Réalisateur, scénariste et décorateur italien, Camillo Mastrocinque est né en 1901 à Rome, dans le Latium, en Italie. Rapidement séduit par le monde du spectacle, le jeune homme se produit d’abord comme acteur sur les scènes de théâtre et devient ensuite décorateur. Ainsi, il aurait participé à la création des décors italiens du Ben-Hur (1925) de Fred Niblo, à l’époque du cinéma muet.
Un cinéaste du cinéma populaire
Après un détour par la France à la fin des années 20, il passe à l’assistanat afin d’apprendre le métier de réalisateur sur le tas. Ainsi, il a assisté Augusto Genina sur la comédie Ne sois pas jalouse (1932) et le drame La gondole aux chimères (1936). Finalement, l’année suivante, il coréalise le drame historique Regina della Scala (1937) avec Guido Salvini et entame ainsi une carrière forte de près de 70 films. Il a débuté surtout dans la comédie musicale au cours des années 30, puis il se diversifie avec le drame romantique Fédora (1942). Parmi ses réussites, on peut citer Perdu dans les ténèbres (1947) avec Vittorio De Sica, mais la plupart de ses œuvres sont des comédies légères qui ne franchissent pas les Alpes.
Réalisateur attitré de Totò
Au milieu des années 50, Camillo Mastrocinque se met au service du comique star Totò dont il réalise quelques-uns des grands classiques dont Totò all’inferno (1955), Toto faux-monnayeur (1956), Toto quitte ou double (1956), Toto, Peppino et la danseuse (1956), Toto, Peppino et les hors-la-loi (1956) et Toto l’embrouille (1961).
De manière étonnante, Camillo Mastrocinque aborde pour la première fois le fantastique gothique en 1964 avec La crypte du vampire qui met en scène Christopher Lee. Le film ne se distingue aucunement de la masse des productions de l’époque en appliquant servilement les recettes attendues du genre. Toutefois, il revient une seconde fois au genre avec le plus inspiré Un ange pour Satan (1966), avec cette fois Barbara Steele. Le long métrage est nettement plus intéressant et peut même être considéré comme l’un des meilleurs de son prolifique auteur. Il revient ensuite à la comédie musicale et commence à s’illustrer à la télévision lorsqu’il décède en 1969 à l’âge de 67 ans.