Acteur, producteur et réalisateur français, Jacques Perrin est issu d’une famille de comédiens et entre dès l’adolescence au Conservatoire. Il commence une carrière théâtrale en 1957, mais va privilégier le cinéma. On l’aperçoit dans Les tricheurs (Carné, 1958), mais il obtient des rôles plus importants dans La fille à la valise (Zurlini, 1960), La vérité (Clouzot, 1960) et La corruption (Bolognini, 1963).
En 1964, il entame une précieuse collaboration avec le réalisateur Pierre Schoendoerffer pour La 317ème section. On le voit encore dans Compartiment tueurs (Costa-Gavras, 1965), La ligne de démarcation (Chabrol, 1966), Les demoiselles de Rochefort (Demy, 1967).
A partir de 1968, il fonde une compagnie de production qui deviendra Galatée Films et il produit Z (Costa-Gavras, 1969). Il produit et interprète également Etat de siège (Costa-Gavras, 1973) et Section spéciale (Costa-Gavras, 1974). On le voit aussi dans Le désert des Tartares (Zurlini, 1976) et Le crabe-tambour (Schoendoerffer, 1977) dont il assure la production.
Au cours des années 80, il redevient simple acteur dans des films comme L’honneur d’un capitaine (Schoendoerffer, 1982), Les 40èmes rugissants de Christian de Chalonge (1982), Le juge (Lefebvre, 1984), L’année des méduses (Frank, 1984), Paroles et musique (Chouraqui, 1984), Cinéma Paradiso (Tornatore, 1989).
Affiche : Philippe by Spadem © 1982
Si on le revoit régulièrement faire l’acteur, notamment dans Les Choristes (2004) et Le Pacte des Loups (2001), Jacques Perrin se spécialise pourtant dans la production de documentaires, majoritairement animaliers. On lui doit notamment la production du Peuple singe (Vienne, 1989), Microcosmos (Nuridsany et Pérennou, 1996), Himalaya, l’enfance d’un chef (Valli, 1999).
Face au succès grandissant de ces documentaires, Jacques Perrin choisit de les réaliser lui-même et obtient un gros succès mondial avec Le peuple migrateur (2001) et Océans (2010), deux œuvres spectaculaires qui démontrent l’engagement de l’homme dans la cause environnementale. Malheureusement Les saisons (2015), production ambitieuse distribuée en 2016 ne trouve pas le même accueil.
Moins connu, L’empire du milieu du Sud, dévoile un peu plus l’intérêt de l’artiste engagé pour l’histoire. Avec Eric Derro, Jacques Perrin y relate en 2010, l’histoire du Vietnam, de la colonisation française à la chute de Saïgon.
En 2022, quatre ans après la superproduction Rémi sans famille d’Antoine Blossier, on le retrouve une ultime fois au cinéma dans Goliath de Frédéric Tellier. Cet immense talent du cinéma français décède peu après la sortie du film, à l’âge de 80 ans. Son décès fait suite à celui de sa sœur, en décembre 2020. Eva Simonet, célèbre actrice et attachée de presse reconnue dans le milieu du cinéma, était son aînée de deux ans. Elle était également mère du réalisateur des Choristes, Christophe Barratier dont Jacques Perrin était donc l’oncle.