Claudio Gora est un acteur, réalisateur et scénariste italien né le 27 juillet 1913 à Gênes, en Italie.  Fils du général Giordana, décédé au cours de la première guerre mondiale, il prend le pseudonyme de Gora à la demande de sa mère, en signe de respect pour la mémoire de son père disparu.

Gora fait ses débuts dans le cinéma au début des années 40 dans des films italiens tels que Torna, caro ideal! ou Trappola d’amore où il joue les jeunes premiers. C’est sur le tournage de La storia di una capinera, en 1043, qu’il rencontrera sa future femme, Marina Berti. Avec elle, il aura cinq enfants qui s’essaieront tous au métier d’acteur, avec plus ou moins de bonheur, sous le nom Giordana: Carlo, Marina, Luca, Cristina, et surtout Andrea.

On a pu voir Gora dans des productions franco italiennes telles que La chartreuse de Parme (1948) Marie-Antoinette, reine de France (1956), Le pavé de Paris (1961) ou Monsieur (1964),  avec Jean Gabin. On a pu également l’apercevoir pendant les sixties chez des auteurs tels que Dino Risi (L’inassouvie, Le fanfaron) ou Luigi Comencini (La grande pagaille). Ces années se caractérisent aussi par ses contributions au cinéma de genre, que ce soit le Péplum (Le fils de Spartacus, Corbucci, 1962), le film de cape et d’épée (Le mercenaire, 1962), et surtout le western spaghetti.

Une carrière bien fournie

En effet, l’acteur devient très vite une figure familière des amateurs du genre avec des apparitions dans de sympathiques métrages tels que Les forcenés (1965, premier western de Franco Nero), Les cruels (Corbucci, 1967), Johnny le bâtard (1967) ou 5 hommes armés (1969). En 1969, il réalise même son propre western , Il Nero, l’homme qui venait de la Caroline.

Sa longue carrière d’acteur, au cours de laquelle il cumulera plus de 160 rôles, le fera intervenir dans des genres emblématiques du cinéma transalpin, tels que le giallo (Le tueur à l’orchidée, Lenzi, 1972) ou le poliziottesco (Ultime violence, 1977). On le verra aussi dans les polars politiques de Damiani, tels que l’excellent Confession d’un commissaire de police au procureur de la République (1971) ou Comment tuer un juge (1975). A partir des années 80, sa carrière prend une tournure plus télévisuelle, et s’achèvera en 1997 avec deux épisodes de la série La mafia 7 – Enquête sur la mort du commissaire Cattani.

Claudio Gora a signé neuf films en tant que réalisateur et participé à l’écriture de sept d’entre eux, principalement des drames et des comédies, et ce dès 1950 avec Le ciel est rouge. Il décèdera à Rome le 13 mars 1998.

Kevin Martinez

Ils nous ont quittés en 1998

Filmographie :

Réalisateur :

• 1950 : Le ciel est rouge
• 1953 : La Fièvre de vivre
• 1953 : Pattes de velours
• 1956 : Serments d’amour
• 1957 : La grande ombra
• 1958 : L’ étrangère à Rome
• 1960 : La contessa azzurra
• 1969 : Il Nero, l’homme qui venait de la Caroline
• 1972 : Rosina Fumo viene in città… per farsi il corredo

Acteur :

• 1939 : Trappola d’amore de Raffaello Matarazzo
• 1939 : Torna caro ideal de Guido Brignone
• 1939 : Richezza senza domani de Ferdinando Maria Poggioli
• 1940 : Il bazar delle idee de Marcello Albani
• 1940 : Un gala de la Traviata de Carmine Gallone
• 1940 : Melodie eterne de Carmine Gallone
• 1941 : Amours impériales de Alexandre Volkoff
• 1941 : È caduta una donna d’Alfredo Guarini
• 1942 : Documento Z-3 d’Alfredo Guarini
• 1942 : Quarta pagina de Nicola Manzari
• 1942 : Signorinette de Luigi Zampa
• 1942 : Dove andiamo, signora? de Gian Maria Cominetti et Ernst Marischka
• 1943 : Mater Dolorosa de Giacomo Gentilomo
• 1943 : L’amico delle donne de Ferdinando Maria Poggioli
• 1943 : La storia di una capinera de Gennaro Righelli
• 1943 : Nessuno torna indietro d’Alessandro Blasetti
• 1944 : Gran premio de Giuseppe Musso Jr. et Umberto Scarpelli
• 1944 : Squadriglia bianca de Ion Sava
• 1944 : Résurrection (Resurrezione) de Flavio Calzavara
• 1944 : Il fiore sotto gli occhi de Guido Brignone
• 1945 : I dieci comandamenti de Giorgio Walter Chili
• 1945 : Le Forgeron de la Cour-Dieu (Il fabbro del convento) de Max Calandri
• 1946 : Io t’ho incontrata a Napoli de Pietro Francisci
• 1947 : Sinfonia fatale de Victor Stoloff
• 1947 : La fille maudite de Giovanni Paolucci
• 1947 : La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque
• 1948 : L’isola di Montecristo de Mario Sequi
• 1948 : I contrabbandieri del mare de Roberto Bianchi Montero
• 1952 : Des gosses de riches de Bernard Vorhaus
• 1956 : Marie-Antoinette reine de France de Jean Delannoy
• 1956 : Il canto dell’emigrante de Andrea Forzano
• 1957 : Aphrodite, déesse de l’amour de Fernando Cerchio et Viktor Tourjansky
• 1958 : La Tempête (La tempesta) d’Alberto Lattuada
• 1959 : Meurtre à l’italienne de Pietro Germi
• 1960 : La Rue des amours faciles (Via Margutta) de Mario Camerini
• 1960 : Adua et ses compagnes d’Antonio Pietrangeli
• 1960 : La Grande Pagaille de Luigi Comencini
• 1960 : L’Inassouvie de Dino Risi
• 1961 : Le pavé de Paris d’Henri Decoin
• 1961 : Spade senza bandiera de Carlo Veo
• 1961 : A porte chiuse de Dino Risi
• 1961 : Les Joyeux Fantômes (Fantasmi a Roma) d’Antonio Pietrangeli
• 1961 : Jeunesse de nuit de Mario Sequi
• 1961 : Les hommes veulent vivre de Léonide Moguy
• 1961 : Une vie difficile (Una vita difficile) de Dino Risi
• 1962 : Aux mains des SS de Renato Polselli
• 1962 : Quattro notti con Alba de Luigi Filippo D’Amico
• 1962 : La poupée de Jacques Baratier
• 1962 : Le Fils de Spartacus (Il figlio di spartacus) de Sergio Corbucci
• 1962 : Le Fanfaron (Il sorpasso) de Dino Risi
• 1962 : Le Mercenaire (La congiura dei dieci) d’Étienne Périer et Baccio Bandini
• 1963 : Mathias Sandorf de Georges Lampin
• 1963 : Le jour le plus court de Sergio Corbucci
• 1963 : Le procès de Vérone de Carlo Lizzani
• 1963 : Gidget à Rome de Paul Wendkos
• 1963 : Les filous font la Loi de Lucio Fulci
• 1964 : Gibraltar de Pierre Gaspard-Huit
• 1964 : Il treno del sabato de Vittorio Sala
• 1964 : Un cœur plein et les poches vides de Camillo Mastrocinque
• 1964 : Docteur Mabuse et le rayon de la mort (Die Todesstrahlen des Dr. Mabuse) de Hugo Fregonese et Victor De Santis :
• 1964 : Les Conséquences (Le conseguenze) de Sergio Capogna
• 1964 : Monsieur de Jean-Paul Le Chanois
• 1964 : Via Veneto de Giuseppe Lipartiti
• 1964 : Le sexe des anges de Pasquale Festa Campanile et Massimo Franciosa
• 1964 : La mia signora (film à sketches)
• 1964 : Cover Girls de José Bénazéraf
• 1964 : Appuntamento a Dallas de Piero Regnoli
• 1965 : La case de l’oncle Tom de Géza von Radványi
• 1965 : Les Complexés (film à sketches)
• 1965 : A l’italienne de Nanni Loy
• 1965 : Les forcenés de Albert Band et Mario Sequi
• 1966 : Un ange pour Satan de Camillo Mastrocinque
• 1966 : I nostri mariti
• 1966 : Le Saint prend l’affût de Christian-Jaque
• 1966 : Gli amori di Angelica de Luigi Latini de Marchi
• 1967 : Les Cruels (I crudeli) de Sergio Corbucci
• 1967 : Le Déchaîné (Lo scatenato) de Franco Indovina
• 1967 : Hold-up au centre nucléaire (L’assalto al centro nucleare) de Mario Caiano
• 1967 : Johnny le bâtard de Armando Crispino
• 1968 : Danger : Diabolik de Mario Bava
• 1968 : Le gynéco de la Mutuelle de Luigi Zampa
• 1968 : L’età del malessere de Giuliano Biagetti
• 1969 : Temptation de Lamberto Benvenuti
• 1969 : 5 hommes armés de Don Taylor et Italo Zingarelli
• 1969 : Zingara de Mariano Laurenti
• 1969 : Il Prof. Dott. Guido Tersilli primario della Clinica Villa Celeste convenzionata con le mutue de Luciano Salce
• 1969 : Strada senza uscita de Gaetano Palmieri
• 1970 : Cran d’arrêt d’Yves Boisset
• 1970 : Michel Strogoff de Eriprando Visconti
• 1971 : Deux Trouillards pistonnés (Io non spezzo… rompo) de Bruno Corbucci
• 1971 : Confession d’un commissaire de police au procureur de la République de Damiano Damiani
• 1971 : Le Belve de Giovanni Grimaldi
• 1971 : Equinozio de Maurizio Ponzi
• 1971 : Seuls les oiseaux volent en liberté de Manlio Scarpelli
• 1972 : Non commettere atti impuri de Giulio Petroni
• 1972 : Abus de pouvoir (Abuso di potere) de Camillo Bazzoni
• 1972 : Le Tueur à l’orchidée (Sette orchidee macchiate di rosso) d’Umberto Lenzi
• 1972 : Valeria dentro e fuori de Brunello Rondi
• 1972 : Rosina Fumo viene in città… per farsi il corredo de lui-même
• 1973 : Les religieuses du Saint Archange de Domenico Paolella
• 1973 : L’Homme aux nerfs d’acier (Dio, sei proprio un padreterno!) de Michele Lupo
• 1973 : Les Grands Patrons (Bisturi, la mafia bianca) de Luigi Zampa
• 1973 : Le Grand Kidnapping (La polizia sta a guardare) de Roberto Infascelli
• 1973 : Provaci anche tu Lionel de Roberto Bianchi Montero
• 1973 : Buona parte di Paolina de Nello Rossati
• 1974 : Le tapis hurle de Paolo Nuzzi
• 1975 : La Femme du dimanche (La donna della domenica) de Luigi Comencini
• 1975 : Section spéciale de Costa-Gavras
• 1975 : Comment tuer un juge (Perché si uccide un magistrato) de Damiano Damiani
• 1975 : Un flic hors la loi d’Umberto Lenzi
• 1975 : La guerre du pétrole n’aura pas lieu de Souheil Ben-Barka
• 1975 : Les maîtres (Gente di rispetto) de Luigi Zampa
• 1975 : L’Accusé (La Polizia accusa : il servizio segreto uccide) de Sergio Martino
• 1975 : Das Netz de Manfred Purzer
• 1976 : Pour pâques ou à la trinita (Il vangelo secondo Simone e Matteo) de Giuliano Carnimeo
• 1976 : Don Milani de Ivan Angeli
• 1977 : Calibre magnum pour l’inspecteur (Napoli si ribella) de Michele Massimo Tarantini
• 1977 : Ultime violence de Sergio Grieco
• 1978 : Le Crime du siècle (Indagine su un delitto perfetto) de Giuseppe Rosati
• 1981 : Le Lion du désert (Lion of the desert) de Moustapha Akkad
• 1982 : Je sais que tu sais… d’Alberto Sordi
• 1982 : Il conte Tacchia de Sergio Corbucci
• 1983 : Amok de Souheil Ben-Barka
• 1985 : Sono un fenomeno paranormale de Sergio Corbucci
• 1988 : Piccole stelle de Nicola Di Francescantonio
• 1991 : Rossini! Rossini! de Mario Monicelli
• 1991 : Vacanze di Natale ’91 de Enrico Oldoini