Pierre Londiche est un acteur et auteur français. Il multiplie les films et fictions télévisuelles depuis 1970. Il cumule plus de quarante longs métrages de cinéma dans son impressionnante filmographie. Il a tourné pour Sautet, Tacchella, Bral, Jessua, Pierre Granier-Deferre tout comme dans de nombreux films bis…
Pierre Londiche démarre sa carrière, aux abords de la trentaine, chez Claude Sautet. Il est au générique du mélodrame Les choses de la vie (1970). Il croisera à nouveau le cinéaste à l’occasion de Mado, autre classique avec Romy Schneider.
Féru de littérature et cultivé, Pierre Londiche trouve sa place en arrière-plan, dans un cinéma raffiné ou populaire. On le croise aussi bien chez Alain Resnais (La vie est un roman), Goretta (La provinciale) et Jean-Gabriel Albicocco (Le petit matin, avec Mathieu Carrière) que dans des films policiers de série comme Tir groupé, Ronde de nuit, Flics de choc, Mesrine, Cross ou le giallo français Le couteau sous la gorge.
Londiche est dirigé par des auteurs importants. Outre Sautet et Resnais, il apparaît chez Pierre Granier-Deferre dans Le fils (1973), Jean-Charles Tacchella (Le pays bleu), Alain Jessua (Les chiens), Jacques Bral (Polar), Claude Lelouch (La bonne année), Henri Verneuil (Mille Milliards de dollars), Jacques Rouffio (L’orchestre rouge).
Il est régulièrement sollicité pour des productions érotiques très à la mode dans les années 70. Il tient ainsi un rôle important dans Laura, les ombres de l’été de David Hamilton, mais aussi dans Joy et Joan.
Pierre Londiche accepte également des rôles alimentaires dans des comédies comme Et vive la liberté, de Serge Korber avec les Charlots, Le mille pattes fait des claquettes de Jean Girault…
Très présent à la télévision, cet éternel second rôle tient des rôles dans Les enquêtes du commissaire Maigret ou Les Brigades du tigre.
Il disparait des écrans dans les années 90. On l’aperçoit à peine dans la comédie Feu sur le candidat avec Michel Galabru qui ne tient qu’une seule semaine à l’affiche (1990) et Boulevard des hirondelles connaît un sort semblable (1993).
Londiche fait son retour sur le grand écran dans Le roi danse de Gérard Corbiau, production cossue avec Benoît Magimel (2000) et Comment j’ai tué mon père d’Anne Fontaine (2001). En 2009, il est au générique de Commis d’office, drame avec Roschdy Zem ; il figure aussi dans une production allemande primée à Berlin, Chemin de croix de Dietrich Brüggemann (2014).
Pierre Londiche se tourne aussi vers la scène et l’écriture de poèmes.
Le parcours du comédien est beau, riche, intense, même si le public ne parviendra jamais à savoir qui se cache derrière ce visage et ce regard perçant.
Ils nous ont quittés en 2022
