Benoît Poelvoorde est un acteur belge à la carrière aux fulgurances comiques et dramatiques qui le placent parmi les plus grands…
Benoît Poelvoorde, un prince de la comédie noire
Révélé en 1992 par le désopilant C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux et André Bonzel, Benoît Poelvoorde se partage depuis entre les cinémas belge et français.
Il devient une valeur sûre de la comédie avec Les Randonneurs (1997) de Philippe Harel, Le Boulet (2002) d’Alain Berberian et Podium (2004) de Yann Moix, où son rôle de sosie de Claude François lui permet une première nomination au César du meilleur acteur.
Il obtiendra sa seconde nomination dans un registre dramatique, pour Entre ses mains (2005) d’Anne Fontaine, où il partage l’affiche avec Isabelle Carré.
C’est un Poelvoorde plus sombre que l’on retrouve alors dans Selon Charlie (2006) de Nicole Garcia, ou en Étienne Balsan dans Coco avant Chanel (2009) d’Anne Fontaine, qui le voit nommé au César du meilleur acteur dans un second rôle.
Et s’il joue Brutus dans Astérix aux Jeux Olympiques (2008) de Thomas Langmann et François Forestier, ou partage l’affiche avec Dany Boon dans Rien à déclarer (2011), il préfère des comédies plus subtiles, comme les Émotifs anonymes (2010) de Jean-Pierre Améris.
Un acteur à l’aise dans tous les registres
Ces comédies ont d’ailleurs une tonalité noire et décalée, et sont davantage ancrées dans un cinéma d’auteur. C’est le cas des Rayures du zèbre (2014) de Benoît Mariage, Le Tout Nouveau Testament (2015) de Jaco Van Dormael, où il incarne… Dieu, ou Au poste ! (2018) de Quentin Dupieux.
Mais c’est surtout dans les films de Gustave Kervern et Benoît Delépine qu’il s’intègre le mieux, et il est admirable dans Mammuth (2010), Le Grand soir (2012) et Saint-Amour (2016).
Acteur complet et ouvert, il continue à briller dans le drame avec Une place sur Terre (2013) de Fabienne Godet (Magritte du meilleur acteur) et Trois cœurs (2014) de Benoit Jacquot. Il est un père de famille dépassé dans Trois fils (2018) de Félix Moati, et un père de substitution dans Adoration (2020) de Fabrice Du Welz.
Et le registre léger lui sied toujours avec Le Grand Bain (2018) de Gilles Lellouche, où il incarne l’un des nageurs.