Actrice américaine, Jean Seberg s’intéresse au métier par admiration pour Marlon Brando. Elle débute dans la troupe de théâtre amateur de son université lorsque le réalisateur Otto Preminger la découvre et lui offre d’incarner le rôle de Jeanne d’Arc dans Sainte Jeanne (1957). Si la campagne publicitaire qui accompagne le film en fait une vedette, le long-métrage est un cinglant échec commercial, de même que son adaptation du livre de Françoise Sagan Bonjour tristesse (Preminger, 1958).
La jeune actrice part en Angleterre où elle tourne La souris qui rugissait (Arnold, 1959) et atterrit en France où elle joue dans A bout de souffle (Godard, 1960) qui, contre toute attente, est un énorme succès et devient une œuvre phare du cinéma mondial en étant le porte-étendard de la Nouvelle Vague. Les films suivants ne sont pas aussi marquants et elle gâche souvent son talent dans des œuvres peu dignes d’intérêt. On la voit notamment dans Echappement libre (Becker, 1964) où elle retrouve Belmondo pour un polar très faible, Lilith (Rossen, 1964), La ligne de démarcation (Chabrol, 1966), Estouffade à la Caraïbe (Besnard, 1967), La route de Corinthe (Chabrol, 1967), Airport (Seaton, 1970), L’attentat (Boisset, 1972), Les hautes solitudes (Garrel, 1974) et Le bleu des origines (Garrel, 1978).
Jean Seberg réalise un unique court-métrage en 1974 intitulé Ballad for Billy the Kid.
Sa vie personnelle fut très perturbée. Jean Seberg a notamment été une femme battue par plusieurs de ses époux successifs. Au cours des années 70, elle devient accroc à l’alcool et aux médicaments, et passe par des crises de démence.
Jean Seberg finit par se suicider avec alcool et barbituriques en 1979 dans des circonstances troubles. Elle n’avait que 40 ans.