Richard Widmark a été un acteur majeur du film noir hollywoodien, dans des films de Fuller, Dassin ou Negulesco.
Un acteur solide au jeu sobre
Acteur et producteur américain, Richard Widmark commence par faire des études de droit pour devenir avocat. A l’université, il découvre le théâtre et apprend l’art dramatique. En 1938, il s’installe à New York où il travaille conjointement à la radio et au théâtre. Elia Kazan le pousse alors à tenter sa chance à Hollywood où il signe un contrat avec 20th Century Fox.
Il fait forte impression dès son tout premier film qui s’intitule Le carrefour de la mort (Hathaway, 1947) et obtient une nomination pour l’Oscar du meilleur second rôle masculin. Dès lors, il se retrouve enfermé quelques temps dans les rôles de méchant. On le revoit dans La dernière rafale (Keighley, 1948), La femme aux cigarettes (Negulesco, 1948) et La porte s’ouvre (Mankiewicz, 1950). La même année 1950, Richard Widmark est remarquable dans Les forbans de la nuit (Dassin, 1950) et Panique dans la rue (Kazan, 1950).
Richard Widmark et le cinéma d’action
Il est encore bon dans Okinawa (Milestone, 1951), Duel dans la forêt (Newman, 1952) et Sergent la terreur (Brooks, 1953). Le thriller lui réussit particulièrement avec Le port de la drogue (Fuller, 1953) et Le démon des eaux troubles (Fuller, 1954). Mais il est également à l’aise dans les westerns Coup de fouet en retour (Sturges, 1956), Le trésor du pendu (Sturges, 1958), Les deux cavaliers (Ford, 1961) et Les Cheyennes (Ford, 1963).
Après un passage à vide, Richard Widmark retrouve le chemin du succès grâce à Don Siegel et son Police sur la ville (1968) où il interprète l’inspecteur Madigan, rôle qu’il reprendra par la suite à la télévision entre 1972 et 1973.
Dans les années 70, il est moins présent à l’écran et joue souvent les seconds rôles prestigieux dans Le crime de l’Orient-Express (Lumet, 1974), La théorie des dominos (Kramer, 1977), Le toboggan de la mort (Goldstone, 1977), Morts suspectes (Crichton, 1978), Contre toute attente (Hackford, 1984) et Colère en Louisiane (Schlondorff, 1987).
Richard Widmark prend sa retraite en 1991 et décède en 2008 à l’âge de 93 ans.