Venise n’est pas en Italie : la critique du film (2019)

Comédie | 1h35min
Note de la rédaction :
7/10
7
Affiche Venise n'est pas en Italie

  • Réalisateur : Ivan Calbérac
  • Acteurs : Valérie Bonneton, Benoît Poelvoorde, Helie Thonnat, Eugène Marcuse, Coline D’Inca, David Salles
  • Date de sortie: 29 Mai 2019
  • Nationalité : Français
  • Titre original : Venise n'est pas en Italie
  • Année de production : 2019
  • Scénariste : Ivan Calbérac, d'après son propre ouvrage
  • Assistant à la réalisation : Thierry Mauvoisin
  • Ingénieurs du son : Philippe Fabbri, Roland Voglaire, Damien Aubry, Emmanuel Croset
  • Directeur de la photo : Vincent Mathias
  • Monteur : Véronique Parnet
  • Cheffe décoratrice : Sylvie Olivé
  • Compositeur : Laurent Aknin
  • Cheffe costumière : Charlotte David
  • Directeur de production : Pascal Roussel
  • Producteurs : Eric Altmayer; Nicolas Altmayer
  • Sociétés de production : AsiFilms, Mandarin & Compagnie (ex-Mandarin Production), en coproduction avec France 2 Cinéma et Scope Pictures
  • Distribution : StudioCanal
  • Editeur vidéo : StudioCanal
  • Date de sortie vidéo : 2 octobre 2019 (DVD & blu-ray)
  • Budget : 6 790 000 euros
  • Box-office France / Paris-Périphérie : 515 227 entrées / 84 175 entrées
  • Création graphique : Silenzio, d'après une photo de Vincent Mathias
  • Crédits : Copyrights Asifilms, StudioCanal, France 2 Cinéma, Scope Pictures. Tous droits réservés.
  • Attachés de presse : Dominique Segall
  • Tagline : La famille, c'est pas toujours des vacances
  • Formats : 2.35 / Couleur (DCP) / Dolby Digital
Note des spectateurs :

Sur fond de road-movie burlesque, Venise n’est pas en Italie est une comédie familiale pleine de tendresse et de dérision autour de l’hérédité et de l’accomplissement de soi.

Synopsis : La famille Chamodot est fantasque et inclassable. Bernard, le père, un peu doux-dingue, fait vivre tout le monde dans une caravane, et la mère, Annie teint les cheveux de son fils Émile en blond, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça !!! Quand Pauline, la fille du lycée dont Émile est amoureux, l’invite à Venise pour les vacances, l’adolescent est fou de joie. Seul problème, et de taille, les parents décident de l’accompagner avec leur caravane, pour un voyage aussi rocambolesque qu’initiatique.

Critique : Venise n’est pas en Italie est d’abord un roman écrit par Ivan Calbérac lui-même, puis une pièce de théâtre qui permet de dévoiler l’ampleur du talent de Thomas Solivérès, capable d’endosser à lui seul une douzaine de rôles.

Pour l’adaptation cinématographique, le réalisateur/scénariste abandonne le dialogue intérieur du héros principal et glisse d’un récit centré sur un adolescent à l’histoire d’une famille, même si ce dernier en reste le pivot. Confronté à des personnages ou à des évènements qui contrarient ses projets, il apprend à grandir et à se métamorphoser.

Une belle famille …déjantée

 Si Calbérac s’amusait à opposer les générations avec L’étudiante et Monsieur Henri, quatre ans plus tard, il n’a rien perdu de sa façon de mettre dos à dos les classes sociales et créer, à partir de situations enchevêtrées, de fantaisie et de rire. Emile, (à qui le jeune Hélie Thonnat apporte un charme indéfinissable, issu d’un mélange de timidité et de maladresse), du haut de ses 15 ans, est un élève brillant. Il aime ses parents qui veulent le meilleur pour lui.

Pourtant, coincé entre un père plutôt déjanté, une mère ultra-protectrice (Benoit Poelvoorde et Valérie Bonneton animés d’une énergie et d’un grain de folie réjouissants) et un frère (le magnétique Eugène Marcuse dont la gouaille et la gueule d’ange devraient largement séduire le public féminin) toujours prêt à en découdre, il rêve d’une famille comme celle de son amie Pauline, une famille chic où l’on joue de la musique classique, où la rigueur est de mise et les débordements affectifs bannis.

Honte du père, honte de la mère

Car il faut bien l’avouer, Emile a quand même un peu honte de ses parents. Aussi, quand Pauline lui propose de venir assister à un concert qu’elle doit donner à Venise, il n’hésite pas. Mais sa joie est de courte durée. Car ses parents décident de l’accompagner et de se lancer dans un voyage impropable avec la caravane bien sûr. Leur rencontre avec le père de Pauline sera prétexte à quelques malentendus, porteurs d’une bonne dose d’humeur joyeuse.

 Mais Venise n’est pas en Italie décrit avant tout une famille française moyenne attachante, celle dans laquelle chacun d’entre nous pourra retrouver un morceau de son histoire, celle qui rend hommage à la vertu des liens familiaux, quels qu’ils soient.

Un agréable divertissement, aux personnages bien campés

Entre poésie et ironie, à travers cette famille dysfonctionnelle se profile le thème plus sérieux de l’impact de l’éducation sur l’épanouissement (ou non) d’une vie. Comment garder de son éducation, de son héritage familial ce qui est bon pour nous et laisser de côté le reste ? Ce détour par des voies inattendues fait tout le charme de cette histoire que son auteur reconnaît partiellement autobiographique, ce qui sans doute lui confère ce sentiment d’authenticité.

Pourtant, l’espace d’un instant, on peut imaginer qu’emporté par son amour de la facétie, il en a sans doute grossi le trait. Car soumis à une loufoquerie perpétuelle, il arrive que le l’ensemble prenne une tournure caricaturale, heureusement atténuée par la saveur doucement acidulée qui fait de ce film un peu fou et plein d’amour, efficacement soutenu par des personnages bien campés et des péripéties rocambolesques, un agréable divertissement.

Box-office de  Venise n’est pas en Italie

Avec 515 000 entrées pour une distribution dans 377 cinémas, en mai 2019, Venise n’est pas en Italie a convenablement fonctionné, puisque son budget n’était que de 6 790 000 euros. Le film a connu  une belle stabilité en deuxième semaine (-8%) durant laquelle 417 cinémas le programmèrent. Le road-movie cocasse restera exploité pendant 6 semaines entre 377 et 448 cinémas, avant de s’effondrer la semaine du 3 juillet (-75%, – 249 salles).

France 2 lui accordera une belle case de prime time en août 2021, puis surtout le dimanche soir 8 octobre 2023, convaincu par les avis positifs à l’issue de la première programmation estivale où sa part de marché avait été de 18.4%.

Critique de Claudine Levanneur

Les sorties de la semaine du 29 mai 2019

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Ivan Calbérac, Valérie Bonneton, Benoît Poelvoorde, Helie Thonnat, Eugène Marcuse, Coline D’Inca, David Salles

Tags :

Les comédies françaises des années 2010, Les road-movie au cinéma, Affiches de comédies sur fond bleu, Tous les films de 2019 et ses reprises, L’Italie au cinéma

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