Acteur, humoriste, réalisateur, scénariste et chanteur français, Elie Semoun est né à Paris dans une famille juive marocaine. Il est par ailleurs le cousin de Patrick Bruel. Sa carrière a démarré très tôt puisqu’il a tourné dans des publicités dès son enfance. Alors qu’il s’exerce déjà à l’écriture dès son adolescence, il choisit d’apprendre le métier d’acteur au cours du Théâtre de l’Atelier. Ensuite, il part en tournée sur les scènes provinciales dès le début des années 80. Dès 1986, il joue dans des courts-métrages et parfois dans des séries télévisées.
La révélation sur scène avec Dieudonné
Toutefois, la révélation va venir grâce au duo qu’il constitue avec son ami d’enfance Dieudonné. Ils écrivent ensemble des sketches sous le nom d’Elie & Dieudonné dès 1990. Le succès du duo est évident en 1992 grâce à leurs passages à la télévision, généralement dans les émissions d’Arthur.
Les tentatives ratées au cinéma
Du coup, on le voit dans des petits rôles au cinéma, notamment dans le succès Les trois frères (Inconnus, 1995), Les démons de Jésus (Bonvoisin, 1997) et Tout doit disparaître (Muyl, 1997). C’est également à partir de 1995 qu’Elie Semoun écrit et réalise ses Petites annonces qui rencontrent un gros succès en vidéo. Avec Dieudonné, il tente une expérience cinématographique avec Le clone (Conversi, 1998), un gros nanar qui n’a attiré que 197 421 spectateurs dans les salles. Un sacré bide !
Cette fois-ci seul, il joue encore dans Charité biz’ness (Barthes, Jamin, 1998), autre nanar suivi par Les parasites (de Chauveron, 1999). Si l’acteur continue à jouer dans plusieurs comédies insipides, on ne peut pas dire que son comique fonctionne vraiment à l’écran. D’ailleurs, le comique se sépare d’avec Dieudonné qui va partir dans ses dérives sectaires de son côté. Désormais, les deux anciens complices ne se parlent plus. Mais finalement, Elie Semoun parvient à s’affranchir de son encombrant partenaire en montant un one-man show dirigé par Muriel Robin en 1999. Elie et Semoun rencontre le succès et le comique enchaînera ensuite avec six autres spectacles en vingt ans. Une belle régularité.
Décidé à multiplier les expériences, Elie Semoun se lance également dans la chanson en 2003 avec un album de bossa nova. Il reviendra deux autres fois à la chanson en 2007 et 2018.
Au cinéma, il joue souvent des seconds rôles, comme dans People (Onteniente, 2004), Il était une fois dans l’oued (Bensalah, 2005), Iznogoud (Braoudé, 2005). A la télévision, il est souvent invité dans la série culte Kaamelott. Il est du casting du nanar Astérix aux jeux olympiques (Forestier, Langmann, 2008) et retrouve un premier rôle dans la comédie Cyprien (Charhon, 2009) dont il interprète le rôle-titre. Le film stationne à 696 919 entrées et reçoit des critiques assassines.
Les années Ducobu
En 2011, il reçoit un franc succès dans le rôle de Latouche dans le film pour enfants L’Élève Ducobu (de Chauveron, 2011) et la décennie suivante sera marquée par cette saga qu’il prend même en main en tant que réalisateur. On l’a ainsi vu dans Les vacances de Ducobu (de Chauveron, 2012), Ducobu 3 (Semoun, 2020) et Ducobu Président! (Semoun, 2022).
Hors de cette saga, Elie Semoun est très actif et on le retrouve dans Les Francis (Begotti, 2014), Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (de Chauveron, 2014), Le doudou (Hervé, Mechelen, 2018), Neuilly sa mère, sa mère ! (Julien-Laferrière, Bensalah, 2018) ou encore La très très grande classe (Quiring, 2022).
Le comique a également réalisé un documentaire poignant sur son père atteint de la maladie d’Alzheimer intitulé Mon vieux (2020). Parallèlement, Elie Semoun est également un comédien de doublage très apprécié grâce à sa tessiture particulière.
Filmographie : (réalisateur)
- 2020 : Ducobu 3
- 2022 : Ducobu Président !