Acteur, réalisateur et scénariste américain, Ben Gazzara a appris son métier à l’Actors Studio ayant pour camarades Steve McQueen ou James Dean. Il débute par de nombreuses séries télévisées au début des années 50 avant de jouer dans Demain ce seront des hommes (Garfein, 1957). Il est ensuite troublant dans Autopsie d’un meurtre (Preminger, 1959). Il n’hésite pas non plus à tourner en Europe et notamment en Italie. On peut l’apprécier dans Larmes de joie (Monicelli, 1960). Toutefois, sa carrière ne décolle pas vraiment et Ben Gazzara doit attendre de collaborer avec John Cassavetes pour enfin attirer vraiment l’attention. Il est remarquable dans Husbands (Cassavetes, 1970), Meurtre d’un bookmaker chinois (Cassavetes, 1976), Le voyage des damnés (Rosenberg, 1976), Opening Night (Cassavetes, 1977), Jack le magnifique (Bogdanovich, 1979), Conte de la folie ordinaire (Ferreri, 1981), Contrôle (Montaldo, 1987) et Road House (Herrington, 1989).
En 1990, Ben Gazzara écrit et réalise un unique long-métrage intitulé Oltre l’oceano, qu’il tourne en Italie. Au cours de la décennie, on peut l’admirer dans Les hirondelles ne meurent pas à Jérusalem (Behi, 1994), Haute trahison (Pan Cosmatos, 1997), La prisonnière espagnole (Mamet, 1997). Il est alors redécouvert par une jeune génération de cinéastes qui lui offrent des seconds rôles dans Buffalo 66 (Gallo, 1998), The Big Lebowski (Coen, 1998), Happiness (Solondz, 1998), Summer of Sam (Lee, 1999), Dogville (Von Trier, 2003) et Chez Gino (Benchetrit, 2011).
Ben Gazzara décède en 2012 à l’âge de 81 ans des suites d’un cancer du pancréas. Il aura marqué l’histoire du cinéma indépendant américain.
