont le Prix Jean-Vigo, le Prix Georges-Sadoul, le Prix Louis-Delluc et le César du meilleur réalisateur. Il a par ailleurs mis en scène deux spectacles à la Comédie-Française.

Gérard Crespo

Frère et Soeur, affiche du film d'Arnaud Desplechin

© Le Cercle Noir pour Fidelio. © Photo : Shanna Besson.
Crédits : 2021 © Why Not Productions, Arte France Cinéma. Tous droits réservés / All rights reserved

Filmographie (longs métrages de fiction)

  • 1992 : La Sentinelle
  • 1996 : Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle)
  • 2000 : Esther Kahn
  • 2003 : Léo, en jouant « Dans la compagnie des hommes » (sorti en salle en 2004 sous le titre En jouant “Dans la compagnie des hommes”)
  • 2004 : Rois et reine
  • 2008 : Un conte de Noël
  • 2013 : Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des Plaines)
  • 2015 : Trois souvenirs de ma jeunesse
  • 2017 : Les Fantômes d’Ismaël
  • 2019 : Roubaix, une lumière
  • 2021 : Tromperie
  • 2022 : Frère et sœur
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