Un ours dans le Jura : la critique du film (2025)

Comédie, Drame, Thriller | 1h49min
Note de la rédaction :
6/10
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Affiche d'Un ours dans le Jura de Franck Dubosc

  • Réalisateur : Franck Dubosc
  • Acteurs : Benoît Poelvoorde, Emmanuelle Devos, Franck Dubosc, Laure Calamy, Joséphine de Meaux, Anne Le Ny, Timéo Mahaut, Kim Higelin, Mehdi Meskar
  • Date de sortie: 01 Jan 2025
  • Année de production : 2024
  • Nationalité : Français, Belge
  • Titre original : Un ours dans le Jura
  • Titres alternatifs : How to Make a Killing (titre international) / Un oso en el Jura (Espagne, festival)
  • Autres acteurs : Christophe Canard, Louka Meliava, Boris Sirven
  • Scénaristes : Franck Dubosc, Sarah Kaminsky
  • Monteuse : Audrey Simonaud
  • Directeur de la photographie : Dominique Fausset
  • Compositeur : Sylvain Goldberg
  • Cheffe maquilleuse : Emilie Bourdet
  • Chef décorateur : Sébastian Birchler
  • Directeur artistique : -
  • Productrice : Sidonie Dumas
  • Co-Producteurs : Franck Dubosc, Cédric Iland, Bastien Sirodot
  • Sociétés de production : Gaumont, Pour Toi Public Productions, France 2 Cinéma, Umedia
  • Distributeur : Gaumont
  • Distributeur reprise :
  • Date de sortie reprise :
  • Editeur vidéo :
  • Date de sortie vidéo :
  • Budget :
  • Box-office France / Paris-Périphérie :
  • Box-office nord-américain / monde :
  • Rentabilité :
  • Classification : Tous publics avec avertissement : "Plusieurs scènes représentant des morts violentes sont susceptibles d'impressionner un public sensible."
  • Formats : 2,39 :1 / Couleurs / Son : 5.1
  • Festivals : Festival de Cine Francés de Málaga 2024 : en compétition / Arras Film Festival 2024 / Festival de films francophones Cinemania 2024 / Voilah! (festival du film français de Singapour) 2024 / Festival international du film de Mar del Plata 2024 / Hong Kong French Film Festival 2024
  • Nominations :
  • Récompenses : Festival de Cine Francés de Málaga 2024 : prix du public
  • Illustrateur/Création graphique : © Leroy & Rose (design affiche) ; Photos : Julien Panié. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Crédits : © Gaumont, Pour Toi Public Productions, France 2 Cinéma, Umedia. Tous droits réservés / All rights reserved
  • Attachées de presse : Audrey Le Pennec, Camille Madelaine
  • Tagline : D'après une histoire fausse.
  • Franchise :
Note des spectateurs :

Inspiré du cinéma des frères Coen, Un ours dans le Jura est une comédie noire plutôt réussie, même si Franck Dubosc ne parvient pas toujours à se débarrasser de certaines notations franchouillardes qui peuvent irriter. Le spectacle est en tout cas généreux.

Synopsis : Michel et Cathy, un couple usé par le temps et les difficultés financières, ne se parle plus vraiment. Jusqu’au jour où Michel, pour éviter un ours sur la route, heurte une voiture et tue les deux occupants. 2 morts et 2 millions en billets usagés dans le coffre, forcément, ça donne envie de se reparler. Et surtout de se taire.

Un ours dans le Jura, la troisième réalisation de Franck Dubosc

Critique : Le comédien Franck Dubosc est passé à la réalisation avec Tout le monde debout (2018), comédie qui a connu un joli succès en salles avec 2,3 millions d’entrées. Encouragé par ce beau résultat, l’acteur est revenu à la charge avec Rumba la vie (2022) qui, cette fois, a été un lourd échec commercial avec seulement 286 913 entrées pour un budget initial de plus de 11 millions d’euros. La déconvenue est donc totale pour Franck Dubosc qui cherche à rebondir avec une troisième réalisation plus étonnante de sa part.

Un ours dans le Jura, photo 1

© 2024 Gaumont, Pour toi Public Productions, France 2 Cinéma / Photographie : Julien Panié. Tous droits réservés.

Ecrit à quatre mains avec la complicité de Sarah Kaminsky, le scénario d’Un ours dans le Jura tranche avec les créations précédentes du cinéaste, puisqu’il s’agit cette fois d’un thriller noir aux nombreux dérapages comiques. D’ailleurs, Franck Dubosc ne cherche aucunement à dissimuler son admiration pour le cinéma des frères Coen et déclare que ses goûts de spectateur le portent vers ce type de divertissement.

Une pincée de frères Coen et une grosse louche de personnages franchouillards

Et de fait, on pense beaucoup à des films comme Fargo (des frères Coen, 1996) ou encore à Un plan simple (Sam Raimi, 1998) durant la projection de cet ours mal léché. Tout d’abord, Dubosc en reprend le cadre rural et enneigé, mais aussi les personnages maladroits pris dans une spirale de violence qui les dépasse totalement. Pour autant, le cinéaste ne cherche aucunement à singer le cinéma américain qu’il admire et demeure ancré dans un terroir bien français, avec des protagonistes tout aussi reconnaissables, voire franchouillards.

Située dans les montagnes du Jura, l’intrigue démarre sur les chapeaux de roues par l’intrusion d’un ours au cœur de montagnes où l’animal n’est pas censé gambader. Le plantigrade vient troubler le passage de migrants clandestins – car le cinéma français actuel ne sait pas traiter d’autres sujets que celui-ci depuis quelques temps, ce qui en devient profondément irritant – provoquant également un terrible accident de voiture impliquant Franck Dubosc et des trafiquants de drogue. Dès lors, le couple de fermiers incarné par Dubosc et Laure Calamy se retrouve en possession de plusieurs millions d’euros, eux qui sont endettés jusqu’au cou.

Beaucoup de morts et une morale pas si sauve!

S’ensuivent de nombreuses péripéties pour ces gens modestes, dont la femme est nourrie aux romans policiers, qui vont devoir affronter les suspicions de la gendarmerie – Benoît Poelvoorde peu finaud et Joséphine de Meaux en mode comique, mais finalement perspicace – ainsi que les truands cherchant à récupérer la somme interceptée.

Dès l’accident, on comprend que le comédien cherche à arpenter les terres de la comédie noire, avec des morts violentes à l’intérieur. Toutefois, il ne va pas jusqu’au bout de son concept et atténue régulièrement cette violence et ne filmant que les cadavres. Cependant, le nombre de morts est assez conséquent et l’intrigue déploie un sens de la morale clairement dévoyé. C’est d’ailleurs ce qui rend le film plutôt sympathique, puisqu’aucun personnage n’est irréprochable et que chacun s’arrange avec sa conscience en fonction de ses besoins.

Des acteurs parfaitement au diapason

Très humains, les différents protagonistes vont tour à tour piquer dans la caisse commune pour arranger leurs petites affaires, au point que la morale n’est pas sauve au cœur de cette comédie pas si inoffensive que cela. Parfois, Franck Dubosc s’égare dans des digressions comiques un peu foireuses ou qui ne servent pas à grand-chose (la boite échangiste qui sonne très franchouillarde), à d’autres moments, il est au contraire très juste dans la description de ce couple usé par les années de vie commune et par le handicap de leur fils unique.

Un ours dans le Jura, photo 2

© 2024 Gaumont, Pour toi Public Productions, France 2 Cinéma / Photographie : Julien Panié. Tous droits réservés.

Pour l’aider dans sa tâche, Dubosc peut compter sur l’énergie débordante de Laure Calamy en épouse volontariste qui mène le couple à la baguette. Lui-même écope d’un rôle moins flamboyant,  laissant le champ libre à ses partenaires de jeu. Bien entendu, Benoît Poelvoorde est excellent en gendarme au bout du rouleau et l’on signalera aussi la qualité de l’interprétation de Joséphine de Meaux, assez drôle en gendarmette. Parmi les plus jeunes comédiens, on remarque le beau naturel de Kim Higelin en jeune fille libre, tandis que Timéo Mahaut (déjà remarquable dans Les pires de Romane Guéret et Lise Akoka) incarne un fils affublé d’un handicap mental très convaincant.

Un ours qui gravit la montagne du box-office de ce début 2025

Réalisé avec un vrai sens de l’efficacité, Un ours dans le Jura est donc un spectacle inégal qui court sans doute après trop de lièvres à la fois, mais qui fait preuve d’une réelle générosité en matière de péripéties inattendues. Les spectateurs ont visiblement été conquis depuis sa sortie le mercredi 1er janvier 2025 puisque le film s’est hissé à la quatrième place du box-office national dès sa première semaine avec 452 342 entrées dans une combinaison copieuse de 580 cinémas. Grâce à ces beaux chiffres, le distributeur Gaumont place le film dans 650 salles en deuxième septaine pour une chute de 41% et 264 397 retardataires.

Approchant les 900 copies en semaine 3, le long métrage se stabilise remarquablement bien et continue à attirer 219 136 spectateurs de plus, ce qui témoigne d’un excellent bouche à oreille. En quatrième semaine, le film dépasse donc aisément le million d’entrées dans une combinaison très large de plus de 1 000 copies. Gaumont fait donc tout pour soutenir son poulain qui devrait profiter encore de belles semaines d’exploitation devant lui, avec l’arrivée prochaine des vacances de février.

Critique de Virgile Dumez

Les sorties de la semaine du 1er janvier 2025

Affiche d'Un ours dans le Jura de Franck Dubosc

Création : Leroy & Rose – Photos : Julien Panié / © 2024 Gaumont, Pour toi Public Productions, France 2 Cinéma. Tous droits réservés.

Biographies +

Benoît Poelvoorde, Emmanuelle Devos, Franck Dubosc, Laure Calamy, Joséphine de Meaux, Anne Le Ny, Timéo Mahaut, Kim Higelin, Mehdi Meskar

Mots clés

Cinéma français, Comédie noire, Thrillers français, Les ours au cinéma, La drogue au cinéma, Les migrants au cinéma

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Affiche d'Un ours dans le Jura de Franck Dubosc

Bande-annonce d'Un ours dans le Jura

Comédie, Drame, Thriller

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