Acteur germano-suisse, Mario Adorf est un second rôle important, enchaînant plus de deux cents rôles de 1954 à nos jours. Il commence par étudier, faire de la boxe et participer à des troupes de théâtre amateur. Il décide ensuite de suivre les cours de comédie à l’école Otto Falckenberg de Munich. Il obtient ses premiers rôles au théâtre Kammerspiele de Munich entre 1955 et 1962.
Entre-temps, il multiplie les rôles secondaires au cinéma. Il est révélé dans Les SS frappent la nuit (Siodmak, 1957) et va ainsi être souvent cantonné aux rôles de méchant les années suivantes.
On retrouve Mario Adorf dans Le goût de la violence (Hossein, 1961), mais c’est surtout son rôle de méchant dans La Révolte des Indiens apaches (Reinl, 1963), le premier volet de la saga germanique Winnetou, qui lui apporte la célébrité en Allemagne. On le revoit alors dans Major Dundee (Peckinpah, 1965), Opération San Gennaro (Risi, 1966), Le spécialiste (Corbucci, 1969), L’oiseau au plumage de cristal (Argento, 1970), Je suis vivant ! (Lado, 1971), Milan calibre 9 (Di Leo, 1972), Les aventures de Pinocchio (Comencini, 1972), La lame infernale (Dallamano, 1974), L’honneur perdu de Katharina Blum (Schlöndorff, 1975), Fedora (Wilder, 1978), Le tambour (Schlöndorff, 1979) et Lola, une femme allemande (Fassbinder, 1981).
A partir des années 80, Mario Adorf est de plus en plus sollicité à la télévision, même si son activité cinématographique est toujours intense. On peut l’apprécier dans Francesco (Cavani, 1989), La mère (Panfilov, 1990), Jours tranquilles à Clichy (Chabrol, 1990) et Smilla (August, 1997). Durant les vingt dernières années, Mario Adorf ne cesse de tourner, soit dans des téléfilms, soit dans des films allemands qui n’ont pas franchi le Rhin.