Fernando Di Leo

Réalisateur, Scénariste, Acteur
Milan Calibre 9, affiche reprise 2021

Personal Info

  • Nationalité : Italien
  • Date de naissance : 11 janvier 1932 à San Ferdinando di Puglia (Italie)
  • Date de décès : 1 décembre 2003 à Rome (Italie) à l'âge de 71 ans.
  • Crédit visuel : Milan Calibre 9, affiche reprise 2021 - Mary X Distribution

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, scénariste et acteur italien, Fernando Di Leo est né en 1932 à San Ferdinando di Puglia dans les Pouilles. Le jeune homme est d’abord passionné de littérature qu’il étudie au début des années 60 à Rome. Il se destine alors à être enseignant.

Les débuts en tant que scénariste de westerns

Déjà féru de cinéma, il suit les cours du Centro sperimentale di cinematografia à Rome. C’est par l’entremise de son ami Enzo Dell’Aquila qu’il parvient à coréaliser une comédie à sketchs intitulée Gli eroi di ieri… oggi… domani (1964). Cette première expérience malheureuse le pousse à vouloir en apprendre plus sur le métier et à devenir un temps scénariste pour d’autres cinéastes.

En tant que scénariste, Fernando Di Leo a eu un accès illimité aux plateaux de tournage où il a ainsi effectué sa formation sur le terrain. Il participe alors à l’élaboration de nombreux script de westerns, même si son nom n’est pas toujours crédité au générique. Il est d’ailleurs difficile de cerner son apport sur des œuvres comme Pour une poignée de dollars (Sergio Leone, 1964), Un pistolet pour Ringo (Duccio Tessari, 1965), Le retour de Ringo (Duccio Tessari, 1965), Django (Sergio Corbucci, 1966), Le temps du massacre (Lucio Fulci, 1966) ou encore Navajo Joe (Sergio Corbucci, 1966). En revanche, il est officiellement le scénariste des westerns Chacun pour soi (Giorgio Capitani, 1968) et Pas de pitié pour les salopards (Giorgio Stegani, 1968).

Cette solide formation lui permet de repasser derrière la caméra avec son premier vrai long-métrage intitulé Roses rouges pour le Führer (1968) qui devait initialement être tourné par Sergio Grieco. Tombé malade, ce dernier a déclaré forfait et Fernando Di Leo a été appelé en remplacement. Malheureusement, le film de guerre n’a pas fonctionné au box-office, ce qui a contraint le cinéaste à redevenir scénariste pendant quelques temps, notamment dans le genre du western alors très en vogue. Il revient à la réalisation avec deux drames plus personnels intitulés Pourquoi pas avec toi (1969) et Amarsi male (1969) qui démontrent son goût pour des univers plus intimistes. Pourtant, la mayonnaise ne prend pas.

Fernando Di Leo, petit maître du poliziottesco

Il doit attendre la réalisation de La jeunesse du massacre (1969) pour être enfin connu de tous. Le long-métrage sans concession est extrêmement dur et violent, connaissant un retentissement de scandale. Désormais, la violence sera inhérente au cinéma du réalisateur. Il enchaîne avec un film d’horreur porté par l’interprétation hallucinée de Klaus Kinski : Les insatisfaites poupées érotiques du docteur Hitchcock / La clinique sanglante (1971) dont le titre français racoleur ne correspond en rien au titre original. Le film se fait une petite place dans le cœur de bisseux.

C’est toutefois en 1972 que Fernando Di Leo trouve pleinement son genre de prédilection avec le poliziottesco Milan calibre 9 (1972) qui débute ce que l’on a appelé La trilogie du milieu. Ce premier volet est aujourd’hui considéré comme un grand classique du genre. Il est aussitôt suivi par Passeport pour deux tueurs (1972) et Le boss (1973), tous deux avec Henry Silva. La réussite est encore patente, formant une trilogie devenue culte avec le temps. Après cette période faste, Fernando Di Leo ne lâche pas les armes et livre avec Salut les pourris (1974) une œuvre encore plus radicale. Il lance ainsi la carrière de l’acteur Luc Merenda qui est pourtant relativement limité dans son jeu. Toutefois, l’acteur est parfaitement crédible dans toutes ses cascades.

Le réalisateur enchaîne ensuite avec des œuvres un peu moins marquantes comme la comédie policière Ursula l’anti-gang (1974) ou le raté Gli amici di Nick Hezard (1976). On leur préfère largement ses purs films policiers comme Colère noire (1975) ou Mister Scarface (1976) avec Jack Palance. Avec Diamants de sang (1977), Fernando Di Leo commence à éprouver des difficultés à se renouveler et le film se vend moins bien à l’étranger.

Le déclin des années 80 et l’abandon du cinéma

S’il signe encore un film choc avec Avoir vingt ans (1978), le réalisateur accepte de plus en plus de travaux pour la télévision. Il n’est réellement de retour qu’en 1984 avec La race des violents (1984) qui ne sort qu’en vidéo en France et qui est loin d’être satisfaisant. Même punition pour Killer contro killers (1985), toujours interprété par Henry Silva. D’ailleurs dans ses entretiens, Fernando Di Leo précise qu’il n’aime pas du tout ses deux dernières réalisations qui l’ont dégoûté du cinéma et des plateaux, à tel point qu’il a raccroché les gants, conscient également de la fin du cinéma de genre en Italie au milieu des années 80.

Fernando Di Leo meurt en 2003 à l’âge de 71 ans.

Virgile Dumez

Ils nous ont quittés en 2003

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1964 : Gli eroi di ieri, oggi, domani, épisode Un posto in paradiso
  • 1968 : Roses rouges pour le Führer (Rose rosse per il fuehrer)
  • 1969 : La Jeunesse du massacre (I ragazzi del massacro)
  • 1969 : Pourquoi pas avec toi (Brucia, ragazzo, brucia)
  • 1969 : Amarsi male
  • 1971 : La Clinique sanglante / Les insatisfaites poupées érotiques du docteur Hitchcock (La bestia uccide a sangue freddo)
  • 1972 : Milan calibre 9 (Milano calibro 9)
  • 1972 : Passeport pour deux tueurs (La mala ordina)
  • 1973 : Le Boss (Il boss)
  • 1973 : Séduction (La seduzione)
  • 1974 : Salut les pourris (Il poliziotto è marcio)
  • 1974 : Sesso in testa, coréalisé avec Sergio Ammirata
  • 1975 : Ursula l’anti-gang (Colpo in canna)
  • 1975 : Colère noire (La città sconvolta: caccia spietata ai rapitori)
  • 1976 : Gli amici di Nick Hezard
  • 1976 : Mister Scarface (I padroni della città)
  • 1977 : Diamants de sang (Diamanti sporchi di sangue)
  • 1978 : Avoir vingt ans (Avere vent’anni)
  • 1980 : Vacanze per un massacro
  • 1982 : Pover’ammore
  • 1984 : La Race des violents (Razza violenta)
  • 1985 : Killer contro killers
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