Robert Parrish

Acteur, Réalisateur, Monteur, Producteur
Libre comme le vent, affiche Robert Parrish

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 4 janvier 1916, à Columbus, Géorgie (Etats-Unis)
  • Date de décès : 4 décembre 1995, à l'âge de 79 ans, à Southampton, Long Island, New York (Etats-Unis)

Biographie

Note des spectateurs :

Robert Parris est né à Columbus, en Géorgie, état sudiste, en 1916. Fils d’une actrice et d’un commercial de Coca Cola, il démarre enfant, à l’âge de 11 ans dans différents films muets et tourne plusieurs fois pour John Ford, Allan Dwan, Murnau…

Sa carrière en tant que comédien est riche entre 1927 et 1938. Le jeune homme figure même dans Les lumières de la ville de Chaplin, en 1931. Mais il est rarement crédité et tient des rôles minimes.

Un monteur oscarisé

Aussi, c’est en tant que monteur qu’il va se faire une jolie réputation, notamment durant la guerre, avec des documentaires de propagandes, puis avec Sang et or de Robert Rossen (1947) qui lui vaut un Oscar, Othello de George Cukor (1947) et La vérité nue de Lewis Milestone (1948).

Passé à la réalisation pour la RKO, il propose en 1950 son premier long, L’implacable, avec Dick Powell et Rhonda Fleming, sorti au cinéma en France sous le titre Les paris dangereux en 1954. Il enchaîne avec le polar Dans la gueule du loup (The Mob) en 1951, que l’on verra finalement plus tôt dans nos cinémas, en 1951. Chaplin coproduit son film suivant, Coup de feu au matin (Shoot First), avec John McCrea, une autre série B. Il retrouve l’acteur cette même année avec La belle de San Francisco, aussi connu sous le titre de La madone du désir (The San Francisco Story), film en costume avec Yvonne De Carlo, produit par Warner.

Réalisateur de L’aventurier du Rio Grande

Toujours en 1952, pour Columbia Pictures, avec Phil Karlson, il réalise Aveux spontanés (Assignment Paris). Dana Andrews, Marta Toren et George Sanders en sont les interprètes principaux. La Fox l’engage sur Sans maman (My Pal Gus) en 1952, comédie familiale méconnue avec Richard Widmark.

En 1954, Chaplin producteur l’aide à monter La flamme pourpre avec la star Gregory Peck. United Artists est à la production.

Avec la romance Une femme extraordinaire, en 1955, le faiseur efficace travaille pour Paramount et dirige cette fois-ci le virile Charlton Heston.

Réalisateur, pour la Columbia, il trouve un certain succès avec le couple Mitchum Hayworth et Jack Lemmon dans L’enfer des tropiques (Fire Down Below), en 1957. Libre comme le vent, avec Robert Taylor et Julie London, est l’un de ses plus beaux films, en 1958. L’année suivante, il redirige Julie London et Mitchum dans L’aventurier du Rio Grande, une autre réussite patente, d’après Tom Lea, qui connaît un désaveu commercial.

Libre comme le vent, affiche Robert Parrish

© Metro-Goldwyn-Meyer Studios. All Rights Reserved.

Les années 60 et la multiplication des genres

Dans les années 60, il tourne six longs dans des genres différents. La chronique de jeunsse parisienne, A la française (In the French Style), en 1963 met en scène Jean Seberg dans les rue de Paris. La série B de guerre Le jour d’après pour la Fox, n’obtient pas le score attendu.

On passera sur Casino Royale, avec Peter Sellers, en 1966. Il n’est qu’un réalisateur sur 5, dont John Huston.

Il persiste dans la comédie en 1967 et redirige Peter Sellers, dans The Bobo (Torero malgré lui), pour Warner.

La production policière et d’aventures Duffy, le renard de Tanger, avec James Coburn, James Mason, et Susannah York, est un autre bide en 1968. Le film de science-fiction, Danger, planète inconnue (Doppelgänger) confirme le mauvais emploi de son talent par les studios (ici Universal).

En 1970, il revient au western avec Les brutes dans la ville, une série B produite en Europe (Espagne et Grande Bretah,e), avec des seconds couteaux (Robert Stella, Telly Savalas).

Son avant-dernier film, en 1974, est de nouveau une coproduction européenne, franco-britannique, cette fois-ci. Marseille Contrat met en scène Michael Caine, Anthony Quinn, James Mason et un certain Maurice Ronet.

Robert Parrish et Tavernier s’associent

Son ultime film est un documentaire co-réalisé avec Bertrand Tavernier, ami fidèle. Ils partent tous deux, pendant plus d’un an, sur les traces de l’Amérique sudiste de Faulkner, là où Parrish grandit. Mississipi Blues est sélectionné à Cannes en 1984.

En 20 longs métrages en tant que cinéaste, Robert Parrish a manifesté bien des talents, mais n’a pas toujours eu la chance des beaux projets. Parmi ses meilleurs films, impossible de ne pas retenir Libre comme le vent, L’aventurier du Rio Grande, A la française, et cette collaboration avec Tavernier.

Il publia, après son ultime film de fiction, Marseille contrat, une autobiographie sur sa jeunesse, mais ne revint pas sur ses années en tant que réalisateur. L’ouvrage eut un certain succès.

Robert Parrish était le frère d’Helen Parrish, comédienne, notamment à la télévision, morte trop tôt, à l’âge de 35 ans, en 1959. Comme lui, elle commença sa carrière comme enfant à l’ère du muet.

Frédéric Mignard

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1951 : L’Implacable (Cry Danger)
  • 1951 : Dans la gueule du loup (The Mob)
  • 1952 : La Madone du désir (The San Francisco Story)
  • 1952 : Aveux spontanés (Assignment: Paris)
  • 1952 : My Pal Gus
  • 1951 : Coup de feu au matin (Rough Shoot)
  • 1954 : La Flamme pourpre (The Purple Plain)
  • 1955 : Une femme extraordinaire (Lucy Gallant)
  • 1957 : L’Enfer des tropiques (Fire Down Below)
  • 1958 : Libre comme le vent (Saddle the Wind)
  • 1959 : L’Aventurier du Rio Grande (The Wonderful Country)
  • 1963 : À la française (In the French Style)
  • 1965 : Le Jour d’après (Up from the Beach)
  • 1967 : Casino Royale
  • 1967 : Le Bobo (The Bobo)
  • 1968 : Duffy, le renard de Tanger
  • 1969 : Danger, planète inconnue (Doppelgänger)
  • 1971 : Les Brutes dans la ville (A Town Called Hell)
  • 1974 : Marseille contrat (The Marseille Contract)
  • 1983 : Pays d’octobre (Mississippi Blues), réalisé avec Bertrand Tavernier
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